Mardi 29 Mars 2016 au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a eu lieu la réunion mensuelle du Comité de Partenariat du Projet d’Appui au Cycle Electoral (PACEC) regroupant les représentants du Gouvernement de la RDC, les Ambassadeurs et Chefs des Missions diplomatiques accrédités en RDC et les membres de la CENI sous la co-présidence du Président de la CENI, Corneille Nangaa et du Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général de l’ONU en RDC et représentant résident du PNUD, Mamadou Diallo. Le Comité de Partenariat a planché concrètement sur la problématique du financement du processus électoral en RDC pour la révision du fichier électoral et le soutien logistique aux élections.
Au terme de deux heures et demie d’échanges, les trois parties se sont respectivement prononcées sur l’état des lieux du processus électoral en République Démocratique du Congo et la faisabilité dudit processus en ce qui concerne le financement des élections nationales. Processus qui doit impérativement commencer par l’opération de révision du fichier électoral, a reconnu le Président de la CENI.
Dans sa communication, le Président de la CENI, a tenu à montrer la nécessité pour les partenaires au processus électoral de mettre toutes les batteries en marche pour s’impliquer dans la réussite du processus électoral en cours en mobilisant les moyens logistiques, financiers et humains nécessaires à travers le projet d’Appui au Cycle électoral de la RDC (PACEC/PNUD).
Les besoins logistiques, le souci de coordination des actions de sensibilisation et les besoins de sécurisation des élections rappelés aux Partenaires.
Le président de la CENI a ainsi voulu recueillir les différents avis sur la contribution réelle de chaque entité et partie prenante au processus électoral. La question de l’appui logistique était également au rendez-vous de cette grande rencontre des bailleurs de fonds du processus électoral congolais. A cette occasion, Corneille Nangaa a insisté sur l’importance de l’appui logistique de la MONUSCO, sans lequel il sera difficile d’organiser le déploiement du matériel électoral dans le délai. Il en est de même des activités de sensibilisation électorale qui méritent d’être coordonnées et orientées. En ce qui concerne la sécurisation du processus électoral, le Président de la CENI a indiqué qu’une bagatelle de 53 millions de dollars reste à trouver pour prendre en charge le projet de sécurisation des élections.
La CENI salue les contributions du Gouvernement et du Canada
En ce qui concerne le financement du processus électoral, Corneille Nangaa a salué les apports de financement manifestés ces derniers mois par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo. Deux décaissements exécutés à hauteur de 20 millions de dollars chaque mois et un troisième décaissement annoncé pour les prochaines heures par le Ministre d’Etat en charge du Budget, Michel Bongongo. Le Président de la CENI a également félicité et salué chaleureusement la contribution annoncée par le Canada, de 3,5 millions de dollars canadiens.
A l’issue de la réunion, le Président de la CENI s’est déclaré satisfait de cette troisième rencontre depuis sa prise de fonction : « Nous avons avec les partenaires au processus c.à.d. d’un côté le Gouvernement de la République ainsi que la Communauté internationale. Nous avons fait l’état des lieux du processus électoral. La CENI a fait un rapport du déroulement de l’élection des Gouverneurs dans les 21 nouvelles provinces. La CENI donné l’état des lieux du processus électoral en rappelant les contraintes logistiques et financières. Nous avons ensemble examiné les voix qui permettraient l’organisation apaisée des élections. Nous avons été plus ou moins heureux de voir que le Gouvernement continue à exécuter son plan de décaissement des fonds tel que convenu. Les Partenaires qui ont présenté leur souci qu’ils ont en terme de contrainte légale et constitutionnelle, en terme de délai et d’appui logistique de la MONUSCO, ont reçu d’amples informations».
Six membres du Gouvernement Congolais présents aux travaux du Comité de Partenariat du PACEC
Le Gouvernement congolais était massivement représenté à cette réunion du Comité de Partenariat du Projet d’Appui au Cycle Electoral (PACEC). Outre le Ministre d’Etat au Budget, Michel Bongongo, le Ministre d’Etat à la Décentralisation et Affaires coutumières, Salomon Banamuhere, le Ministre du Plan et les Vice-ministre des Finances, de la Justice et des Congolais de l’Etranger, ont également effectué le déplacement.
Les élections étant une question de souveraineté nationale, le Gouvernement, par la bouche du Ministre d’Etat et Ministre de Budget s’est engagé à remplir ses obligations de financer la révision du fichier électoral afin de permettre à la CENI d’évoluer dans ses activités pré-électorales et électorales.
La Communauté internationale mobilise 22 experts électoraux en appui à la CENI
Le Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations-Unies en République Démocratique du Congo et Représentant Résident du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), Mamadou Diallo a indiqué que la Communauté internationale est prête à accompagner le processus électoral. Les partenaires internationaux invitent la CENI à procéder à la révision du fichier électoral afin de donner la chance à la RDC d’organiser des élections programmées par la loi et la Constitution tout en donnant une feuille de route des préparatifs en vue de permettre aux partenaires de présenter les éléments nécessaires à leurs gouvernements respectifs.
Le Représentant résident du PNUD a indiqué : « Nous avons remercié le Gouvernement qui s’est fortement mobilisé pour cette réunion du Comité de partenariat. La présence et du suivi du Gouvernement dans ces réunions marquent son engagement à pouvoir accompagner la CENI dans le cadre de la mise en route du processus électoral. Dans la même vaine je me suis permis de remercier au nom de deux co-président de cette réunion, Monsieur le Président de la CENI et moi-même, les partenaires qui étaient aussi représentés au plus haut niveau et de façon importante par les Chefs des missions diplomatiques et chefs de coopération, leur présence, la marque de leur intérêt à ce processus. Je pense ce qui s’est dit le Président l’a dit. Nous avons d’abord fait état de ce premier test grandeur nature que fût ces élections des Gouverneurs. Test réussi qui a permis à la CENI de pouvoir mettre en route la mécanique électorale et de voir quelles sont les données qui pourront être améliorées et corrigées. Les leçons vont être tirées et cela va faire évoluer le processus. Deuxième niveau des discussions, c’est le processus de la révision du fichier électoral. Nous nous sommes aussi félicités de l’engagement du Gouvernement à poursuivre la mise en dispositions des ressources déjà dégagé pour soutenir ce processus mais nous avons également exhorté les partenaires dont certains ont déjà annoncé des contributions spécifiques de pouvoir libérer les contributions le plus tôt possible pour permettre à la CENI de faire son travail. Mais au-delà aussi, il faut remarquer que parmi les questions auxquelles la CENI s’est prêtée avec audace, sont revenus les questions de la lisibilité, de l’échéancier du chronogramme. Je pense que monsieur le Président de la CENI a indiqué que son ambition et celui de son équipe, c’est celui de ne pas publier un autre calendrier qui sera caduc à partir du moment où il sera lancé, mais d’avoir un chronogramme qui tient la route. Et les partenaires ont insisté sur le fait qu’ils ont besoin de cette information-là afin de pouvoir communiquer avec leurs capitales respectives pour indiquer un peu le processus et les étapes cruciales auxquelles un soutien de leur part pourrait permettre à la CENI de faire son travail . Donc je pense que c’est un partenariat qui fonctionne très bien et c’est un rendez-vous du donner et du recevoir. La clarté du débat nous a permis d’avancer sur certains points tout en maintenant un peu la cohésion de l’équipe».
J.N.