Au moment où le Covid-19 continue sa propagation dans presque tous les pays du monde avec plus de 100 cas détectés en RDC dont 11 décès, plusieurs théories circulent sur cette pandémie.
La question la plus pertinente est de savoir si ce fléau est l’œuvre maléfique de l’homme. Beaucoup le croient en évoquant une guerre économique, épilogue du long conflit entre la Chine et les Etats-Unis. C’est ce qui a fait dire à un agent du ministère chinois des Affaires étrangères que « l’armée américaine nous doit une explication sur l’origine de ce virus ». On avait alors pointé du doigt Donald Trump et son administration.
Toutefois, la lecture du livre intitulé : « Le rapport de la CIA, ce que sera le monde en 2020» d’Alexandre Adler paru aux éditions Robert Laffont semble donner raison à l’hypothèse d’une conspiration humaine.
Cependant en analysant bien le contenu du livre, la CIA dément l’intervention humaine dans la formation du Covid-19. Mais quand on sait que le rapport duquel l’ouvrage a été tiré date de septembre 2005, cette hypothèse ne tient plus la route. D’après la critique de Roman Blaise, cet ouvrage est tiré d’«un énorme travail opéré par un think tank américain effectivement en connexion directe avec la centrale de renseignement américaine, avec le Pentagone et avec le Département d’Etat : le National Intelligence Council NIC (i.e : Conseil national du renseignement. Ce document co-écrit par vingt-cinq universitaires et autres experts internationaux (et initialement dénommé ’’La carte du monde futur : rapport projet 2020’’) a été élaboré dans le but de fournir des pistes de réflexions et d’actions pour les dirigeants étasuniens des quinze années à venir ».
C’est donc depuis 2005 que les Américains avaient prévu pour 2020 la possibilité d’une pandémie issue d’une mutation de virus existants. Les prospectives faites par ces chercheurs sont effroyables : elles parlent de centaines de millions de morts d’ici 2025.
On peut y lire entre autres que :
« L’apparition d’une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrêmement contagieuse, pour laquelle il n’existe pas de traitement adéquat, pourrait déclencher une pandémie mondiale. Si une telle maladie apparaît, d’ici 2025, des tensions et des conflits internes ou transfrontaliers ne manqueront pas d’éclater. En effet, les nations s’efforceront alors avec des capacités insuffisantes de contrôler les mouvements des populations cherchant à éviter l’infection ou de préserver leur accès aux ressources naturelles. L’apparition d’une pandémie dépend de la mutation génétique naturelle, de la recombinaison de souches virales déjà en circulation ou encore de l’irruption d’un nouveau facteur pathogène dans la population humaine. Les experts voient dans les souches hautement pathogènes de la grippe aviaire telles que le H5N1 des candidats probables à ce type de transformation, mais d’autres agents pathogènes, comme le coronavirus, le SRAS et diverses souches de la grippe, auraient les mêmes propriétés. Si une maladie pandémique se déclare, ce sera sans doute dans une zone à forte densité de population, de grande proximité entre humains et animaux, comme il en existe en Chine et dans le Sud-Est asiatique où les populations vivent au contact du bétail. Des pratiques d’élevage non réglementées favoriseraient la circulation d’un virus comme le H5N1 parmi les populations animales augmentant les chances de mutation d’une souche susceptible de provoquer une pandémie. Pour se propager rapidement, il suffit que la maladie apparaisse dans des régions à forte densité humaine. Dans un tel scénario, la maladie tarderait à être identifiée et le pays d’origine ne disposerait pas des moyens adéquats pour la détecter. Il faudrait des semaines pour que les laboratoires fournissent des résultats définitifs confirmant l’existence d’une maladie risquant de muter en pandémie. Entre-temps, des foyers se déclareraient dans des villes du Sud-Est asiatique. En dépit de restrictions limitant les déplacements internationaux, des voyageurs présentant peu ou pas de symptômes pourraient transporter le virus sur les autres continents.
Les malades seraient de plus en plus nombreux, de nouveaux cas apparaissant tous les mois. L’absence d’un vaccin efficace ou d’immunité dans le reste du monde exposerait les populations à la contagion. Dans le pire des cas, ce sont de dix à plusieurs centaines de millions d’Occidentaux qui contracteraient la maladie, et les morts se compteraient par dizaines de millions. Dans le reste du monde, la dégradation des infrastructures vitales et les pertes économiques à l’échelle mondiale entraîneraient l’infection d’un tiers de la population du globe et la mort de centaines de millions d’êtres vivants ».
Des centres de recherches, aux Etats-Unis et dans le monde entier, travaillent à la mise au point de vaccins capables de prévenir ou de limiter les pandémies comme le Coronavirus. Un résultat positif est attendu dans les prochaines années et réduirait le risque que représente une telle pandémie pour les décennies à venir.
« La vitesse de propagation de la maladie, le nombre de malades, la durée de leur maladie, le taux de mortalité, les symptômes et les séquelles de l’infection varieront en fonction des caractères spécifiques du facteur pathogène responsable de la pandémie. Ce scénario repose sur des caractéristiques plausibles et compatibles avec ces variables » souligne en substance Alexandre Adler.
AM