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CAMP DE LA PATRIE : Fayulu se pose en challenger

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Martin Fayulu reçu par le président Fatshi au palais de la nation
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Reçu jeudi 5 juin 2025 par le président de la République, l’opposant et candidat malheureux à la présidentielle 2023, Martin Fayulu, a proposé la création d’un camp de la patrie. Parce que le pays est attaqué de toutes parts, selon lui. Le patron de l’Ecidé et de Lamuka a également exhorté Félix Tshisekedi a donner suite au dialogue proposé par les évêques des églises catholique et protestante du pays à travers l’organisation d’un dialogue national. En attendant, M. Fayulu multiplie les consultations politiques, diversement interprétées.

Au Faden House dans le quartier huppé de la commune de la Gombe à Kinshasa, le défilé des regroupements politiques et sociaux ne s’arrête plus depuis que Martin Fayulu Madidi a été reçu par le président Félix Tshisekedi le 5 juin 2025 au Palais de la Nation. Les deux hommes politiques ne s’étaient quasiment plus parlé depuis 2018, après la brouille intervenue lorsque le 1er avait usurpé la place de candidat de l’opposition à la présidentielle prévue la même année au second. Mais entretemps Félix Tshisekedi est devenu président de la République, et Martin Fayulu un opposant farouche qui semble avoir rallié le chef de l’Etat dans sa lutte contre l’agression rwandaise.

Eugène Diomi Ndongala, Anatole Matusila, et bien d’autres leaders politiques d’envergure, somme toute, moyenne, ont accouru ventre à terre ces derniers jours au Faden House. Ils y ont fait allégeance au maître des lieux ou à son idée de création d’un camp de la patrie, ou encore les deux à la fois.

Les politiques ne sont pas les seuls à traverser la ville pour se rendre à l’office de Fayulu. Des organisations des jeunes, des universitaires … tous affluent indistinctement et sont reçus avec quelque pompe par cet homme qui s’était proclamé «président élu» de la RDC sans interruption depuis la présidentielle de 2018.

Regroupement politique

Autour du président de l’Ecidé, un petit parti politique kinois et bandundois, et de Lamuka, la plateforme de l’opposition créée en 2018 à Genève, dont il est resté seul maître à bord, se forme au finish un regroupement politique sur la base de l’idée de la formation d’un camp de la patrie proposée au président de la République il y a quelques semaines.

Reçu à sa demande par Félix Tshisekedi, 72 heures après qu’il en eût formulé la demande tonitruante, Martin Fayulu a, ainsi qu’il l’avait promis mis en exergue «les intérêts du pays qui est dans une passe très difficile. Nous sommes attaqués de partout … Nous avons besoin de la cohésion nationale. Je suis venu lui dire que nous n’avons pas 36 solutions. Nous devons créer un camp de la patrie». S’adressant aux médias après deux heures d’entretien avec le président de la République, Fayulu a prôné un dialogue social inclusif pour résoudre la crise sociale, politique et sécuritaire qui secoue le pays et a assuré avoir demandé à son hôte «de tout faire pour rencontrer les évêques de la CENCO et les pasteurs de l’ECC afin de voir ensemble ce pacte social qu’ils proposent».

Il ne l’avait peut-être pas dit au président de la République, mais le 9 juin à Kinshasa, Martin Fayulu a publié un communiqué précisant les contours de son idée et annonçant la mise en place son initiative de création d’un camp de la patrie qui incarne «la conviction que la RDC est une, unie et indivisible, le respect de la constitution, l’expression de la voix des Congolais qui refusent la soumission, la complicité, le silence, face aux menaces réelles de balkanisation du pays». Dans son entendement, le camp de la patrie vise à «défendre avec fermeté l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC et s’opposer vigoureusement à toute forme d’agression extérieure ou de tentative de balkanisation du pays ; promouvoir la paix, la justice et la dignité nationale en toutes circonstances ; dénoncer avec courage les complicités internes et les ingérences étrangères qui menacent la stabilité et l’unité du pays ; porter avec force la voix du Congo auprès des institutions internationales et des partenaires étrangers pour faire entendre la vérité et protéger les intérêts de la Nation».

Leadership opportuniste

Cependant, le nouveau leadership fayuliste n’est pas du goût de tout le monde au sein de la classe politique congolaise où certains estiment que le candidat malheureux à la dernière présidentielle ne peut revendiquer le monopole du patriotisme. A l’instar de Germain Kambinga du regroupement politique Le Centre, qui fut le premier à faire état de l’existence d’ « un camp de la patrie, opposé au camp des traitres que le peuple jugera», début avril 2025.

Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, le 24 juin dernier, cet ancien du MLC de Jean-Pierre Bemba, devenu ministre de Joseph Kabila par la suite, avertit contre «le risque de voir ce projet devenir un cache-sexe de l’impuissance ou de la trahison». Selon Kambinga, L’initiative fayuliste pose un problème de storytelling (histoires à fort pouvoir de séduction) et de méthodologie.

S’agissant de storytelling, l’ancien ministre Kabila rappelle que le camp de la patrie est celui de ceux qui ont décidé de ne mettre en avant que l’idée de la défense de la patrie face à l’agression rwandaise. Il existe depuis 2022, lorsque le M23 prend Bunagana et rassemble tous ceux qui, par des messages, des appels à la mobilisation patriotique autour des institutions, étaient persuadés qu’en temps de guerre. «Il n’y avait plus de majorité, plus d’opposition, il n’y a que des patriotes qui défendent la nation. Et qu’en temps de guerre, le président de la République n’est plus un homme politique en exercice de mandat, il devient avant tout le commandant suprême d’une armée».

Le camp de la patrie existait déjà

Fort de ces convictions, le camp de la patrie a atteint son point culminant de validation au cours de la présidentielle de décembre 2023, «lorsque transcendant tous les clivages politiques traditionnels, les Congolais ont lancé un message d’unité et de cohésion autour de leur commandant suprême, en offrant un suffrage quasi soviétique au président de la République», selon Germain Kambinga. Qui rappelle qu’en dehors de l’Union sacrée de la nation, Le Centre et des personnalités politiques comme Adolphe Muzito, Marie-Josée Ifoku et tant d’autres ont répondu à l’appel du président de la République dans le cadre de l’initiative des consultations nationales organisées par le conseil spécial en matière de sécurité, Eberande Kolongele. «A ce moment-là, le camp de la patrie était déjà actif puisque pendant que d’aucuns péchaient par action en soutenant le renversement anti-démocratique de nos institutions par la rébellion, ou péchaient par omission en ne disant rien du tout, il y avait un camp de patriotes qui, à côté du chef de l’Etat, sa famille politique, se levait pour maintenir la cohésion sociale».

Pour Kambinga, le camp de la patrie s’est élargi en réalité, à la faveur d’une «espèce de patriotisme opportunément vivifié par les circonstances (les victoires diplomatiques de Félix Tshisekedi, selon lui)» et il y a lieu de se réjouir de ce que «le bon sens républicain et patriotique embrase des couches toujours plus importantes de la population face à la menace rwandaise».

Mais il demeure un problème de méthodologie à régler pour ne pas compromettre la mise en œuvre du camp de la patrie : celui du leadership. «Sur cette initiative, la cohésion nationale est incarnée par le président de la République», estime Kambinga. Personne d’autre ne devrait s’attribuer un rôle de chef et d’autres celui d’être là pour valider avant qu’ils n’aient été désignés par l’ensemble de ceux qui se reconnaissent du camp de la patrie ainsi décrit.

Impossible d’oublier, parmi les animateurs de ce camp de la patrie d’avant le retournement de Martin Fayulu, le MLC Jean-Pierre Bemba Gombo. Ministre de la Défense Nationale au début de l’agression rwandaise avant sa permutation au ministère des Transports, l’ancien rebelle a effectué une sortie médiatique qui a fait tache d’huile dans l’opinion. Le 9 juin 2025, il a formellement dénoncé ce qui se présente comme le camp des traîtres à la Nation dans l’acception de Germain Kambinga : Joseph Kabila, Moïse Katumbi et un groupe de prélats catholiques d’avoir porté à atteinte à la sécurité du pays et comploté contre le président de la République, Félix Tshisekedi.

Plus encore, Jean-Pierre Bemba s’est montré franchement hostile au dialogue politique porté par les prélats catholiques et protestants ainsi que des acteurs politiques de l’opposition que les dernières élections ont renvoyé aux études derrière les rideaux de la scène politique.

Face à toutes ces figures du camp des durs, Martin Fayulu se pose en challenger plutôt qu’en leader incontestable.

J.N.

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LE MAXIMUM 26 juin 2025 26 juin 2025
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