A travers des actions d’envergure en matière de contrôle, l’Inspection générale des finances (IGF) entend mettre fin aux antivaleurs dans la gestion des fonds publics pendant le deuxième quinquennat du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Après avoir peint un bilan élogieux de son service entre 2018 et 2023, Jules Alingete Key, le n°1 de l’IGF a, à l’occasion de la célébration le 9 décembre dernier de la journée mondiale de la lutte contre la corruption, rappelé que depuis l’entrée en fonction de son équipe, l’ordre est en train d’être restauré là où régnait le laxisme dans la gestion des deniers publics où un désordre était entretenu pour dilapider les ressources publiques par ceux qui en assuraient la gestion.
Les détournements, corruption et malversations financières étaient la règle et personne ne s’en inquiétait. Il fallait, selon lui, un travail de restauration de l’Etat dans la préservation de ses ressources en dénonçant et en mettant hors d’état de nuire tous les prévaricateurs.
Depuis lors, la gestion des fonds publics s’est sensiblement améliorée, surtout avec l’avènement de la patrouille financière tout au long de l’année 2023. A ce sujet, Jules Alingete s’est exprimé en ces termes au cours d’une déclaration à la presse: «Nous sommes à la tête de l’IGF de la RDC depuis le 30 juin 2020. A cette date, l’autorité directe de qui relève 2024 : l’IGF entend dissiper les antivaleurs notre institution avait confié à notre service la noble mission de lutter contre les antivaleurs dans la gestion des ressources publiques. Nous sommes partis d’un état des lieux catastrophique des antivaleurs constatées dans la gestion publique en RDC. Etat des lieux qui a suffisamment démontré que l’ordre n’était pas au rendez-vous. Ce sont plutôt les détournements et la corruption qui avaient droit de cité dans la gestion des deniers publics. C’est dans cette situation et dans cette circonstance que le chef de l’Etat avait décidé de déclencher une lutte acharnée contre la corruption et autres antivaleurs dans la gestion publique».
Lutte contre les antivaleurs
A ce sujet, Jules Alingete a souligné que «l’Inspection générale des finances dans cette lutte contre les antivaleurs a abattu un travail remarquable, forte du soutien du numéro 1 de la République de 2022 à 2023. Elle a en effet repoussé beaucoup d’actes d’antivaleurs et a réussi à mettre hors d’état de nuire beaucoup de mauvais gestionnaires et petit à petit a réveillé dans la mémoire collective des Congolais l’existence d’un contrôle et des organes qui veillent pour éviter que les fonds publics soient mal gérés (dilapidés). Et aujourd’hui, les résultats sont palpables s’agissant des données du cadre macro-économique de notre pays».
Il a par ailleurs affirmé que depuis l’avènement de l’équipe qu’il dirige, il y a eu des avancées significatives en termes de mobilisation de recettes publiques, du budget, de croissance économique, de réserve de change et d’autres paramètres économiques.
Dossiers marquants
Il y a des dossiers qui ont marqué et favorisé la bonne gouvernance en RDC. Le responsable de l’IGF a notamment cité l’audit de la Banque centrale du Congo en 2020 qui a permis la désactivation des cartes de crédits connectées directement au compte du Trésor dont se servaient certaines autorités publiques.
En vue de repousser puis de dissuader définitivement les prédateurs et leur modus operandi, l’IGF entend mener d’autres actions de contrôle dans son rôle de gendarme financier. C’est ainsi qu’elle a érigé sur fonds propresun imposant immeuble de huit étages, symbole de l’importance que le chef de l’Etat accorde à ce service qui a crédibilisé ses actions au cours du mandat précédent.
Ce bâtiment entre dans le cadre de la mise en place de meilleures conditions pour la réalisation des missions de l’IGF par l’ensemble du personnel qui la compose.
Cette initiative renforce aussi l’autorité du gendarme face aux récalcitrants. La taille de cet immeuble est conforme à la hauteur des ambitions que le chef de l’Etat caresse pour cette institution de contrôle. C’est un fleuron qui restera gravé dans la mémoire collective sur le passage de l’équipe Alingete à la tête de l’IGF.
A travers cette œuvre, on se rend compte que l’année 2024 sera plus déterminante encore dans la concrétisation des missions de contrôle dont les rapports seront directement soumis au parquet financier en projection pour la répression des prédateurs.
Mise sur pied du parquet financier
Le jour de la clôture de la campagne électorale, le président Félix-Antoine Tshisekedi, alors candidat à sa propre succession, avait, dans un entretien avec Top Congo FM, évoqué la question liée à l’impunité pour annoncer qu’au cours de son second mandat, il entendait instituer un parquet financier pour prendre en charge les cas de corruption et de mégestion des deniers publics signalés dans les rapports de l’IGF. Ceci afin de dissuader toute manipulation indue des fonds publics.
Il sied de rappeller que l’institution du parquet financier est une proposition de l’IGF dans le but de donner du tonus à cet organe de contrôle qui tient à rassurer que les cas de détournements qu’il dénonce sont pris en charge par un organe de répression. De bonne source, on apprend que le chef de l’Etat est déterminé à traduire dans les faits la mise en place de ce parquet qui est parmi les priorités de son second mandat. Avec comme objectif de restaurer l’autorité de l’Etat à travers une mobilisation plus accrue des recettes publiques. Car, comme on le sait, l’Etat doit avoir les moyens nécessaires pour accomplir ses devoirs régaliens et relever les défis socio-économiques et sécuritaires qui l’assaillent.
Le mérite de l’IGF
Ainsi, l’Inspection générale des finances qui a fait ses preuves dans la traque des criminels économiques se félicite d’avoir accompli sa tâche et s’estime encouragée à poursuivre sur cette lancée. Car une chose est de dénoncer et une autre est de voir les incriminés répondre de leurs actes.
Avec l’instauration du parquet financier, la peur du gendarme financier ne pourra que s’accentuer et entraîner plus de respect pour les deniers publics afin que l’Etat congolais puisse engrager plus de ressources.
Le mérite de l’IGF est celui d’avoir proposé au chef de l’Etat cette réforme dont on attend qu’elle joue un rôle on ne peut plus dissuasif face aux prédateurs de toutes sortes.
Le Maximum