Le Sénateur de la Majorité présidentielle qualifie la lettre du groupe de sept partis politiques de cette plateforme politique « du déjà entendu ». Dans une interview accordée mardi 15 septembre à Radio Okapi, il rappelle qu’il ne s’agit pas de la première lettre de ce groupe que l’on surnomme G7.
« Ce n’est pas la première fois que ce groupe dit de 7 s’exprime. Il s’est déjà exprimé au début de cette année par deux correspondances qu’ils ont adressées au chef de l’Etat. Et cette fois, ils envoient un autre courrier qui répète presque à peu près la même chose », affirme She Okitundu.
Sept partis de la MP ont adressé lundi une lettre au président Joseph Kabila pour lui demander de garantir le respect absolu de la constitution et favoriser l’alternance politique pacifique.
Pour She Okitundu, cette lettre, la troisième du genre, « reprend les mêmes préoccupations que les précédentes. Et ces préoccupations font partie des objectifs à discuter au dialogue ».
Le sénateur de la MP She Okitundu pense « qu’il faut dialoguer ».
« Ecoutez, la Majorité, comme vous le savez, est diverse, elle est hétérogène. Mais toutes ces choses, à la fois en ce qui concerne la Majorité et même en ce qui concerne l’opposition, ce n’est pas pour rien que le chef de l’Etat a accepté effectivement de consulter tout le monde et de préparer ce fameux dialogue national au cours duquel nous allons aborder toutes ces questions-là et définir la manière dont les choses doivent se passer par la suite », déclare She Okitundu.
Quant au sort réservé au G7, She Okutundu indique que la MP devra se référer à son règlement intérieur.
« On a un bureau politique au sein duquel une réunion est d’ailleurs convoquée. Comme il a été fait lors de leur premier exercice, je crois qu’il y aura débat au bureau politique. Le bureau politique nécessairement va en tirer les conséquences », poursuit-il.
Dans cette lettre articulée en 23 points, le G7 scripte la situation politique du pays et ses enjeux. Il constate par exemple que l’installation précipitée de nouvelles provinces a conduit à l’affaiblissement de l’Etat et à l’anarchie dans l’administration du territoire national.
Ces partis politiques font aussi remarquer que la dernière session extraordinaire du parlement et l’arrêt de la Cour constitutionnelle ont conduit la majorité de Congolais à la conviction qu’i y a des intentions inavouées de ne pas respecter la constitution, de décrédibiliser et de désacraliser les institutions sur lesquelles repose tout régime démocratique.
Le G7 exige le respect absolu de la constitution et estime que les fondamentaux du développement d’une nation ne viennent pas d’un homme seul, fut-il providentiel, mais bien de l’action de tous les citoyens partageant les mêmes valeurs et regardant dans la même direction.
Ce groupe conseille la MP de s’atteler à préparer dans la sérénité les prochaines élections dans la perspective de l’alternance politique. Il juge « suicidaire » la stratégie actuelle cherchant le glissement du mandat présidentiel.
Ce document a été signé par :
- Yves Mobando Yogo (Mouvement social pour le renouveau)
- Olivier Kamitatu (Alliance pour le renouveau du Congo
- José Endundo (Parti démocrate-chrétien)
- Banza Maloba (Avenir du Congo)
- Gabriel Kyungu wa Kumwanza (Union nationale des fédéralistes du Congo)
- Charles Mwando Nsimba (Union nationale des démocrates fédéralistes)
- Christophe Lutundula (Alliance des démocrates pour le progrès).