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APRES L’ACCORD DE PRINCIPES : RDC – Rwanda : Projet d’accord de cessez-le feu

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Signature de l’Accord de principes RDC - Rwanda
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Doha a encore fait parler de lui sans crier gare, mercredi 30 avril 2025.  La capitale qatarie a mis autour d’une table des acteurs majeurs  dans la recherche de la paix en RDC. Des représentants de la RDC, du Rwanda, du Qatar, des Etats-Unis, de la France et du Togo ont planché sur l’épineux dossier du rétablissement de la paix dans la région, et réaffirmé leur engagement commun à ce sujet. A 48 heures de la signature, attendue ce 2 mai 2025 à Washington, d’un projet d’accord de cessez-le-feu entre Kinshasa et Kigali, l’administration Trump presse les uns et les autres. Avec insistance.

Massad Boulos, le conseiller spécial de l’administration Trump pour l’Afrique, également présent à Doha, a fixé les esprits sans circonlocutions en annonçant aux médias que la rencontre visait à «faire progresser notre engagement commun en faveur de la paix, de la stabilité et de la prospérité dans la région des Grands Lacs».

Au terme de la réunion, les représentants des Etats Unis, de la France, du Qatar, de la RDC et du Rwanda ont réaffirmé cet engagement dans une Déclaration conjointe concernant les efforts visant à soutenir la paix de l’Est de la RDC publiée le même jour. Exactement comme il y a une semaine, lorsque les délégations de la RDC et de l’AFC/M23 avaient rendu publique une déclaration similaire le 23 avril 2025 sous l’égide de la diplomatie qatarie.

Les discussions de mercredi dernier à Doha ont porté sur «les efforts fournis pour faire face à la situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo, le dialogue en cours entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et le mouvement Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23), ainsi que sur la situation humanitaire persistante dans la région, qui continue de nécessiter une réponse urgence, coordonnée et durable», selon les termes de cette déclaration.

Se référant à la déclaration conjointe RDC/M23/AFC du 23 avril dernier sur leur engagement en faveur du cessez-le-feu, « qui constitue une priorité immédiate pour l’acheminement de l’aide humanitaire », les représentants des Etats-Unis, du Qatar, de la France, de la RDC et du Rwanda ont également convenu de l’importance de s’attaquer par le dialogue aux causes profondes des défis entravant la consolidation d’une paix durable dans la région.

Déclaration conjointe

«Les représentants ont réaffirmé leur position commune concernant la nécessité pressante pour les parties au conflit, de parvenir à une résolution sans délais, conformément aux résolutions pertinentes de l’Union Africaine et de Nations-Unies, et dans le respect des engagements à la souveraineté et l’intégrité territoriale des deux pays», peut-on lire dans cette déclaration.

Les parties présentes ont également exprimé leur volonté de poursuivre les efforts en cours (ceux de l’UA, du Qatar et des Etats-Unis) visant à «renforcer la confiance mutuelle, instaurer un cessez-le-feu durable et parvenir à une résolution pacifique du conflit».

Il ne reste donc plus que la signature du texte de cessez-le-feu auquel tient particulièrement le président américain Donald Trump. La signature de ce document suppose que les deux parties (RDC et Rwanda) ont trouvé des réponses satisfaisantes à leurs revendications respectives qui se résument au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chacune et à l’urgence humanitaire.

Le week-end dernier, le président américain  s’est montré optimiste quant à l’aboutissement heureux des discussions en cours. «Je crois que nous avons d’excellentes nouvelles à venir concernant le Rwanda et le Congo, et je pense que la paix va s’installer au Rwanda, au Congo et dans quelques autres pays alentours, et ce sera parfait. Nous espérons que cela se produira», a-t-il déclaré à la presse après que Kinshasa et Kigali eurent signé un accord des principes, le 25 avril dernier.

Cet optimisme n’est pas encore partagé par la partie congolaise qui, à l’instar du chat échaudé de la sagesse des nations, a des raisons de craindre même  l’eau froide.

Un pas nécessaire vers la paix

Le 25 avril dernier à l’occasion de la signature de l’accord des principes avec la partie rwandaise sous l’égide de la diplomatie américaine, la ministre d’Etat aux Affaires étrangères de la RDC Thérèse Kayikwamba Wagner, s’est montrée assez claire sur la question en saluant, non pas une fin, «mais un début» dans le chemin sinueux vers la paix dans la région des grands lacs africains.

Claire et concise, TKW a levé le voile sur les attentes de la RD Congo. Réaffirmant les principes consacrés par le droit international, particulièrement ceux réitérés dans la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la plénipotentiaire congolaise a déclaré que «dans la région des Grands Lacs, la paix doit intervenir en premier, suivie de la restauration de la confiance, et ensuite – seulement lorsque les conditions sont bonnes- la réouverture prudente d’une voie vers une coopération bilatérale significative».

La partie congolaise tient à la stricte observance des séquences des actions inclues dans le cessez-le-feu à signer ainsi qu’à la redevabilité des signataires. «Nous ne pouvons pas nous permettre un autre cycle de déclarations qui ne se traduisent pas en réalité», a dit la cheffe de la diplomatie congolaise. Parce que la paix et le développement doivent se construire sur la responsabilité, des engagements clairs, des délais mesurables et des conséquences en cas de non-respect.

Le respect de l’intégrité territoriale et la sécurité aux frontières entre la RDC et le Rwanda, inscrite aux points 1 et 2 de la Déclaration de Doha sur les principes sera donc déterminante dans le cessez-le-feu à conclure ce 2 mai à Washington DC. Sur la question, la position de l’administration Trump paraît encourageante, tout au moins pour la partie congolaise. «Il existe des solutions. Des solutions et des conditions ont déjà été élaborées et acceptées par les deux parties, et nous continuerons à travailler avec elles pour y parvenir», déclare à ce sujet Massad Boulos, au lendemain d’une tournée dans la région. Il faisait sans doute allusion au processus de Luanda, qui avait accouché d’un plan de retrait des forces et de ‘‘mesures de défense’’ rwandaises justifiant l’invasion du territoire de la RDC par les RDF pour une énième campagne d’éradication des FDLR. «Notre rôle et notre engagement sont de garantir la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays concernés, et pas seulement d’un ou de deux pays, mais de tous ceux qui sont impliqués», avait dit le diplomate américain au cours d’un point de presse, le 17 avril dernier.

Doha recadre la CENCO-ECC

Les avancées enregistrées par la diplomatie qatarie dans la résolution du conflit RDC – Rwanda ne laisse personne indifférent.

Au cours d’une intervention sur TV5, le 25 avril 2025, le président français Emmanuel Macron a souhaité que son pays joue un rôle dans les négociations entre le Rwanda et la RDC, tout en réaffirmant son soutien aux négociations entreprises par le Qatar. «Nous voulons nous assurer que la souveraineté territoriale, l’indépendance et les intérêts de chaque partie soient respectés, et que les conflits politiques et ethniques prennent fin grâce à un dialogue entre la RDC, le Rwanda et l’ensemble de la région», a-t-il déclaré en substance. On rappelle que les Qataris ont débloqué une situation qui stagnait depuis 2021, date de la dernière agression de la RDC par l’armée rwandaise, malgré l’influence française sur ce dossier.

Au cours de son séjour à Kinshasa qui l’a vu réitérer l’intention de son pays de relancer sa coopération avec la RDC, le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot a, lui aussi, salué les progrès enregistrés dans la recherche des solutions pacifiques à la crise de l’Est de la RDC, notamment à travers la signature de la déclaration conjointe Gouvernement-AFC/M23 et à l’Accord de principes signés par Kinshasa et Kigali. «Nous sommes conscients qu’il faut rester vigilant quant  à ces processus. Si nous sommes positifs dans leur accueil, nous souhaitons surtout pouvoir mesurer les résultats concrets qui pourraient subvenir dans les jours ou semaines à venir, histoire de garantir que si un chemin a été tracé, il continuera d’être emprunté, qu’il n’y aura pas trop de nids de poule sur celui-ci et que la destination finale sera bien atteinte», a-t-il déclaré en substance avant d’ajouter que la Belgique ne recherche «pas d’autre but que la sécurisation de l’Est du Congo et des populations qui y vivent».

Les réserves du Dr. Denis Mukwege

La prudence et les réserves belges trouvent un écho dans la classe politique congolaise à travers la réaction du Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018 et candidat malheureux à la présidentielle 2023 face à Félix Tshisekedi.

Dans une «déclaration au sujet des pourparlers de paix facilités par l’Etat du Qatar et de la déclaration de principes signées entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo et le gouvernement de la République du Rwanda», Denis Mukwege exige la transparence dans le processus de Doha et la facilitation américaine afin d’éviter des manœuvres «dictées par des intérêts économiques et financiers étrangers». Dans une lettre ouverte adressée au président Tshisekedi le 29 avril 2025, Denis Mukwege, de concert avec  40 autres intellectuels, défenseurs des droits humains et personnalités de la société civile, fustige les négociations diplomatiques en cours autour de la crise en RDC. En raison de la «menace existentielle» qui pèse sur le pays. Il incite les signataires à se distancier de ce qu’il considère comme un «esprit transactionnel» dominé par les intérêts étrangers, notamment américains.

Dimanche 27 avril 2025, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC), porteur d’un projet de pacte social pour la paix en RDC et dans la région des Grands Lacs, plutôt controversée s’était elle aussi rendue à Doha. Dans le dessein de promouvoir la paix et la résolution dans la région en proposant son ‘‘expertise’’ quant à ce à la diplomatie qatarie.

Selon les termes d’un communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères, les prélats ont été reçus, écoutés puis gentiment éconduits. Le Dr Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al Khulaifi, ministre d’Etat-ministre des Affaires étrangères du Qatar a «réaffirmé, lors de l’entretien, le soutien du Qatar aux efforts déployés par la République Démocratique du Congo pour instaurer la paix, ainsi que la position constante du Qatar en faveur du règlement des conflits par le dialogue et les moyens pacifiques, dans le respect des principes du droit international, de manière à promouvoir la stabilité et à renforcer la paix et la sécurité internationales», indique le communiqué publié à l’issue de la visite de la délégation CENCO-ECC. Un subtil recadrage de l’initiative des calottes sacrées congolaises, dont le projet de pacte social semble superbement ignorer les principes élémentaires du droit international régissant les relations interétatiques sur la planète, y compris dans la région des Grands Lacs africains.

J.N.

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