Importante réunion de travail, samedi 30 janvier 2016 au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) entre le Bureau de la CENI et une délégation du Ministère des Affaires Etrangères conduite par le Vice-ministre, Antoine Boyamba. A l’ordre du jour : une première réflexion sur le comment de l’indentification des congolais de l’étranger.
En présence de ses collègues Vice-président de la CENI, Norbert Basengezi et le Questeur, Pierrette Kisonga, le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a échangé avec Antoine Boyamba notamment sur les modalités pratiques pour réaliser cette grande opération dans les 66 représentations diplomatiques de la RD Congo.
L’entretien a duré près d’une heure. Au terme de la séance de travail, Antoine Boyamba s’est déclaré satisfait de ces échanges de haute portée sur l’état de la question électorale en République Démocratique du Congo.
Dans son mot de bienvenue, le président de la CENI a dressé à l’attention de ses hôtes la situation telle qu’étudiée par les services techniques de la CENI et qui nécessite quelques clarifications en ce qui concerne les conditions légales d’enrôlement des congolais résident à l’étranger, les pièces à présenter par ceux-ci, l’identification et enrôlement des réfugiés congolais se trouvant sur un territoire étranger et la gestion du contentieux des listes pour les centres d’inscription implantés à l’étranger. Autant de problèmes qui appellent des solutions immédiates de la part aussi bien de la CENI pour les questions éminemment techniques que du Gouvernement représenté par le Ministère des Affaires Etrangères à travers le Vice-ministre ne charge des Congolais de l’étranger.
Mise en place d’une commission ad hoc CENI-Gouvernement
La mission de cette commission consistera d’abord à dégager les solutions techniques de l’opération, principalement, à déterminer la preuve effective de résidence. C’est aussi le lieu de déterminer la différence entre les congolais résidents et ceux qui sont détenteurs d’une double nationalité, étant entendu que la nationalité congolaise est exclusive. Il en est de même des recours en contentieux devant des Tribunaux de grande instance. A cet effet, les différents centres d’inscription implantés à l’étranger seraient regroupés en 4 aires opérationnelles (Asie, Afrique, Europe et Amérique) de compétence des 4 circonscriptions de Kinshasa à savoir, N’djili, Matete, Gombe et Kalamu.
Quelques barrières légales à résoudre
Le Président de la CENI a déclaré à la presse que : « Dans le cadre des différentes consultations en cours, nous avons invité le Vice-ministre en charge des Congolais de l’étranger parce que comme vous le savez, la loi demande désormais que les congolais de la diaspora participent au vote. Qui dit participation au vote, requièrt l’inscription de ceux-ci dans les listes électorales. Comment faire face à la complexité de cette question d’enrôlement des congolais de l’étranger. Comment les identifier ; comment d’abord les localiser, les documents qui serviront à leur inscription. C’est une complexité qui nécessite que nous soyons en harmonie avec le Gouvernement sur cette question. C’est ce que nous avons fait. Nous avons donc étudié tous les mécanismes idoines qui permettront qu’on enrôle nos compatriotes de l’étranger dans un temps records ».
Etant donné les exigences de la loi portant identification et enrôlement des électeurs qui bloque encore l’enrôlement des congolais vivant à l’étranger. D’où cette requête de la CENI au Gouvernement afin qu’il soumette rapidement cette loi sur la table du Parlement pour une révisitation.
Antoine Boyamba satisfait
Le Vice-ministre des affaires étrangères en charge des Congolais de l’étranger, Antoine Boyamba s’est montré satisfait de l’entrevue avec les hautes autorités de la CENI : « Nous, les politiques, nous ne pouvons rien faire si les techniciens ne sont pas utilisés selon leurs compétences, raison pour laquelle, nous sommes venus ici pour parler avec cet organe qu’on appelle la CENI, qui nous a édifié sur un certain nombre des points et pour aller dans le concret, il y a une commission qui est en train d’être placée pour voir dans les détails comment on va faire pour que ces compatriotes qui vivent à l’étranger puissent participer à tout le processus électoral et je pense que c’est dans le bon chemin et nous allons y arriver certainement. »
J.N.