Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a lancé lundi 2 octobre 2023 à Kinshasa, les travaux de la revue de performance des projets financés par la Banque mondiale en RDC pour les cinq dernières années.
Pendant deux jours, des experts issus de différents horizons ont examiné concrètement l’impact des projets financés par l’institution de Bretton Woods en RDC. La Cellule de suivi des projets et programmes financés par les bailleurs externes (CSPP), qui organise ces assises, se dit consciente du fait que malgré l’augmentation du portefeuille à 8,5 milliards USD en 2023, l’ampleur et la pertinence de la plupart de ces investissements restent controversées, voire méconnues de l’opinion.
D’où la nécessité, selon Josée Miakuki, coordinatrice de la cellule, de dresser l’état des lieux des projets financés par la Banque mondiale au cours de cinq dernières années et les principaux résultats et impacts générés par ces financements.
Ces travaux consistaient également à identifier les forces et les faiblesses institutionnelles et opérationnelles dans la mise en œuvre desdits projets. Il s’agissait également de proposer des actions stratégiques et pratiques axées sur le renforcement de la collaboration entre la Banque mondiale et le gouvernement rd congolais.
Dans son mot de circonstance à l’ouverture des travaux, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a insisté sur l’importance d’améliorer l’impact social de ces projets. Il a reconnu qu’il se pose encore des problèmes à ce jour quant à l’exécution des projets face aux besoins toujours croissants de la population. «Cette réunion fait suite à une autre, toute aussi importante, qui s’est tenue le 25 septembre dernier entre les membres du gouvernement et les bailleurs de fonds. Un état des lieux a été fait sur l’exécution des projets et l’identification des points de blocage. Nous avons constaté qu’en dépit de l’accroissement important du portefeuille qui est passé de 2 milliards et demi USD en 2018 à 8,5 milliards USD aujourd’hui il y avait encore des problèmes importants d’exécution des projets alors que les attentes des populations sont de plus en plus urgentes», a-t-il indiqué.
Chargé des opérations de la Banque mondiale, Koffi Nouve, a affirmé que cette revue est le moment idéal pour réfléchir aux moyens de surmonter les obstacles ensemble. Pour son organisation, l’objectif est de renforcer la collaboration avec le gouvernement rd congolais dans la perspective d’un impact maximal au profit de la population congolaise. «Il est important de souligner que les financements des projets avec l’appui de la Banque mondiale sont certes importants, mais les sont davantage quand ils rentrent dans le cadre d’une stratégie et d’une vision au service d’objectifs et de résultats attendus sous le leadership du gouvernement. Une autre façon de dire que le développement ne peut se faire que de façon endogène. Les institutions internationales telles que la Banque mondiale accompagnent les pays qui veulent se développer à le faire. Personne ne viendra développer le Congo de l’extérieur», a-t-il fait remarquer.
Cette revue s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris conjointement entre le gouvernement de la RDC et la Banque mondiale pour accélérer la mise en œuvre des projets, en renforcer la gestion et en améliorer les résultats. Elle fait suite à plusieurs missions de suivi et d’appui et des discussions stratégiques à différents niveaux.
LE MAXiMUM