Les travaux de réhabilitation et de modernisation du groupe 8 de la centrale hydroélectrique II, le G28, entamés en 2018, se poursuivent normalement, a déclaré lundi 16 décembre 2019 à nos confrères de l’Agence Congolaise de Presse, Alidor Tumba Munyandji, chef de la centrale d’Inga II.
Le coût de réhabilitation d’une machine d’Inga II (178 MW) se chiffre à 50 millions d’Euros, a indiqué le directeur, précisant que ces travaux sont financés dans le cadre d’un partenariat public-privé entre la SNEL et des entreprises locales. « A l’heure actuelle, les parties de l’alternateur et de la turbine du G28 sont terminées et ceux liés au montage des équipements se poursuivent avec notamment la pose du rotor du groupe. Ce programme prévoit les essais vers mi-mars prochain de sorte que nous puissions remettre en service le G28 au plus tard au mois de mai », selon Tumba Munyadji. La SNEL espère augmenter sa production de l’ordre de 178 MW après la remise en service de la turbine du G28, ce qui se traduira concrètement par une amélioration quantitative et qualitative sur les réseaux interconnectés, une stabilité de la desserte au volet de la production. Les experts de la société signalent que le retrait d’une machine du réseau entraine une baisse de production qui est parfois mal perçue par la population, mais au finish, la SNEL vise l’entretien des machines qui, lorsqu’elles sont réhabilitées, peuvent avoir une durée de vie de trente (30) ans, à en croire les estimations fournies par le chef de la centrale Inga II. « Nous suivons de très près le fonctionnement de toutes turbines d’Inga », a-t-il assuré en signalant que lorsqu’une machine a tourné plus de dix ans, elle doit être arrêtée pour une révision profonde. « A son inauguration en 1982, Inga II avec une capacité installée de 1.424 MW, fonctionnait avec un faible rendement par rapport à la demande qui se chiffrait à 10 MW, au lieu de 178 par turbine », a ajouté l’ingénieur qui explique qu’un pareil ratio n’est sans risque dans la mesure ou la puissance des machines fonctionnant à basse charge est entamée. Il laisse entendre qu’actuellement l’entreprise a arrimé les machines aux besoins de consommation. Les travaux du G28 sont exécutés par un groupement de 2 entreprises, à Handriz hydro et Alstom. « Après ces travaux, Inga II disposera de 7 machines sur 8 en service en fin 2020 » annonce-t-il avant de se féliciter de ce que le sixième groupe est en réparation et que le G25, à l’arrêt, est sollicité par une entreprise chinoise pour sa réhabilitation.
De son côté, la centrale Inga I avec une capacité de 351 MW tourne à plein régime avec l’ensemble de ses 6 machines en marche pour la première fois depuis son inauguration en 1972 par le président Mobutu, a affirmé à l’ACP un cadre de la SNEL à Inga.
Par CR/ACP avec Le MAXIMUM