Des perspectives d’amélioration de la situation socio-économique s’observent en RDC. Le programme triennal conclu entre Kinshasa et le Fonds monétaire international (FMI) présente des résultats positifs. En marge des assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui se tiennent à Marrakech (Maroc), le ministre congolais des Finances Nicolas Kazadi est revenu sur les avancées de ce programme.
Il a fait noter que les pressions macroéconomiques actuelles et les risques imminents exigeaient «une politique budgétaire prudente pour préserver la viabilité budgétaire et la stabilité macroéconomique, soutenue par une politique monétaire plus restrictive afin de réduire les pressions inflationnistes».
Après plusieurs années de suspension de la coopération avec les institutions de Bretton woods, le pays a conclu en 2021 un programme triennal avec le FMI. Lors des assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech, Nicolas Kazadi s’est félicité des avancées de ce programme qu’il a qualifié d’important et symbolique. «Déjà au stade ou nous sommes, c’est la première fois dans l’histoire du pays que nous arrivons aussi loin. La RDC n’avait jamais réussi à achever un programme avec le FMI, ni à dépasser la quatrième revue. Aujourd’hui nous sommes à la cinquième revue. Il restera la sixième et nous sommes en droit d’espérer conclure pour la première fois dans notre histoire un programme avec le FMI qui ouvre la voie à un nouveau paradigme», a-t-il déclaré.
Selon la Banque mondiale, la croissance des secteurs des services de la République Démocratique du Congo est estimée entre 6 et 7% courant 2023, contre 2,7 % en 2022. En septembre 2023, le marché des bons de trésor a permis à ce pays de lever 95 millions USD, une levée qui constitue selon les autorités un signal fort de la confiance des investisseurs extérieurs. «Ces éléments, les bons du trésor, nous aident dans la gestion de la trésorerie mais en plus des bons du trésor, nous avons des obligations du trésor qui nous aident à financer les investissements et sur ces deux volets nous progressons très bien. Nous sommes passé d’environ un portefeuille d’environ trois milliards USD à plus de dix milliards en trois quatre ans. Cela veut dire qu’actuellement on a du côté des bailleurs traditionnels, de ceux qui nous donne des ressources concessionnelles, les moyens de commencer à transformer le pays. C’est un signe de la confiance retrouvée», a-t-il conclu.
Les perspectives de croissance à moyen terme restent favorables, bien que des vulnérabilités considérables liées aux chocs des prix des produits de base et aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement persistent. La croissance du PIB devrait progressivement ralentir pour atteindre 6,2 % d’ici 2025.
LE MAXIMUM