Depuis l’ouverture, le 28 novembre à Nairobi (Kenya) de la 2ème phase des négociations entre Kinshasa et les groupes armés qui écument la partie Est du territoire national, un calme précaire prévaut sur les différentes lignes de front. Mardi 29 novembre 2022, le ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement de la RDC, Patrick Muyaya l’a confirmé, expliquant cette relative accalmie par les conclusions du dernier sommet de Luanda.
Dans la région, des sources locales indiquaient que jusqu’au début de l’après-midi, le même mardi, les lignes de front de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi demeuraient calmes, même si les terroristes étaient visibles à moins de 10 km de Kitchanga en territoire de Masisi.
Néanmoins, à Kishishe (Rutshuru), les terroristes délogés quelques jours auparavant par des groupes armés locaux sont revenus à la charge, repoussant leurs adversaires et récupérant la localité, selon des informations de sources locales reçues mercredi 30 novembre 2022.
De nombreuses exactions sur les populations civiles sont également rapportées. A Kishishe, un notable du nom de Shakwire et son fils aîné, Mumbere, ont été froidement abattus par les terroristes à leur domicile. Des témoins ont rapporté que plusieurs civils ont subi le même sort de la part des terroristes du M23. Des dizaines de civils, selon nos confrères de Kivu Morning Post qui estiment que ce bilan pourrait s’alourdir, les rebelles interdisant jusque-là aux familles de récupérer les corps des leurs et de les inhumer. «On nous refuse l’accès aux corps depuis hier et les rebelles disent qu’ils vont eux-mêmes s’en charger dès qu’ils en auront fini avec le ratissage», expliquait une habitante de Kishishe mercredi 3O novembre 2022.
A Rubare (Rutshuru) des sources ont rapporté le même mercredi que 20 jeunes âgés de 18 à 30 ans ont été enlevés dans la nuit du mardi au mercredi derniers et emmenés vers une destination inconnue par les terroristes du M23 et leurs alliés RDF.
Quelques jours auparavant, dans la localité de Kisharo à 30 km de Kiwanja (Groupement Binza), 4 civils ont été tués les terroristes qui affrontaient des groupes d’auto-défense.
J.N. AVEC LE MAXIMUM