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LA LISTE DES CRIMES DE GUERRE S’ALLONGE A L’EST : Kagame déporte des faux réfugiés

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Déportation des réfugiés vers le Rwanda
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A la mi-juin 2025,  en l’espace de 6 mois, quelque 3.680 «réfugiés rwandais» ont été rapatriés de force vers le pays des milles collines avec le concours du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR). L’opération effectuée en 4 vagues successives a surpris, à la fois parce qu’elle se déroulait dans la partie du pays occupée par l’armée rwandaise et parce qu’au pays de Kagame, rien de réjouissant n’était advenu qui justifierait cette envie soudaine de rapatriement.

On en sait un peu plus sur les tenants et aboutissants de ces rapatriements effectués sans la participation des autorités légitimes de la RDC.

Dans la région de Goma sous occupation rwandaise et ses environs, les langues se délient, qui se confient aux médias et aux Ongs locales et internationales, pour dénoncer une nouvelle arnaque de Kigali. On signale en effet qu’en réalité, des ressortissants rwandais, certes, mais aussi des Congolais pris au cours de rafles organisés par les RDF et leurs supplétifs du M23/AFC à travers la ville de Goma et la cité voisine de Sake, fin mai – début juin derniers font partie de la première fournée des rapatriements forcés en violation flagrante du droit international. «Ces malheureux sont contraints sous la menace des tortionnaires de  déclarer aux médias qu’ils sont contents de retourner au Rwanda», s’indigne un prêtre catholique congolais de Goma ce 15 juin 2025.

Au cours d’une de ces vagues de rapatriements, le 19 mai 2025, plus de 790 personnes présentées comme des ressortissants rwandais, du fait qu’ils ne disposaient pas de cartes d’électeurs (celles-ci étant préalablement ravies et brûlées par les rebelles), ont été ainsi transportées malgré elles vers le Rwanda.

Il s’agissait en grande partie de femmes et d’enfants trouvés en ‘‘situation irrégulière’’ dans la partie sous occupation rebelle, donc rwandaise, de la RDC.

Contre leurs volontés

Parmi les Rwandais faisant partie du lot, certains assurent être venus en RDC depuis 1994 ou un peu plus tard, en quête de terres arables. «Mes parents sont Rwandais et sont venus vivre en RDC, où j’ai grandi. J’entendais parler du Rwanda, mais je n’y ai jamais mis les pieds. Nous avons été pris à Sake et on nous a dit qu’il fallait que nous rentrions. Ma femme et mes quatre enfants sont restés à Masisi», raconte Bonane, un returnee, à RFI. L’homme n’avait jamais exprimé la moindre volonté de retourner au Rwanda, d’autant plus que sa petite famille est restée au Congo. «On nous a pris par surprise. C’était à 4h du matin, les militaires nous ont encerclés, nous pensions qu’ils voulaient nous parler. Nous sommes restés là-bas et personne ne pouvait sortir, puis on nous a annoncé qu’on allait rentrer chez nous au Rwanda. Personne ne pouvait s’échapper, et c’est comme ça qu’on est arrivé ici», rapporte de son côté un rapatrié de 45 ans, interrogé au camp de transit rwandais, de l’autre côté de la frontière, à RFI.

Contactée au sujet de ces rapatriements, plutôt suspects auxquels ses représentants dans la région ont prêté main forte, la direction du HCR à Genève a reconnu l’irrégularité des opérations de rapatriements vantées par Kigali et ses supplétifs qui occupent l’Est congolais. «Ces derniers retours n’ont pas été effectués selon les modalités habituels», avoue Eujin Byun, porte-parole du HCR. «Ces personnes ont été amenées au centre de transit à Goma suite à l’opération de recherche menée par les autorités (de fait Ndlr). Nous avons fait un tri au centre de transit, mais cela s’est fait sous pression», reconnaît-elle.

Des déplacés en errance

Un communiqué de Human Rights Watch (HRW) publié le 18 juin 2025 apporte quelques éclaircissements sur les circonstances qui ont entouré l’opération d’identification de ces personnes. Des pauvres hères, déjà object d’exactions diverses, promenés de hameaux en camps de déplacés que les forces d’occupation ont tôt fait de démanteler alentours de Goma. «Le 24 février à Karenga, un chef local accompagné de combattants armés du M23 a donné l’ordre aux habitants originaires de Karenga, Tuonane, et Mugando, près du Parc national des Virunga, de partir dès le lendemain. Nombre d’entre eux ont alors cherche refuge dans des écoles et d’autres endroits dans la ville voisine de Sake», rapporte l’Ong internationale. Une femme de 25 ans explique les circonstances prétendument volontaires de ces retours vantés : «Ils nous ont chassé de Karenga en disant que ceux qui refuseraient ‘recevront une balle’», confie-t-elle.

Le 14 juin 2025, au Stade de l’Unité de Goma, des dizaines d’hommes arrêtés à Sake et disposant de cartes d’électeurs congolais (pour la plupart) ont été présentées par Willy Ngoma, porte-parole du M23/AFC comme des ressortissants rwandais, et rapatriés dans «leur» pays.

HRW renseigne que «le M23 a accusé des opposants présumés, souvent sans fondement, de soutenir les FDLR. Des témoins ont expliqué que, le 12 mai à Sake, le M23 a emmené au moins cinq jeunes hommes soupçonnés d’être des membres des FDLR».

Rwandais ou Congolais, les personnes déportées au Rwanda début juin dernier l’ont été avec le concours du HCR. Pour maquiller l’opération en «retours volontaires», les forces d’occupation rwandaises les ont fait transiter par le CCLK, une infrastructure de la Commission nationale pour les Réfugiés habituellement utilisée par le HCR pour ses rapatriements en vertu de l’accord tripartite de 2010 sur les retours volontaires, qui lie le HCR, la RDC et le Rwanda. Sans pour autant en respecter les principes directeurs, notamment celui du non-refoulement selon lequel «les rapatriements des réfugiés doivent être volontaires, sûrs et effectués dans la dignité».

Déportations et non rapatriements

HRW assure que «certaines personnes conduites de force au centre puis expulsées vers le Rwanda n’étaient pas des réfugiés rwandais enregistrés». A l’appui de cette affirmation, des témoignages de ressortissants congolais qui rapportent que «certains Congolais au centre de transit n’ont pas pu prouver leur identité parce que le M23 avait brûlé leurs papiers et que ces personnes ont ensuite été transférées de force vers le Rwanda».

L’opération de rapatriement des prétendus «réfugiés rwandais» menée par Kigali et ses supplétifs congolais n’épargne donc pas les ressortissants de ce pays, l’objectif final étant de faire le vide pour transplanter des étrangers dans les territoires occupés. Au Nord-Kivu, de nombreux témoignages font état du désarroi des déplacés congolais qui trouvent habitations et champs occupés par des inconnus sortis d’on ne sait où.

Au cours d’un briefing de presse sur le sujet, Jacquemin Shabani, vice-premier ministre congolais en charge de l’Intérieur a déclaré que «le Rwanda est en train de mettre en œuvre un dispositif de transplantation des populations étrangères dans les contrées, principalement du Nord-Kivu, dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, où ils amènent des populations et les installent dans les collines, les champs, qui étaient jadis occupés par des populations congolaises».

Au sujet des rapatriements des réfugiés rwandais, Jacquemin Shabani révèle que «certaines populations déjà identifiées par le HCR comme des réfugiés rwandais vivant en RDC depuis de nombreuses années (…), le Rwanda en profite pour transplanter dans le sens contraire des populations étrangères».

Dans un communiqué publié le 18 juin, le ministère de l’Intérieur enfonce le clou et dénonce, outre de nombreuses atteintes aux droits de l’homme, le massacre de plus de 100 personnes et l’incendie de centaines de maisons dans le territoire de Rutshuru, la traque de citoyens congolais assimilés aux FDLR en vue de leur déportation au Rwanda, la transplantation des populations rwandaises dans les territoires occupés et la nomination d’un responsable parallèle de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) au Nord-Kivu, chargé d’organiser l’opération de repeuplement et la traque des réfugiés pourtant détenteur d’un statut protégé. Le communiqué signé par Jacquemin Shabani Lukoo «tire la sonnette d’alarme sur la volonté manifeste de Kigali de se soustraire du cadre de la Tripartite RDC-HCR-Rwanda, afin de poursuivre ses ambitions expansionnistes à travers le repeuplement des zones sous occupation et il appelle les partenaires nationaux et internationaux à suspendre toute forme de collaboration avec les structures mises en place par l’occupation rwandaise …».

Malgré les pressions de la communauté internationale et les négociations menées tambour battant sous l’égide de l’administration Trump entre la RDC et le Rwanda, Kigali ne fait donc nullement l’économie de nouveaux crimes de guerre.

HRW accuse «le groupe armé M23 contrôlé par le Rwanda (d’avoir) déporté plus de 1.500 personnes de l’Est de la RDC occupée vers le Rwanda, en violation des Conventions de Genève de 1949». Clémentine de Montjoye, chercheuse junior de l’ONG internationale, estime que «le transfert forcé de civils vers le Rwanda, qu’il s’agisse de citoyens congolais ou de refugiés rwandais, est un crime de guerre en vertu des Conventions de Genève».

J.N.

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LE MAXIMUM 19 juin 2025 19 juin 2025
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