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TERRORISME HEGEMONIQUE A L’EST : Tshisekedi frappe au nerf de la guerre

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Les présidents congolais Félix Tshisekedi et angolais João Lourenço
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Sans être bonnes pour la RDC de nouveau agressée par le régime rwandais de Paul Kagame via ses supplétifs du M23 depuis mars 2022, les nouvelles en provenance du front semblent rassurantes. Assailli de toutes parts et asphyxié par les assaillants, Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu tient toujours. Sake, dernier verrou des forces loyalistes à une vingtaine de kilomètres fait plus que résister aux offensives du RDF-M23. Attaqués et harcelés à partir des collines surplombant la ville, FARDC, Wazalendo et autres forces alliées (MONUSCO, SAMIR) repoussent les hordes de Kagame. Selon des sources dans la région, les terroristes sont de plus en plus éloignés de la petite agglomération urbaine en même temps que les localités riveraines sont récupérées par les forces de défense et de sécurité de la RDC.

Jusque mardi 27 février 2024, les lignes de front sont demeurées relativement calmes dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, réactivées de temps en temps par des affrontements ci et là, entre patriotes Wazalendo et RDF-M23. Notamment, vers Lutobogo (barrière), sur l’axe Kimoka (Mianzi et entrée Malehe), sur l’axe Kirotshe (près de Ngumba) et Kiuli (chez Madimba).

Pour autant, l’homme fort de Kigali n’a pas renoncéà son activisme belliqueux et tente de contourner la difficulté rencontrée au Nord-Kivu en étirant le front vers le Sud-Kivu voisin. Des renforts RDF ont  été signalés dans les hauts plateaux d’Uvira où sévissaient déjà les Red Tabara, une rébellion armée burundaise soutenue par Kigali ainsi que les Twiranebo, un groupe de malfrats locaux qui s’attaque à certaines localités de la région (Nawaranga, Gihamba, Natamira, Buronge).

Situation explosivepour tous

La situation demeure donc explosive à l’Est de la RDC où les parties en présence, surarmées, semblent plus prêtes à une confrontation ravageuse qu’à une cessation des hostilités recommandée par la bienpensante communauté internationale. Ces dernières semaines, des incitations à une désescalade des tensions dans la région se sont multipliées. En séjour à cet effet dans la région, le 23 février 2024, Lucy Tamlin, ambassadrice des Etats-Unis en RDC, a ainsi annoncé que son pays oeuvrait au rétablissement de la confiance entre la RDC et le Rwanda, sans convaincre grand-monde dans une opinion congolaise de moins en moins dupe concernant les vrais enjeux des agressions récurrentes depuis 1996, qui ravagent et endeuillent l’Est du pays. Le 17 février, les Etats-Unis avaient appelé Kigali à retirer ses soldats du Nord-Kivu. Trois jours plus tard, le 20 février, la France émettait le même son de cloche. Du déjà vu et entendu depuis près de trois décennies. Probablement parce qu’aucune mesure de rétorsion n’a jamais été prise contre l’agresseur rwandais de la RDC. Aucune sanction dissuasive n’a été prise contre la principauté militaire au pouvoir à Kigali depuis 2013, lorsque Kagame fut brièvement sanctionné par le Royaume-Uni, notamment, ce qui le contraignit à retirer promptement ses troupes du territoire rd congolais.

Face à ces appels à la désescalade qui placent sur un pied d’égalité l’agresseur et l’agressé, Félix Tshisekedi a décidé de contre-attaquer, sur le front diplomatique également. Pour rappeler à la communauté internationale – les Etats-Unis et leurs alliés Occidentaux, en fait – que «le fait de déclencher une guerre d’agression n’est pas un simple crime. C’est le crime international suprême qui se distingue des autres crimes de guerre en ce sens qu’il renferme tout le mal accumulé de l’ensemble», selon le tribunal de Nuremberg, mis sur pied en 1945 pour juger les Nazis.

Contre-offensive diplomatique

En marge des obsèques du président namibien Hage Geingob, le 25 février 2024 à Windhoek, Félix Tshisekedi a ainsi discuté avec ses collègues Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Lazarus Chakwera (Malawi) et Evariste Ndayishimiye, dont les pays fournissent des troupes à la force de la SADC, de l’accélération de l’opération de leur déploiement. Une semaine auparavant, en marge du sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba, les présidents rd congolais, sud-africain et burundais avaient déjà tenu une tripartite sur la même question. Le chef de l’Etat congolais a rappelé à Mme Molly Phee, sous-secrétaire d’Etat US aux Affaires africaines, la nécessité de sanctions dissuasives à l’encontre du Rwanda au regard de la terrible dégradation de la situation sécuritaire à l’Est de la RDC.

Mardi 27 février 2024, Félix Tshisekedi a remis une couche à Luanda devant son homologue angolais, Joao Lourenço, médiateur de l’Union Africaine dans le conflit entre la RDC et le Rwanda, auquel il a fait part de son souci de remettre sur les rails le processus de pacification de la région foulé aux pieds par Kigali. Pendant trois heures d’entretien en tête-à-tête et à huis clos, Félix Tshisekedi a réitéré auprès de son hôte ses préalables à toute discussion directe avec Paul Kagame : le retrait immédiat des troupes du RDF du territoire de la RDC, la cessation des hostilités et le cantonnement du M23. La rencontre de Luanda semble donc avoir accouché d’une avancée conditionnée. Selon les propos de Tete Antonio, ministre angolais des Affaires étrangères qui s’est adressé aux médias pour annoncer que le président rd congolais avait donné son accord de principe pour rencontrer le président rwandais. «Il revient à la médiation de travailler sur les autres étapes pour matérialiser cette rencontre», avait-il expliqué.

Sans réussir à dissiper le pessimisme de plusieurs observateurs sur la possibilité de cette rencontre, compte tenu des réalités sur le terrain et des enjeux économiques et financiers d’une guerre unanimement reconnue aujourd’hui comme une guerre de prédation des ressources naturelles de la RDC.

Une guerre nécessaire

A la suite de beaucoup d’autres observateurs, Robin Philpot estime que l’objectif poursuivi par la guerre en RDC consiste à «redessiner la carte de l’Afrique centrale et à contrôler militairement et économiquement toute la région». Les protagonistes de cette épopée prédatrice des temps modernes sont, selon lui, au-delà du Rwanda de Paul Kagame, les Etats-Unis et ses alliés fidèles, dont l’Angleterre, le Canada et la France.

De ce point de vue, une guerre contre la RDC reste une nécessité aussi bien pour le Rwanda que pour ceux qui soutiennent Kagame. Et dont le cynisme crève les yeux : en exhortant Kigali et Kinshasa à mettre fin aux affrontements, alors qu’un retrait de Kigali l’agresseur suffirait pour ce faire, c’est Kinshasa qui est prié instamment de ne pas attaquer son voisin en réalité. Cela aussi, Félix Tshisekedi l’a bien compris et a décidé de prendre désormais le taureau par les cornes. Aussitôt rentré de Luanda, le  n°1 congolais s’est envolé le 28 février 2024 pour Bruxelles, siège de l’Union européenne qui a été le théâtre il y a quelques jours, de gigantesques manifestations de protestation contre l’agression rwandaise et le pillage des ressources naturelles de la RDC. A la suite de ces dernières, une session du parlement européen de Strasbourg a été consacrée notamment à la situation sécuritaire en RDC, alors que l’UE était de plus en plus stigmatisée pour avoir conclu des accords avec le Rwanda sur les minerais stratégiques pillés au Congo qui ne font pas l’unanimité.

Plusieurs eurodéputés exigent l’annulation du protocole d’accord récemment signé entre l’UE et Kigali dans ce sens. C’est le cas de Thierry Marianni pour qui, «s’il faut se réjouir que nous débattions enfin de la situation à l’Est de la RDC, je ne peux pas oublier que nous le faisons après que la Commission européenne a annoncé il y a quelques jours la signature d’un partenariat honteux sur les matières premières avec le Rwanda. Car, d’où viennent les matières premières qui transitent par le Rwanda ? De l’Est du Congo où ces ressources sont pillées, livrées à des maffias toutes plus sanguinaires les unes que les autres. Quand il s’agit de s’acoquiner avec Kagame, tous les grands principes de l’UE cèdent. Kagame viole militairement la souveraineté de la RDC sans aucune sanction européenne. Alors que la milice M23 a perturbé les élections congolaises, c’est le gouvernement de Kinshasa qui recevait principalement les critiques européennes. Pire, au même moment, alors que le peuple congolais se battait pour que les élections se déroulent, que faisait Mme Von Der Leyen ? Elle inaugurait une usine de vaccins bio-Ntec au Rwanda le 18 décembre, soit deux jours avant le scrutin en RDC. La Commission Européenne était donc bras dessus-bras dessous avec le président rwandais dont l’ONU dénonce le soutien à sa milice criminelle. Cela a été évidemment ressenti comme une provocation méprisante par nos amis Congolais. Alors qu’attendons-nous pour condamner le vrai responsable. Qu’attendons-nous pour condamner le Rwanda ? Qu’attendons-nous pour condamner Paul Kagame ? », a déclaré cet élu français.

Les parrains européens

Reçu par le 1er ministre belge, Alexander De Croo, le président congolais a exposé la position de son pays sur la crise qui sévit à l’Est de son territoire autant que sa position sur le protocole d’accord UE – Rwanda sur l’exploitation des minerais critiques. Félix Tshisekedi a, notamment, sollicité des sanctions contre le Rwanda agresseur. «C’est la seule chose qui pourra faire reculer le dictateur Paul Kagame» a-t-il déclaré aux médias à l’issue du tête-à-tête avec le chef du gouvernement belge. «Nous sommes certains que des minerais sont volés à la RDC et il n’est pas question pour nous que cet accord puisse passer», a encore expliqué le chef de l’Etat rd congolais.

Réaliste, Félix Tshisekedi s’est réjoui de la position de la Belgique qui, sans formellement dénoncer l’accord querellé, fait valoir la nécessité de s’assurer de la traçabilité et de la provenance des minerais en question. «Il y a toujours moyen de faire mieux, mais la Belgique fait quelque chose», a conclu le président congolais. Mais pas l’Union européenne, qui a réitéré, le même jour, sa position mitigée sur la guerre au Nord-Kivu. Selon des médias, l’organisation européenne estime que «tous les Etats de la région doivent cesser tout soutien, direct ou indirect à ces groupes armés. Le Rwanda doit immédiatement se retirer de la RDC, cesser tout soutien au M23 ; il doit utiliser tous les moyens à sa disposition pour faire pression sur le M23 pour qu’il s’arrête, se retire et désarme». Comme pour amadouer Kagame, l’Union européenne a ajouté que la RDC devait pour sa part «cesser tout soutien et toute coopération avec les FDLR et d’autres groupes armés et veiller à ce que sa population soit protégée contre tout danger et veiller à ce que les instructions données à ses forces armées en novembre dernier concernant les FDLR soient rapidement mises en œuvre».

Aucune avancée donc. Le front diplomatique demeure incertain pour Kinshasa.

J.N. AVEC LE MAXIMUM

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LE MAXIMUM 29 février 2024 29 février 2024
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