L’inspecteur général des finances – chef de service Jules Alingete Key fustige l’incivisme fiscal qui caractérise la plupart des opérateurs économiques et autres intervenants du secteur qui ont tendance à se soustraire de l’impôt.
Le n° 1 de l’IGF l’a dit à Lubumbashi où il a séjourné à partir de dimanche 17 septembre 2023 à la tête d’une délégation de son service afin de participer à une conférence-débat à l’hôtel Pullman Karavia sous le thème: «Le défi des contrôles des finances publiques en RD-Congo».
Le barreau du Haut-Katanga, conscient du rôle que doivent jouer les femmes et hommes de droit dans la promotion des bonnes valeurs en finances publiques, s’est associé à l’IGF pour une implication de ses membres dans l’implémentation de la bonne gouvernance. A cette occasion, le bâtonnier du Haut-Katanga a exprimé sa joie pour la tenue de ce rendez-vous et appelé les participants à une appropriation des résolutions des assises de Lubumbashi.
Jules Alingete Key a pour sa part axé son exposé sur sept points. Notamment l’état des lieux des finances publiques rd congolaises, les défis du contrôle des finances publiques ainsi que les résultats obtenus.
Parlant de l’état des lieux des finances publiques RD-congolaises, l’IGF a fustigé l’incivisme fiscal des opérateurs économiques et autres intervenants du secteur qui multiplient les stratagèmes pour échapper à leurs devoirs fiscaux.
Concernant les défis du contrôle, le gendarme des finances publiques a évoqué comme préalable l’existence d’une volonté politique sans faille, condition sine qua non pour une lutte efficace contre les réseaux mafieux. Alingete s’est aussi appesanti sur les résultats obtenus grâce à la lutte menée par l’instance qu’il dirige. A son avis, tout est en train de rentrer dans l’ordre grâce à l’amélioration significative de la qualité de la dépense, l’accroissement du budget de l’Etat 2021, 2022 et 2023, la restauration de la bonne gouvernance par la présence permanente du gendarme financier à côté du gestionnaire sans oublier la stabilité de la trésorerie positive de l’Etat rd congolais.
La présence de l’IGF à Lubumbashi s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui est déterminé à bannir les antivaleurs dans la gestion publique. Elle dénote de l’engagement de Jules Alingete à implémenter la bonne gouvernance non seulement au niveau des institutions nationales mais aussi à celui des entités provinciales par l’interpellation des animateurs véreux. Depuis sa nomination, l’IGF Alingete a lancé plusieures patrouilles financières en déployant ses collaborateurs à travers les quatre coins de la République afin d’enquêter sur la gestion des finances de l’Etat.
Suspension des avantages indus
A Kinshasa, l’IGF a, à la suite des rapports présentés par les patrouilles financières, décidé de bloquer la validation des avantages des mandataires publics fixés par certains arrêtés ministériels et décisions des assemblées générales ordinaires à cause de leur caractère jugé exagéré.
A cet effet, l’IGF exige l’avis du 1er ministre, chef du gouvernement avant l’application de ces mesures.
Certaines indiscrétions font état de rémunérations dont les montants pourraient faire scandale dans l’opinion publique. D’où la décision de l’IGF de s’y opposer.
«Décidément, le travail de l’IGF reste très salutaire pour notre pays.
Certaines entreprises ont fixé des rémunérations des DG représentant 10 fois celles des directeurs», commente à ce sujet un syndicaliste de l’ONATRA (SCTP).
Le Maximum