Jusqu’où faudrait-il compter avec l’argent du FMI et de la Banque mondiale ?
Les organisations de la société civile ont cogité sur les promesses d’aides financières faites par les institutions de Bretton Woods à la RDC.
Dans le secteur du commerce, d’aucuns ont déploré que la Banque mondiale souffle le chaud et le froid. Des experts rapportent, en effet, que la Banque mondiale a financé, il y a peu, une étude diagnostique sur l’intégration du commerce de la RDC à la demande du gouvernement à travers les ministères de l’Économie et du Commerce extérieur. Kinshasa a, en effet, adressé cette demande au Secrétariat du Cadre Intégré Renforcé à Genève, en Suisse. Des experts du gouvernement rd congolais, ceux de la Banque mondiale ainsi que des responsables du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), du Centre du Commerce International (CCI) de Genève, de l’Union Européenne à Kinshasa et une équipe de consultants nationaux et internationaux ont pris part à cette étude. Mais hélas, alors que le département en charge de la Réduction de la pauvreté et de gestion économique de la région Afrique de la Banque mondiale en a assuré la diffusion, voilà que l’institution financière internationale se rebiffe soutenant, urbi et orbi, qu’ elle « ne garantit pas l’exactitude des données contenues dans la présente publication. Les frontières, les couleurs, les dénominations et autres informations figurant sur les cartes dans cette publication n’impliquent aucun jugement de la part de la Banque mondiale relatif au statut juridique d’un territoire, ou la reconnaissance, ou l’acceptation de ces frontières».
Il est des personnalités à la Banque mondiale qui estiment que certains pans de la RDC, singulièrement dans l’Est, reviendraient plutôt aux pays voisins. Pis, la Banque mondiale se désolidarise même de ses membres qui ont pris part aux enquêtes sur terrain et à la rédaction du document intitulé « Etude diagnostique sur l’intégration du commerce» de la RDC. La Banque mondiale soutient que «les résultats, interprétations et conclusions ici présentés n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent aucunement les opinions des membres du Conseil d’Administration de la Banque mondiale ou des gouvernements qu’ils représentent».
Pour une étude qui a commencé en 2009 et qui s’est intéressée à tous les domaines du commerce (mines, bois, agriculture…douane, fisc), Dieu seul sait combien cela a coûté, au nom de la République démocratique du Congo, à la Banque mondiale et aux autres partenaires. Et, ce n’est un secret pour personne, même ceux qui sont présumés apprendre aux Etats africains l’abc de l’orthodoxie financière et la lutte contre la corruption se sont révélés experts ès surfacturation, assoiffés éhontés de pots-devin et opérations retour.
Dans le cadre des projets financés par des bailleurs des fonds dans le secteur de l’enseignement, PAQUE, PEQPESU, etc., cet enseignant, activiste de la société civile a touché pendant 10 mois, une prime de 300 dollars et quand son contrat arrive à terme, on lui brandit une note à signer avec pour prime, un montant de 1.000 dollars! Il a dit avoir même subi des pressions des autorités pour accoler sa signataire au bas du document et consacrer la forfaiture. (…)
Contacts directs avec le Président
Concernant, l’étude diagnostique sur l’intégration du commerce de la RDC, Le Maximum s’est intéressé aux activités mercantiles. Les auteurs du document notent, en effet, que la politique commerciale est, dans tous les pays, une question transversale qui ne peut être traitée efficacement que par des dispositions institutionnelles permettant une coordination entre les parties concernées.
La coordination entre les parties concernées s’est révélée particulièrement délicate en RDC qui sort d’une situation de conflit pour s’orienter vers un développement plus prévisible. Dans ce contexte, il peut être souhaitable de préparer des accords officiels de coopération entre le Secrétariat de la RDC pour le Cadre Intégré Renforcé (CIR) et les autres agences qui coordonnent les politiques entre les secteurs et entre les ministères. Le Secrétariat du CIR a déjà établi de bons liens avec le secteur privé et la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), mais il pourrait tirer profit de contacts plus officiels avec le Comité Technique de suivi des Réformes (CTR), l’Unité de Pilotage du Processus DSCRP, Document stratégique de croissance et réduction de la pauvreté (UPPE) et en particulier les bureaux du Premier ministre et du Président.
Nul doute que Félix-Antoine Tshisekedi et son PM, Sylvestre Ilunga Ilunkamba ne pourraient qu’être favorables à une telle initiative. D’ailleurs, les auteurs de l’étude indiquent que cette coordination consisterait à établir de courtes notes sur les grandes questions à transmettre aux parties concernées.
POLD LEVI MAWEJA