Qu’il s’agisse de l’ancien Chef de l’Etat Sud-Africain, géniteur de la formule 1 + 4 au dialogue de Sun City, ou de quiconque encore, d’envoyés spéciaux en RD Congo, Kinshasa ne veut plus. L’information a pourtant fait le tour des réseaux sociaux et même de certains médias étrangers, le week-end dernier après le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC à Whindhoek : Cyril Ramaphosa aurait obtenu l’accord de Thabo Mbeki pour une nomination en qualité d’envoyé spécial pour la RD Congo et la région des Grands-Lacs, et officialiserait incessamment cette nomination. Il semble, encore une fois, qu’on soit allé un peu trop vite en besogne. Kinshasa assure qu’il n’y aura plus d’envoyés spéciaux de quelque pays que ce soit en RD Congo, assure Barnabé Kikaya Bin Karubi, le conseiller politique de Joseph Kabila. La question avait bien été abordée à la veille de la visite du président Ramaphosa à Kinshasa. « Nous avons rejeté cette idée et cela a été signifié de manière claire à la délégation sud-africaine », déclare Kikaya à la presse, lundi 20 août 2018. L’information parue dans un organe de presse Sud-Africain, Sunday Times, est un « article rechauffé “… par un éditorialiste en mal de scoop », assure cet ancien confrère. « Je peux vous dire sans peur de me tromper qu’il n’y aura plus d’envoyés spéciaux en RDC, fusse-t-il Thabo Mbeki, depuis les expériences malheureuses de Ketumile Masire, Russ Feingold, Tom Perriello, Ibrahima Fall ou encore plus récemment Edem Kodjo », martèle Kikaya.
Il semble bien que, échaudé par les prétentions « impériales » de la plupart de ces envoyés spéciaux qui se sont comportés plus en proconsuls qu’en diplomates et observateurs, le gouvernement congolais ait pris définitivement l’option de ne plus permettre pareille éventualité.
J.N.
DIPLOMATIE REGIONALE : Kinshasa dit non à un Envoyé spécial sud’Af en RDC
