J’ai suivi avec stupéfaction les propos de Delly Sessanga selon lesquels « le processus électoral en cours en RDC ne peut être crédible que si Moise Katumbi est candidat président en raison de son poids politique ». Je voudrais dire à ce député que s’il dit cela pour justifier les prébendes que Katumbi a fait tomber dans son escarcelle, il fait œuvre utile pour lui-même et sa petite famille sans doute. Mais s’il le dit sérieusement et que cela traduit l’idéal qui le guide, ce serait de l’immoralité. Car on ne peut pas réduire un processus électoral de tout un pays à un individu quel que soit son poids politique et dans le cas présent, le poids de Katumbi qui, en fait, n’existe que dans la tête (et les poches) de Delly Sessanga et ses semblables.
Certes, Katumbi a un certain « poids » sportif dans ce pays, mais cela n’a rien à voir avec la politique, à moins que le député veuille inventer un contenu nouveau au concept « poids politique ». C’est de la malhonnêteté intellectuelle et c’est manquer de respect pour le peuple congolais que d’énoncer une telle ineptie. Sessanga devrait donc apprendre que se faire passer pour ce qu’on n’est pas ou faire passer quelqu’un pour ce qu’il n’est pas relève d’un déficit de l’intelligence. Entendre l’unique député du parti « Envol » débiter une affirmation aussi sordide est une insulte pour tout esprit lucide normalement constitué. Il s’agit en réalité des dernières convulsions d’un « Rassop/Limete » à bout de souffle dont les animateurs principaux tentent de prolonger de quelques jours l’existence, en devenant des inventeurs malheureux de typologies, d’expressions et d’attitudes susceptibles de nourrir une obséquiosité rémunératrice sans aucune considération objective pour le vécu quotidien des Congolais. C’est comme ça qu’il y a quelques semaines, ces opposants, incapables de mobiliser 200 personnes pour une manifestation politique, ont, toute honte bue, choisi de se greffer désespérément sur les appels d’un obscur comité laïc de coordination (CLC) sans existence légale appuyé par quelques membres du clergé catholique usurpateurs de la représentation nationale et par la CENCO qui ont tenté maladroitement de dénaturer la mission prophétique de l’église catholique romaine en abandonnant l’évangile, les déclarations politiques occupant désormais 95% de leurs prestations plus « cathodiques » que catholiques…
Joseph Kabila, président de la RDC qui a épuisé sa jeunesse au service du pays après avoir sacrifié ses ardeurs dans la lutte armée contre une dictature soutenue à bout de bras par des forces néocoloniales à la manœuvre aujourd’hui derrière le fameux CLC est un acteur majeur d’une révolution historique qui a redonné à la République Démocratique du Congo les fondamentaux d’un Etat moderne après que ce pays fut plongé dans une totale déliquescence par 32 ans de règne cruel et calamiteux, est devenu la bête à abattre. Les conspirations qui sont parties de l’Île de Gorée vers Bruxelles (Genval) sont le fait de « nègres de service » qui ont intériorisé et mettent en œuvre avec un zèle suicidaire, toutes les stratégies montées en Belgique pour mettre à feu notre Congo, sans lequel pourtant le rayonnement de ce petit royaume d’Europe occidentale n’aurait jamais été possible. Malheureusement pour eux, ils se trompent d’époque. Pire, il y en a parmi eux qui se sont offerts pour tromper leur propre peuple : les prêtres et les évêques usurpateurs. Autour du cardinal-afande, ils recourent à des sophismes auxquels ils ne croient pas eux-mêmes, des arguments de mauvaise foi tout simplement pour emporter l’adhésion de leurs ouailles qu’ils prennent pour des moutons menés à l’abattoir des intérêts impérialistes et néocolonialistes. Prêtres sans scrupules. Ils peuvent croire à une cause mais emploient des méthodes inappropriées, indignes à leur statut pour la défendre. Ils recourent à ce qui est faux pour assurer leur triomphe sur le marché de la conviction. Des « pasteurs » assumant dans la duplicité sans gêne le complot contre leurs brebis, « coupables » de vivre sur une terre aux richesses incommensurables convoitées par leurs maîtres à penser européens. Aux antipodes de l’honnêteté religieuse.
Serge White Ndjibu