Le week-end passé, l’Inspecteur général des Finances – chef de service, Jules Alingete a été victime de fausses rumeurs fondées sur les déclarations à charge d’un sujet indien du reste classé sans suite par la justice. L’Indien demandait être protégé avant de répondre aux questions des enquêteurs.
Une livraison du média en ligne Actualité.Cd appartenant à notre confrère Patient Ligodi a révélé dans son ouvrage “Pollution de l’Information : Fake News et journalisme dans le monde et en RDC’’ les moyens qui justifient la désinformation et la manière d’opérer des auteurs et propagateurs de fausses nouvelles. Il a identifié les canaux mais aussi suggéré les solutions destinées à la lutte contre l’extension de telles intoxications. Il entend promouvoir dans l’espace public des informations réelles et dignes de confiance de la part des lecteurs. Politico.cd qui a mis en cause Jules Alingete aurait ainsi mené son enquête sur base de documents et d’une vidéo jetés dans la poubelle début 2024. A cette époque, l’IGF avait envoyé une mission d’enquête à l’ex-SECOPE, le Service de Contrôle de la Paie des Enseignants. Cela explique la production des fake news à son sujet. Il est démontré également que le site de Litsani Choukran s’est entremêlé les pinceaux avec ce vrai canular que la justice avait rejeté.
Un dossier digne du journalisme d’investigation est une œuvre basée sur des enquêtes auprès des sources autorisées approfondies par des questions aux spécialistes du domaine ou du sujet ou des témoins. Il faut savoir tamiser les informations, les hiérarchiser pour déceler les faits inédits. Rien à voir avec des papiers pondus par un média qui s’expose à voir récuser ses sources.
Il n’a pas fallu longtemps à la contre-enquête pour découvrir que les saillies présentées comme bases ou pièces clés des articles de Listani Choukran étaient fausses et inventées de toutes pièces. «Toutes les décharges en circulation ont déjà fait l’objet de l’ouverture d’un dossier au Parquet Général près la Cour de Cassation en 2022. Elles sont fausses et fabriquées pour nuire au patron de l’IGF», selon plusieurs sources judiciaires.
La contre-investigation a permis aussi de noter que les 4 signatures attribuées à Alingete apposées sur ces documents ne sont pas les mêmes ! S’il y en a trois qui semblent se rapprocher, elles divergent dans leurs éléments constitutifs tandis que la quatrième n’a rien de commun avec les trois autres, ni avec la la signature authentique de Alingete comme on peut le constater dans ses différentes lettres officielles de l’IGF. Erreur technique? Manque d’attention ? On se perd en conjectures.
De fait, il n’y a pas de crime parfait. L’investigation de Listani serait donc une faute spécialement dans sa partie évoquant Youssouf qui voudrait être protégé pour regagner son pays et venir apporter son témoignage contre l’IGF Alingete. Depuis son pays, cela s’entend.On comprend que ce quidam tente ainsi de se mettre à l’abri des conséquences de ses fausses allégations.
L’enquêteur, fort curieusement, ne dit rien de son témoin clé qui a été arrêté, jugé et condamné à 5 ans de prison en 2021 par le TGI de Kinshasa- Gombe pour vol le 9 millions USD de la société Prodimpex, son ancien employeur. «Sieur Youssouf a purgé 2 ans de prison entre 2021-2023 avant d’être expulsé vers l’Inde», selon des sources au sein de l’appareil judiciaire.
Le Maximum