Les résolutions de Concertations Nationales, fin 2013, n’ont jamais été balayées… ni par le Dialogue de la Cité de l’UA, encore moins par celui du Centre interdiocésain qui a abouti à la signature de l’Accord de la saint Sylvestre.
Aussi incroyable que cela paraisse, le Comité de suivi qui avait été mis en place pour veiller à l’application des recommandations des Concertations Nationales est toujours opérationnel et rattaché à la Présidence de la République. Dans la loi des finances publiques 2018, ce comité est en effet repris comme une institution prise en charge dans le budget de l’Etat… à l’image du Comité national de suivi de l’Accord de la saint Sylvestre. Les crédits réservés au comité de suivi des Concertations nationales, pour 2018, sont de l’ordre de 357,3 millions de FC soit environ 200.000 dollars au taux budgétaire de 1813.4 FC/ $. Naturellement, le budget du Comité passerait à plus de 600.000 dollars si l’on appliquait le taux pratiqué dans l’administration publique.
Il sied de relever que le gros du budget du comité de suivi des Concertations nationales est consacré à des villégiatures ainsi qu’aux primes et gratifications, soit 214.019.516 FC. Tenez, 16.4 millions de FC sont consacrés aux voyages à l’extérieur, 12.8 millions pour l’intérieur, et des frais de mission à l’étranger pour plus de 37,5 millions de FC, et plus de 40.7 millions de FC pour l’arrière-pays. Alors que plus de 106,2 millions de FC sont alloués à la rubrique primes, gratifications et indemnités non permanentes. Par ailleurs plus de 47 millions de FC sont réservés notamment à des formations et plus de 50 millions de FC pour des « petits matériels ».
Une question se pose : jusqu’à quand le Comité de suivi des Concertations nationales sera-t-il opérationnel alors que le CNSA tente d’imprimer ses marques dans la vie politique nationale ? En RD Congo, l’on a déjà connu des cas de simples commissions ad hoc qui ont fini par devenir des institutions inscrites dans la durée. A l’image du Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques, Copirep, qui est devenu aujourd’hui un établissement public. Ou encore du défunt OBMA, Office des biens mal acquis.
POLD LEVI