Ce service est apparu dans la mise en place des Directeurs, effectuée par le ministre des finances, sans pour autant qu’il y’ait eu un texte de base de création dudit service. L’IGF, outre le contrôle comptable, fiscal et douanier, avait le pouvoir de recouvrer et de percevoir les droits de l’Etat, établis par les contrôleurs des finances qui étaient ses membres. Ainsi, à la faveur du changement de régime politique intervenu en novembre 1965, des mesures de redressement financier avaient été prises par les nouvelles autorités, et conduisirent en 1968, à la création du Corps Spécial d’Inspecteurs des finances, matérialisée par la signature de l’Ordonnance n°68-015 du 6 janvier 1968 portant création du Corps Spécial d’Inspecteurs des Finances, abrogeant toutes les dispositions antérieures relatives à l’Inspection des Finances».
Corps d’élite
Créé comme une technostructure du ministère des Finances, a rappelé Kitenge Kisimba Baudouin, le corps spécial d’inspecteurs des Finances constituait le bureau technique pour le contrôle du système des finances publiques et servait de liaison entre les administrations techniques et le ministère des Finances.
A l’en croire, c’est suite aux balbutiements post-indépendantistes et à la mauvaise gestion budgétaire ayant caractérisé la période de 1973 à 1987, sous la pression des bailleurs des fonds, que le gouvernement était obligé d’opérer de nouveau une réforme qui conduisit à la signature de l’Ordonnance n°87-323 du 15 septembre 1987, telle que complétée ultérieurement, portant création de l’Inspection Générale des Finances, qui a rénové ce corps d’élite dans sa formule actuelle. «Ainsi, l’intervention de l’Inspection Générale des Finances s’étend à toutes les recettes et dépenses publiques, et à toutes les personnes publiques, et éventuellement, aux particuliers ayant participé aux opérations financières des personnes publiques. A l’origine, la fonction d’Inspecteur des Finances était principalement réservée aux juristes, économistes et aux diplômés en Sciences de gestion autrement appelée Economie appliquée -Bac+5. Mais aujourd’hui, compte tenu de l’importance des dépenses de l’Etat en bâtiments et routes, en matériels, logiciels et fournitures informatiques, du recours, sans cesse grandissant, des technologies et outils numériques au sein des entreprises et établissements publics, l’accès à ce Corps a été ouvert aux Ingénieurs en construction et en informatique. Avec la pression exercée sur le Budget de l’Etat par les dépenses relatives aux soins médicaux et chirurgicaux, ainsi qu’au paiement des factures relatives l’achat des produits pharmaceutiques en faveur des fonctionnaires de l’Etat et leurs dépendants, il n’est pas exclu dans un proche avenir, de voir les Médecins postuler, au même titre que d’autres candidats, pour intégrer ce prestigieux Corps d’Elite», a expliqué le secrétaire général du syndicat des inspecteurs des finances qui ne s’est pas empêché de vanter la qualité de ce corps d’élite. «Recrutés en règle générale sur concours, suivi d’un stage probatoire de deux ans, et de la rédaction d’un mémoire sur un thème ayant trait aux finances publiques ou à l’économie en général, défendu devant un jury composé d’inspecteurs généraux des finances chevronnés, ce corps d’élite est constitué de hauts cadres titulaires du diplôme universitaire de licence au moins -Bac + 5-, pièce académique minimale exigée pour le dépôt du dossier d ecandidature à cette fonction, du diplôme d’ingénieur -A0-, Diplôme d’études supérieures approfondies -DEA-, diplômes d’études supérieures, diplôme de master, et même du diplôme de docteur à thèse -PhD-», a-t-il précisé.
A l’occasion de cette rencontre, l’assistance, composée de la crème intellectuelle a eu à découvrir un échantillon important de la production scientifique des inspecteurs des Finances et quelques cadres et agents administratif, financier et technique de l’Inspection générale des finances après avoir suivi des allocutions des Inspecteurs généraux des finances Pascal Nkanka et Lepic Matadi. Les participants ont encore été conviés à la présentation de trois ouvrages par les Inspecteurs généraux des finances Abolia, Bitasimwa et Lutete, suivie de leur vernissage par l’IGF- coordonnateur, représentant de l’Inspecteur général des finances-chef de service Jules Alingete empêché.
Le Maximum