Les dépenses courantes de différents ministères du gouvernement Badibanga ont enregistré un taux de décaissement de 325% par rapport aux prévisions à fin janvier 2017. Ils sont 68 en tout, les membres du gouvernement Badibanga entrés en fonction le 22 décembre 2016.
Pour une prévision de 12,107 milliards de CdF, c’est 39,291 milliards qui ont été décaissés au 31 janvier 2017, apprend-on de la direction du Trésor et de l’ordonnancement au ministère des Finances. Et pour le mois de février dernier, sur des crédits mensuels arrêtés à 12.107 milliards de CdF, quelque 5.338 milliards de CdF, soit 44% de l’enveloppe des dépenses courantes du gouvernement, avaient déjà été consommés en une semaine, selon les mêmes sources qui citent un rapport du Plan de trésorerie établi au 8 février 2017. Des sources concordantes, il nous revient que le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a été fort boulimique durant ces deux premiers mois de l’année en raison des menées subversives de Kamwina nsapu et de Bundu dia Mayala ex-BDK du député Né Muanda Nsemi. Ou encore, l’organisation en grandes pompes des auspices de paix entre Pygmées et bantous Luba, à Kalemie, capitale de la province du Tanganyika.
Rappelons que le gouverneur de la Banque centrale du Congo, BCC, Deo gracias Mutombo Mwana Nyembo, avait, fin 2016, indiqué dans une déclaration à la presse que «les frais de fonctionnement des ministères coûtent 30 millions de dollars le mois au Trésor public ». Sans doute qu’il s’agissait du gouvernement précédent, d’Augustin Matata Ponyo.
Les autres institutions publiques ont in globo enregistré des dépassements de 306% au 31 janvier 2017 et absorbé dès la première semaine du mois de février 98 % des crédits leur alloués pour tout l’ensemble du mois de février. Avis d’experts du ministère des Finances sous couvert de l’anonymat, il va falloir s’attendre des dépassements davantages considérables des dépenses des institutions publiques pour le second mois de l’année. Il convient de rappeler que le gouvernement Badibanga fonctionne avec des crédits provisoires de près de 600 milliards de CdF mensuels.
NKM