Une année après le lancement de l’opération de délivrance de la nouvelle carte d’identité en République Démocratique du Congo par l’Office national d’identification (ONIP), plusieurs Congolais n’ont toujours pas reçu leur carte, excepté quelques officiels.
Depuis bientôt deux mois, aucune opération d’identification, de recensement ou de délivrance de cette pièce nationale n’est organisée dans les sites annoncés pour l’octroi de ce document, notamment les bureaux des maisons communales et le siège du ministère de l’Intérieur.
Une situation qui suscite interrogations et indignation dans l’opinion.
A l’image de Kim (nom d’emprunt), un mécanicien rencontré dans les rues de Kinshasa, déjà enthousiaste à l’idée d’obtenir une pièce d’identité, lui qui, jusqu’à ce jour s’est souvent servi de son permis de conduire, expiré, de carte nationale d’identité.
De même, l’ingénieur Alain (nom d’emprunt), lui aussi, heureux de recevoir sa toute première carte d’identité. Un fait historique qui tend à devenir une chimère. «Nous avons vécu cette annonce de l’octroi d’une carte nationale d’identité comme un soulagement. Le fait que l’opération ne se soit arrêtée qu’au premier citoyen du pays, est une déception pour nous. On se demande si ce n’est pas de l’arnaque», se désole-t-il.
Notre interlocuteur dit savoir qu’en RDC aujourd’hui, pour certifier sa citoyenneté, il faut présenter deux pièces d’identité dont le passeport et la carte d’électeur qui du reste, se détériore vite au point de devenir invalide. «Les cartes d’électeurs ne sont pas de bonne qualité. J’ai reçu à deux reprises le duplicata, mais les écrits s’effacent assez rapidement. Pourtant, sans cette pièce, il est difficile de faire certaines transactions», explique-t-il.
Cette infirmière en instance d’immigration en occident, se dit déçue, elle qui se voyait déjà brandir sa nationalité congolaise hors de la RDC. «Le service qui doit nous livrer cette carte ne dit rien. C’est le silence et on ne sait toujours pas à quand la délivrance de ce document. D’où notre inquietude», s’indigne-t-elle.
A en croire Radio Okapi, cela fait deux semaines que l’Office national d’identification promet de donner des précisions sur la délivrance de ce document.
AH