La croissance en RDC a connu un net rebond, passant de 1,7 % en 2020 à un taux estimé à 6,2 % en 2021, soit bien au-dessus du taux de 4,5% enregistré en Afrique subsaharienne selon une évaluation annuelle menée par les services du Fonds monétaire international (FMI). Cette vigoureuse reprise est attribuée aux résultats des secteurs minier et des services du pays.
Dans le cadre d’un programme appuyé par le FMI, les autorités ont adopté des mesures qui ont contribué à modérer l’inflation et à stabiliser le taux de change, tandis que les prix des produits de base ont favorisé l’augmentation des exportations, des recettes et des réserves internationales. La guerre en Ukraine a entraîné une hausse de l’inflation et a exacerbé les risques d’insécurité alimentaire, mais les perspectives restent favorables grâce aux prix élevés des produits de base.
Cependant, après des décennies de guerre, de mauvaise gouvernance et de sous-investissement, le pays est confronté à des taux de pauvreté élevés, à un accès très limité aux services essentiels et à l’un des plus grands déficits d’infrastructures du monde.
Il convient de procéder à des réformes pour diversifier et améliorer la résilience de l’économie, et pour promouvoir une croissance plus soutenue et plus inclusive. Des mesures visant à simplifier le système fiscal, à élargir l’assiette de l’impôt et à renforcer l’administration fiscale, accompagnées d’autres interventions destinées à améliorer la gestion des finances publiques, comme la mise en place d’un compte unique du Trésor et la suppression progressive des subventions aux carburants non ciblées, sont également nécessaires
Des efforts continus destinés à améliorer la gouvernance et le climat des affaires permettraient de soutenir le développement du secteur privé et la diversification économique.
Les ressources minérales vastes et variées de la RDC, ses forêts ombrophiles et ses tourbières sont essentielles à la transition énergétique mondiale. Avec des cadres d’action adéquats et une meilleure gouvernance, elles peuvent accélérer la croissance et améliorer le niveau de vie de sa population.
Tout récemment, le gouvernement congolais a mis en vente 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers pour qu’à terme, avec une exploitation responsable, la RDC puisse multiplier par 10 ses recettes actuelles et poursuivre l’aménagement et la construction des nouvelles infrastructures, afin de désenclaver et relier les provinces, gage du développement intégral de ce vaste pays au cœur de l’Afrique.
50 % des réserves mondiales en RDC
À l’échelle mondiale, la réserve de cobalt est de 7188 kilotonnes (kt), dont la RDC possède 50 %, suivie de l’Australie et de Cuba à 20 % et 7,0 %. Les autres grands pays ayant des réserves de cobalt sont le Canada, la Russie et les Philippines, avec un total d’environ 10%. La réserve restante de 10% est dispersée dans le monde entier.
Jusqu’à présent, la réserve de cuivre est la plus élevée parmi les minéraux critiques, avec 871 millions de tonnes. Le Chili partage le plus de réserves avec 23 %, suivi du Pérou avec 10 %, de l’Australie avec 10 %, de la Russie avec 7%, du Mexique avec 6 % et des États-Unis avec 5,5%. Les autres grands pays disposant de réserves de cuivre sont la Pologne, la Chine, la Zambie, la RDC et le Kazakhstan, représentant 11,4 %. Les 23% restants sont dispersés dans le monde entier.
La réserve totale de nickel est estimée à 93.900 kt, avec une part maximale de l’Indonésie et de l’Australie à 22 % chacune, suivies du Brésil, de la Russie, de Cuba, des Philippines et de la Chine, représentant 17%, 7,3 %, 5,9 %, 5,1 % et 3 % respectivement. Les 15% restants de cuivre sont dispersés dans le monde entier.
La réserve de terre arrière (RER) est estimée à 115,80 kt, avec une réserve maximale de 38% en Chine, suivie du Vietnam avec 19%, du Brésil avec 18% et de la Russie avec 10%. Les autres grands pays disposant d’une réserve de RER sont l’Australie, le Groenland, les États-Unis, l’Afrique du Sud et le Canada, avec une part totale de seulement 5,0.
A.M