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L’UNC ET LA MAJORITE PRESIDENTIELLE : Kamerhe accusé de tiédeur

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Vital Kamerhe
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Le 19 juin 2025, l’Union pour la nation congolaise (UNC) a totalisé 15 ans d’existence. Le parti politique du président de l’Assemblée nationale semble avoir fêté cet anniversaire dans une relative discrétion. Probablement parce que l’état de la nation ne s’y prête pas, en raison de l’occupation d’une partie des territoires de l’Est du pays par les forces armées rwandaises coalisées avec les rebelles de l’AFC/M23. Peut-être aussi parce qu’au sein de la majorité, les violons sont loin d’être parfaitement accordés, ainsi que le révèlent les communications qui ont entouré cet anniversaire.

Si on n’a pas beaucoup entendu parler de Vital Kamehre (VK) à l’occasion des 15 ans d’existence de son parti, son épouse, Hamida Chatur Kamerhe, n’a pas raté l’occasion d’adresser des vœux chaleureux à son époux et à tous les membres de l’UNC. «En 15 ans d’engagement, l’UNC a su incarner une vision, porter une voix forte pour la justice sociale, la démocratie et le progrès en République Démocratique du Congo. Ce parcours est le fruit d’un combat noble, mené avec conviction, persévérance et amour du peuple congolais», écrit-elle.

Au nom du parti de VK, c’est Eraston Billy Kambale Tsongo, le secrétaire général, qui a donné de la voix à travers un message solennel publié le 19 juin dernier, date anniversaire de l’agrément de l’UNC consacré par un arrêté du ministère de l’Intérieur. Le numéro 2 du parti politique du président de l’Assemblée nationale déterre les racines d’un mouvement né de l’opposition de Kamerhe «à l’entrée non concertée de troupes rwandaises en RDC» en 2009, qui coûta le perchoir de l’Assemblée nationale à celui qui y trône de nouveau depuis août 2024. «Ce geste, fortement applaudi par le peuple, a insufflé un élan populaire et permis l’émergence d’un mouvement structuré : l’UNC, portée par la foi en la souveraineté nationale et le refus de toute ingérence étrangère», écrit Kambale Tsongo.

Relents populistes

Porté à la tête de la deuxième institution du pays pour le compte de l’Union sacrée de la Nation, la majorité présidentielle tshisekediste aux commandes de la RDC depuis les élections de décembre 2023, Vital Kamerhe semble mettre un soin particulier à entretenir cet «élan populaire». Peut-être même un peu trop, selon ses détracteurs, qui lui reprochent des prises de position à la limite de l’opposition au gouvernement de la majorité dont se revendiquent son parti et lui-même.

Dans le discours prononcé à l’occasion de la clôture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, le 15 juin 2025, le speaker de la chambre basse du parlement s’est ainsi fendu de ce que d’aucuns ont perçu comme une pique bien sentie contre l’exécutif. Abordant la question de l’occupation de la partie Est de la RDC, Vital Kamerhe a plaidé avec insistance en faveur de la poursuite des versements de salaires aux agents de la fonction publique dans les territoires occupés, interrompu avec leur déconnexion du circuit bancaire national en raison de l’occupation rwando-rebelle. «Il ne faut pas que la guerre constitue un alibi pour infliger à ces populations une double peine», avait-il déclaré du haut du perchoir de l’Assemblée nationale au cours d’une cérémonie retransmise en direct sur les antennes de la télévision officielle. «Nous l’avions fait à l’époque de l’occupation ougando-rwandaise. Le pays était occupé aux trois quarts, mais les salaires des fonctionnaires étaient payés. Nous avions même soutenu le patronat en facilitant l’accès au Fonds de promotion pour l’industrie aux opérateurs économiques venus de Bukavu, Goma et Beni pour maintenir leurs activités», a-t-il rappelé. 

Des salaires pour la rébellion

Les propos du président de l’Assemblée nationale, dont la base naturelle se situe dans ces régions sous occupation, n’ont pas beaucoup plu au sein de la majorité où d’aucuns lui reprochent de privilégier ses intérêts politiques personnels. Ou pire, de verser dans le populisme, sachant très bien qu’ouvrir les vannes du circuit bancaire à une région sous occupation rebelle équivaudrait quasiment à financer la rébellion. «Devons-nous comprendre que Vital Kamerhe accuse le président Tshisekedi et le gouvernement Suminwa d’affamer nos compatriotes dans les zones occupées par les terroristes du M23/AFC/RDF ?», s’interroge à ce propos, O. Wedi, un internaute kinois. Alors que Siméon Isako estime, sur le même sujet, que «Vital Kamerhe associe en l’espèce sa voix à celle de Joseph Kabila et Corneille Nangaa en demandant tacitement la réouverture des banques dans les zones occupées par l’armée rwandaise et l’AFC-M23».

Mais à l’UNC, on s’est donné pour mission de «porter la voix de ceux qu’on tente de faire taire», selon les propos de son secrétaire général, le 19 juin dernier. «L’UNC ne tournera jamais le dos à l’Est de la République. Nous resterons la voix de ceux qu’on tente de faire taire, le bouclier de ceux qu’on tente de briser, le pont entre les provinces déchirées et la République indivisible», assurait-il encore. Même si c’est aux antipodes de la politique gouvernementale et donc, de la majorité au pouvoir.

Au cours d’une plénière de l’Assemblée nationale, dimanche 15 juin 2025, Vital Kamerhe avait également fait sensation et enflammé la polémique en annonçant que «318 personnes ont été tuées cette nuit (la nuit du 18 juin, ndlr) à Moba dans la province du Tanganyika et des villages ont été évacuées», avant d’inviter les députés nationaux à observer une minute de recueillement à la mémoire de ces compatriotes.

Poursuivant sur cette lancée, le speaker de la chambre basse du parlement avait expliqué qu’«il y a un chef de milice, pourtant signalé lors de la visite du vice-premier ministre, ministre de la Défense dans cette contrée, il n’était qu’à ses débuts, il n’avait que 2 fusils et quelques flèches. Il a pris de l’ampleur et sans que la population puisse se défendre. C’est un drame qui ne peut pas laisser l’Assemblée nationale indifférente». La diatribe ressemblait à une attaque au vitriol à la fois contre le gouvernement et contre les FARDC.

Massacres fictifs à Moba

Seulement, de massacre, il n’y en avait nullement eu à Moba. Lundi 16 juin, une délégation des députés nationaux du Tanganyika a formellement démenti l’information diffusée par le président de l’Assemblée nationale. Les 318 morts représentent «un chiffre cumulé d’atrocités connues par la population depuis bientôt quatre ans», expliquait John Banza Lunda, chef de la délégation.

Mardi 17 juin, par la bouche du général Sylvain Ekenge, les FARDC apportaient un démenti formel en assurant qu’«aucun massacre d’une telle ampleur n’a eu lieu le week-end dernier dans cette contrée». Selon le porte-parole de l’armée nationale, «la société civile locale a plutôt stigmatisé l’activisme du groupe armée Mutono, auteur d’une dizaine de morts depuis 2024 dans le groupement de Mase, chefferie de Kansabala, dans le territoire de Moba où l’administrateur du territoire avait géré avec sagesse cette crise».

Dans un communiqué officiel signé par le chef cabinet du rapporteur de l’Assemblée nationale, lundi 16 juin 2025, la chambre basse du parlement reconnaissait que le «nombre de victimes communiqué au président de l’Assemblée nationale par le caucus des députés nationaux originaires de la province meurtrie est erroné». Mais le mal était fait. «Il consistait à amplifier l’idée selon laquelle l’insécurité déplorée dans les régions occupées de l’Est s’était répandue jusque dans les provinces kantangaises et pourquoi pas, à travers toute la RDC», explique un député de la majorité, plutôt remonté contre VK. «Le président de l’Assemblée nationale a imprudemment prêté le flanc à la propagande de ceux qui veulent qui veulent tirer les marrons du feu de la situation sécuritaire du pays», estime-t-il.

Mais, ce qui dérange royalement la majorité au pouvoir n’est peut-être pas ressenti de la même manière chez leur allié UNC. «Nous continuerons à porter l’espoir d’un Congo réconcilié avec lui-même, uni dans sa diversité, souverain sur chaque centimètre de son territoire. Le combat continue. Et tant qu’un seul Congolais souffre, l’UNC ne se reposera pas», lit-on encore dans le message de Kambale à l’occasion du 15ème anniversaire du parti.

Quitte à relayer des souffrances opportunément grossies, et insignifiantes, si on les compare aux 11.000 morts attribuées à l’AFC/M23 depuis janvier 2025, documentées par la société civile du Nord-Kivu dans un récent rapport ?

J.N.

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LE MAXIMUM 26 juin 2025 26 juin 2025
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