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ARRIVE A GOMA VIA KIGALI : Kabila, retour à la case-rebelle ?

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Première apparition publique : Joseph Kabila reçoit des religieux à Goma
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Le président honoraire de la RDC, Joseph Kabila, est de nouveau annoncé à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu sous occupation militaire rwandaise depuis janvier 2025. Une fois de plus, c’est par ses proches, s’exprimant avec davantage de solennité, comme pour lever tout doute autour de son précédent séjour dans la ville que la nouvelle a été confirmée. Mais dans ville volcanique, peu de gens ont déjà aperçu l’ex-sénateur à vie qui entretient le mystère.

De la manière la plus officielle, Corneille Nangaa, l’ex-patron de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) désormais à la tête de la rébellion AFC (Alliance Fleuve Congo) alliée au M23, a sonné le tocsin. «La Coordination de l’Alliance Fleuve Congo – AFC-M23- se réjouit de l’arrivée de l’ancien Président de la République et Sénateur à vie, Monsieur Joseph Kabila Kabange à Goma, dans son pays, la RDC», a-t-il annoncé dans un message en 4 points, le 26 mai 2025. Suivi en cela par Lawrence Kanyuka,le chef de la branche militaire constituée par les renégats congolais avec le soutien de Kigali. Pour ce dernier, Joseph Kabila «est arrivé dans la ville de Goma. Nous lui souhaitons un agréable séjour dans les zones libérées».

Cependant, jusqu’au mardi 27 mai, peu de gens pouvaient se targuer d’avoir aperçu l’ancien n° 1 congolais à Goma. Même si les habitants de Goma font état d’un dispositif sécuritaire  lourd déployé par les Rwanda defense forces autour de sa résidence. Des sources locales renseignent, par ailleurs, que Néhémie Mwilanya, Patient Sayiba, Marcellin Cishambo, Raymond Tshibanda, John Numbi et Kikaya Bin Karubi, comptent parmi les collaborateurs qui accompagnent l’ancien chef de l’Etat. On signale également un agenda particulièrement chargé pour cet homme qui s’est engagé, lors d’une adresse à la nation particulièrement controversée, à jouer sa «partition» dans la résolution du problème congolais (selon sa perception, naturellement). Seraient ainsi projettées, des rencontres avec diverses couches de la population locale ainsi  qu’avec des acteurs politiques au premier rang desquels, les dirigeants de la rébellion AFC/M23.

A cet agenda, figurent également des échanges avec quelques cadres du Front Commun pour le Congo (FCC), la plateforme politique qui rassemble les partis politiques de son obédience. Ainsi que des représentants de l’opposition non armée, à l’instar d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, de l’Ecidé de Martin Fayulu, du LGD de Matata Ponyo, de l’UDA de Claudel Lubaya et de l’Envol de Delly Sessanga. Des réunions qui visent «à partager avec les acteurs politiques sa vision globale de la situation du pays telle résumée dans les 12 points présentés dans son adresse à la nation», assure-t-on.

Militairement vôtre

Selon des sources dans son entourage, Joseph Kabila a effectué, mardi 27 mai 2025, le déplacement de la caserne de Rumangabo, non loin de Goma, en territoire de Rutshuru, où les RDF forment les recrues de la rébellion. Plusieurs éléments des FARDC qui s’étaient rendus aux troupes rwandaises et de l’AFC/M23 en janvier dernier y ont été cantonnés à cette fin, croit-on savoir.

En fin de journée, d’autres porte-voix de l’ancien Raïs ont démenti cette information, lourde d’implications, assurant que Joseph Kabila n’avait effectué aucun déplacement en hors de Goma depuis son arrivée dans la ville. Ce qui n’est pas pour dissiper le mystère entretenu autour des dernières prestations politiques du quatrième président de la RDC récemment déchu de ses immunités sénatoriales.

Le 23 mai 2025, Joseph Kabila était sorti de son silence à la faveur de ce qui s’est voulu une adresse à la nation dans le style de ceux que les chefs d’Etat en exercice adressent à leurs pays. Ce furent 45’ d’un véritable discours-programme  assorti de critiques acerbes des six ans de gestion du gouvernement Tshisekedi qui lui a succédé depuis décembre 2018, diffusé sur You Tube. Avant d’en effacer toutes les traces en retirant le contenu de l’adresse de diffusion, quelques heures plus tôt.

Le président de la République honoraire reproche à son successeur de n’avoir pas respecté la constitution et d’exploiter les instances judiciaires à son profit ; de favoriser la corruption, laissant exploser la dette publique située à plus de 10 milliards USD. Joseph Kabila a également fustigé le recours à des milices patriotiques qualifiées de ‘‘mercenaires’’ comme auxiliaires des FARDC, avant d’appeler au retrait de toutes les troupes étrangères de la RDC. «En un temps record – 6 ans – nous sommes revenus à la case départ : celle d’un Etat échoué, divisé, désintégré, au bord de l’implosion, et figurant en tête de liste des pays les plus corrompus et les plus lourdement endettés», a encore asséné le président de la République honoraire, avant d’en appeler à la fin de ce qu’il présente comme une dictature, et à la restauration de la démocratie et de la bonne gouvernance.

En annonçant son retour à Goma, Joseph Kabila a rappelé son passé militaire, ce qui présume un projet de lutte armée pour reconquérir le pouvoir.

Rien de neuf sous les tropiques

Douze points résument la compréhension de celui que Kinshasa accuse depuis  belle lurette d’être le véritable parrain de la rébellion pro-rwandaise du M23 : Mettre fin à la dictature, mieux, à la tyrannie ; Mettre fin à la guerre ; Rétablir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national ; Restaurer la démocratie en revenant aux fondamentaux d’un véritable Etat de droit ; Rétablir les libertés fondamentales ; Réconcilier les Congolais et reconstruire la cohésion nationale ; Relancer le développement du pays par la mise en place d’une bonne gouvernance économique, d’une gestion administrative et financière orthodoxe, et d’une répartition équitable des ressources nationales ; Relancer le dialogue sincère et permanent avec tous les pays voisins en vue de la paix et du développement durable de la région ; Rétablir la crédibilité du pays auprès des partenaires aux niveaux tant régional, continental qu’international ; Neutraliser tous les groupes armés nationaux et étrangers et rapatrier ces derniers dans leurs pays d’origine ; Mettre définitivement fin au recours et à l’utilisation des mercenaires, conformément à la Convention de l’Union africaine sur l’utilisation du mercenariat en Afrique et à la Résolution des Nations Unies, et rapatrier sans condition ceux qui sont déployés sur le sol congolais ; Ordonner le retrait, sans délais, de toutes les troupes étrangères du territoire national.

Sur l’agression de la RDC par l’armée rwandaise depuis 2021, attestée par de nombreux rapports onusiens et formellement condamnée par le Conseil de sécurité des Nations-Unies, silence de mort.

On note par ailleurs que l’ancien président de la République n’a fait aucune mention des nombreuses exactions, notamment les massacres perpétrés par les troupes rwandaises et leurs supplétifs à l’Est de son pays.

Le silence de Joseph Kabila sur les plaies encore saignantes infligées par les occupants rwandais au Nord et au Sud Kivu a d’autant plus déçu que sa solution des problèmes de la RDC en 12 points épouse bizzarement les contours des revendications de Paul Kagame, l’auteur intellectuel de l’agression contre la RDC depuis trois décennies.  «J’attendais de voir Kabila, c’est Kagame qui s’est présenté. Le sac est vide», ponctuait rageusement Billy Kaniam, une internaute, peu de temps après la diffusion sur You Tube de l’adresse de l’ancien sénateur à vie.

Incubateur des maux dénoncés

Pourtant, Barnabé Kikaya Bin Karubi, un membre du pré-carré kabiliste essaie de donner le change en déclarant que «Joseph Kabila revient parce qu’il voit une nation en détresse, un pays dont la souveraineté est menacée, et un peuple qui réclament des dirigeants qui l’écoutent, le comprennent et lui donnent satisfaction». Mais son explication tombe dans un océan de contradictions. Nombreux sont ceux qui estiment que cette «détresse de la nation» et cette «souveraineté menacée» sont indissociables des actions passées et présentes de l’homme qui se projette en sauveur de la RDC. «Il a dressé un tableau juste des maux qui rongent la RDC, corruption, misère, trahisons … mais au fond, son plus grand aveuglement est de croire qu’on peut diagnostiquer un mal en ignorant son incubateur», réagissait à chaud, le 23 mai dernier, Emilie Babila, une universitaire congolaise.

Tryphon Kin Kiey Mulumba, ancien ministre Kabila des Postes et Nouvelles Technologies récemment élu député national à Masimanimba, n’a pas non plus apprécié la sortie du chef de l’Etat honoraire. Il critique assez vertement ses collaborateurs. «J’aurais été Kikaya Bin Karubi, Néhémie Mwilanya, Ramazani Shadary, j’aurais proposé un discours à la Mandela : ‘on m’a tout renié : mon père, ma femme, mes enfants, ma sœur, mon église, mon pays. Pour le Congo, je tends la main à Félix’. Il aurait été applaudi», estime-t-il.

Chassez le naturel, il revient galop

Mais, de l’approbation de ses compatriotes, Joseph Kabila n’en a cure.  Il a choisi de reprendre les sentiers de la guerre, pour récupérer le strapontin présidentiel qu’il ne semble avoir abandonner que contraint et forcé. Malgré tout l’habillage qui a entouré son retrait des affaires publiques et politiques. «Le fameux accord passé entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi ne fut qu’une entente pour préserver le rôle prépondérant du président de la République sortant à la tête du pays», explique cet enseignant de l’Université de Kinshasa sous anonymat. L’ancien ministre de Kabila, Germain Kambinga estime quant à lui  que les 12 propositions de Kabila sont «l’exemple, sinon, la caricature parfaite de ce qui a maintenu la RDC dans l’abîme du sous-développement depuis les indépendances. En proposant des généralités insipides qui n’ont que leurs dimensions anti-démocratiques comme fondement, les rédacteurs de ces propositions font en réalité le choix lâche du recul généralisé de la RDC».

Joseph Kabila s’arroge ainsi le droit de mettre fin à un régime démocratiquement élu dont le mandat est en cours. Il suffit, selon sa logique, de décréter que son successeur est ‘‘un dictateur’’. Le retour au pays par les territoires occupés, indique que l’ex-sénateur à vie veut jouer son va-tout pour recapturer le pouvoir suprême par la force des armes. Plus que la dictature ou la gestion économique de son successeur, c’est la tournure surprenante et rapide prise par les négociations menées sous la houlette de l’administration Trump et de la diplomatie qatarie qui ramènent l’ancien rebelle au pays, ventre à terre, selon plusieurs diplomates africains en poste à Kinshasa.

Joseph Kabila

S’imposer comme interlocuteur incontournable

Ecarté des débats et discussions sur la normalisation, le président de la République honoraire tient à s’imposer comme un interlocuteur incontournable en reprenant les armes (éventuellement la tête de l’AFC/M23) ou en imposant un dialogue politique interne, selon ce point de vue largement partagé.

Sur le plan militaire et stratégique, le retour de Kabila poursuit l’objectif de détourner l’attention de la communauté internationale de Paul Kagame, le véritable parrain de la déstabilisation continue de la RDC qui tient mordicus à poursuivre son œuvre expansionniste et prédatrice en RDC. En prenant le lead  des forces renégates pro-rwandaises, il essaie de réduire le problème de la guerre d’agression imposée au Congo par Kagame en un conflit interne congolo-congolais. On ne serait pas étonné de le voir jeter les moyens financiers collossaux soutirés au trésor congolais sur la balance pour étendre l’occupation rwandaise au-delà d’Uvira, dernier verrou actuel vers les provinces minières de l’ex-Katanga.

Une pareille progression permettrait un retour à la case-départ, aux négociations et accords politiques de type Sun City, dans l’espoir de tirer quelques dividendes du ‘‘partage équitable et équilibré’’  du pouvoir qui s’ensuivrait sans s’encombrer de considérations et préoccupations sécuritaires, humanitaires et démocratiques de ses compatriotes. «Aujourd’hui, le processus démocratique, avec à terme, les élections comme mode d’accès au pouvoir, ne sont pas favorables à un chef rebelle. Et Kabila le sait et n’en voudra sûrement pas», explique encore des sources diplomatiques à Kinshasa.

Ce que veut l’ancien Raïs, c’est le retour aux équilibres précaires issus de négociations politiciennes qui ne sont pas sans rappeler les ententes  entre groupes maffieux, qu’il présente comme les ‘‘fondamentaux de la démocratie’’. Alors qu’ils ne sont en réalité qu’une technique fasciste dont la principale caractéristique est de balayer du revers de la main la volonté de la population. Pas étonnant qu’au cours des 60 années qui ont suivi l’indépendance, aucune négociation n’a réussi à ramener une paix durable en RDC.

J.N.

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LE MAXIMUM 29 mai 2025 29 mai 2025
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