Les travaux de modernisation de l’aéroport de Mbuji-Mayi évoluent à grands pas dans la capitale diamantifère. Constat fait par le commandant de cet aéroport lundi 19 décembre 2019 à la suite de l’inspection des installations en cours de transformation. «Les travaux de construction de la nouvelle aérogare avancent normalement, mais nous faisons face à des difficultés énormes, la première de toutes les difficultés c’est l’acheminement du matériel. Le matériel doit être acheminé de Lubumbashi jusqu’à Mwene-Ditu par la SNCC, ce qui ne nous facilite pas la tâche. Nous avons actuellement 620 tonnes de bitumes qui traînent encore à Lubumbashi depuis 3 mois. Nous n’avons pas seulement le problème de bitume, il a y aussi le problème de ciment, le fer à béton, le carburant. Comme vous le savez nous sommes une province enclavée et ce que l’on construit c’est du lourd, ça ne peut pas venir par l’aviation», a indiqué Romain Tshinyama Kabongo.
Après entretien avec le patron de la RVA, Jean-Baptiste Lamah s’est quand même voulu rassurant en laissant entendre que le délai imparti pour la durée des travaux sera respecté. «Même s’il n’y a pas d’activités ces derniers temps, nous ne pouvons pas le faire, parce qu’il pleut abondamment, tous les deux jours. Dans nos prévisions, dès que les conditions climatiques seront favorables, c’est-à-dire, à deux semaines de la saison sèche, l’entreprise peut finaliser le remblai de cette plateforme et commencer à réaliser les structures de chaussée. 90% de travaux en terrassement sont déjà réalisés mais pour le moment nous ne pouvons rien faire. Si la saison ne perturbe pas pour le moment, le délai sera tenu», a-t-il poursuivi.
Ces travaux, exécutés par l’entreprise China Jiangxi Corp, concernent la modernisation de l’aérogare, la piste d’envol longue de 3.000 mètres, soit 3 kilomètres et de 60 mètres en largeur. A cela s’ajoute, la construction du tarmac pour la chaussée aéronautique. Le deuxième lot concerne la construction de trois bâtiments notamment la caserne anti-incendie dont les travaux ont connu un taux d’exécution de 60 %, la tour de contrôle qui aura un niveau équivalent d’un Airbus 8 ; enfin la centrale électrique qui abritera toute l’électricité.
Ce marché est évalué à 23 millions USD pour une durée de 18 mois au lieu de 24, comme arrêté auparavant. Ce projet prioritaire de sécurité aérienne-phase 2 (PPSA2) est financé par la Banque africaine de développement(BAD) à travers le Fonds africains de développement (FAD) et le gouvernement de la RDC.
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