Les bus Transco alignés sur les artères qui traversent notamment casernes et camps des policiers militaires accusent une perte mensuelle de 400.000 dollars le mois. Les hommes sous le drapeau foulant au pied l’arrêté interministériel limitant à deux seulement, le nombre des militaires ou policiers admis dans un bus, selon un rapport interne.
Pour autant, le nouveau ministre des Transports et Voies de communication, José Makila, envisage non seulement de pérenniser les projets Transco et ‘Esprit de vie’ mais surtout de les étendre en provinces. Où, de l’avis des ONG, un petit caporal peut terroriser toute une contrée comme un général deux étoiles. Selon le propre rapport de Transco portant sur l’exercice 2015, l’entreprise ne tient la route que grâce à la subvention de l’Etat, plus de 12 milliards de FC, en termes de livraison de carburants et de lubrifiants. L’Etat aura-t-il la capacité de subventionner Transco sur l’ensemble du pays ? José Makila se rendra vite à l’évidence. Transco a réalisé en 2015 des recettes globales de 24 milliards de FC (24.177.393.376 FC), soit 25,9 millions de dollars. Mais la compagnie publique de transport en commun a, en tout pour tout, déboursé 191.200FC pour ses obligations fiscales tant pour la ville de Kinshasa que pour les services relevant du gouvernement central. Ce montant représente juste 205 dollars si l’on s’en tient au taux de 930FC/$ appliqué par l’entreprise. En réalité c’est moins de 160 dollars.
Ce montant couvre «diverses taxes et impôts par la société pour le compte du Trésor public : commune, ville et gouvernement central », lit-on dans le rapport annuel 2015. Pourtant, l’entreprise de transport public avait aligné des prévisions de près de 10 millions de FC (nettement 9.693.575 FC) soit 10,5 mille dollars pour ses obligations fiscales en 2015. Qu’à cela ne tienne, jamais un bus ou un petit bureau de Transco n’a été ni saisi ni scellé. Transco dispose de près 500 bus réparties sur plus de 25 lignes à travers la capitale. Transco a transporté 53.401.238 passagers en 2015. La publicité de divers produits collés sur ses bus a rapporté plus de 100.000 dollars (101.500$). Ici, aucune redevance n’a été payée, non plus. Par ailleurs, Transco soutient avoir payé 1.306.653.634,3 FC à la DGI à titre de l’IPR, Impôt professionnel sur les revenus. Et les cotisations sociales que le rapport qualifie à tort d’impôts et taxes, sont de l’ordre de 16,9 millions de FC pour l’ONEM (Office national pour l’emploi), 703,6 millions de FC pour l’INSS (Institut national pour la sécurité sociale) et 254 millions de FC pour l’INPP (Institut national de préparation professionnelle). A Fin décembre 2015, Transco comptait 2.714 agents.
POLD LEVI