La gestion orthodoxe des fonds publics n’est pas chose aisée pour tout le monde. Si quelques gestionnaires sont capables de se maîtriser devant des caisses pleines d’espèces sonnantes et trébuchantes, un grand nombre d’entre eux se révèlent comme des prédateurs impénitents qui, à l’instar des maffieux, courent derrière le moindre sou vaillant. Pour contrer ces mauvais gestionnaires et la nuée des délinquants financiers qui tournent autour d’eux, il est bon que la protection des fonds se fasse dès la réception de ceux-ci par les services qui en ont besoin et que l’Inspection générale des finances (IGF) applique le contrôle à priori. Ce contrôle est de nature à garantir la transparence car il permet de fixer tout le monde sur la hauteur réelle des finances du service qui les a reçues et les gère.
Les devis sont à cet égard fort utiles à connaître au préalable car ils présetent l’avantage de préciser les besoins dès le départ, à savoir la réception des finances par l’entreprise concernée. «Ce travail de l’IGF est très utile dans les pays jeunes qui n’ont pas l’habitude de la gestion des fonds publics. Quand on arrive au bout de l’échéance fixée, on doit vérifier l’utilisation que l’on a faite des finances reçues et le cas échéant, féliciter le bon gestionnaire et sanctionner le mauvais qui peut être poursuivi. Ce travail est le résultat du contrôle à posteriori. Il indique ce qui a été l’objet des dé penses et leur hauteur au regard des résultats du contrôle à priori qui concerne la hauteur des moyens perçus et ce à quoi ils sont destinés. Quand on constate des écarts dans l’établissement des priorités qui exigent des financements, le gendarme des finances publiques a le devoir de dire Non», selon l’inspecteur général – chef de service de l’IGF Jules Alingete qui précise que «les gestionnaires qui laissent entrevoir des mauvaises intentions sur l’usage des deniers publics répugnent généralement avoir nos fins limiers mettre le nez dans leur gestion. Cette méthode n’a pas été inventée par nous à l’IGF. On l’apprend sur les bancs de la faculté», a-t-il ajouté en souhaitant que tous ses collaborateurs aient la même volonté de protéger les fonds publics car «on s’enlise vite dans la mauvaise gestion comme dans du sable mouvant».
Le Maximum