Le 16 novembre dernier, le Comité de gestion de Congo Airways, conduite par son directeur général José Dubier Lueya, a débarqué au siège de l’Inspection générale des finances, pour une séance de travail. Cette importante délégation était venue requérir l’expertise de cet organe de contrôle, dans la perspective de relancer les activités de cette compagnie aérienne nationale sur des bases managériales et financières saines. «Nous avons eu le soutien du président de la République […] qui nous a permis de lever les fonds pour permettre à ce qu’on puisse avoir des avions en location, pour couvrir les besoins de la population en cette période difficile où nous avons arrêté notre exploitation depuis plus deux mois», a expliqué le patron de Congo Airways qui a estimé fructueux les échanges entre son équipe et l’IGF. «Nous avons approché l’expertise de l’Inspection Générale des Finances», a poursuivi le DG de la compagnie nationale qui a précisé que «pour relancer une activité de cette envergure, il faut un apport de financement et nous avons eu donc recourt à l’expertise de l’IGF par rapport à certains éléments financiers». Prenant à son tour la parole, Victor Batubenga, le chef de service adjoint de l’IGF, a rappelé les actions d’encadrement qu’a eu à mener son institution au cours des trois dernières années. «Depuis 2020, a-t-il indiqué, l’IGF a eu à faire un audit de Congo Airways, […] à encadrer Congo Airways dans son fonctionnement, ce qui fait qu’avec ces éléments, nous avons eu une idée avec les problèmes auxquels la compagnie était confrontée. De manière concrète, il s’agit d’abord d’établir les responsabilités sur des faits que nous avons dit au DG qu’il est important que le pouvoir s’exerce par les différents responsables au sein de Congo Airways». Le chef de service adjoint a insisté sur le fait que «quiconque posera des actes contraires aux règles établies, subira la sanction après avoir reçu une demande d’explication; si ses réponses sont fondées, il n’aura rien à craindre.Il a été aussi question d’accompagner Congo Airways dans l’évaluation du contrat qu’il a signé et il s’avère que les coûts de certains contrats particulièrement avec des sous-traitants paraissent trop élevés. «Il est necessaire que nous puissions procéder à l’évaluation de ces contrats», a ajouté Batubenga qui a, en outre souligné que du contrôle et de l’audit effectués sur la gestion de Congo Airways, il a été relevé d’importantes créances détenues par des tiers.
L’accompagnement de l’IGF consistera, entre autres, à soutenir cette société aérienne dans la récupération de toutes ses créances, afin qu’elle dispose de tous les moyens pour optimiser son fonctionnement.
Pour rappel, le 14 septembre dernier, Jules Alingete Key, le patron de l’IGF avait mené un plaidoyer auprès du gouvernement congolais pour l’inciter à doter Congo Airways d’un pactole de 33 millions USD dont elle avait besoin pour son redécollage.
Le Maximum