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ENLEVEMENTS, DISPARITIONS, ASSASSINATS : Mode opératoire FPR à l’Est de la RDC

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Des patrouilleurs AFC/M23 à Goma
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Les Congolais des territoires occupés par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC vivent l’enfer. Malgré les négociations en cours, menées tambour battant par les médiateurs et facilitateurs américains, qataris et de l’Union africaine. Les horreurs rapportées qui relèvent de l’horreur absolue, physiquement et moralement, ne sont pas sans rappeler les épopées sanglantes menées par le Front Patriotique Rwandais (FPR) de Paul Kagame au Rwanda, au début des années ’90, et inlassablement poursuivies en RDC six ans plus tard.

Des témoignages, longtemps demeurés secrets, rapportés par les journalistes canadiennes Judi Rever et Benedict Moran, renseignent que même après la fin théorique du génocide rwandais, à la mi-juillet 1996, les massacres se sont poursuivis, perpétrés par le Front Patriotique Rwandais de Paul Kagame. Christophe, un soignant ainsi désigné pour protéger son anonymat par le Mail and Guardian, témoigne et affirme que «les gens disparaissaient». «Beaucoup des nouvelles recrues (militaires, Ndlr) traitées par Christophe ont commencé à donner à réfléchir sur ce qu’on leur ordonnait de faire aux civils hutus – des hommes, des femmes et des enfants qui n’avaient aucun lien apparent avec le meurtre des Tutsis. Ces Hutus étaient arrêtés dans différentes régions de la capitale par des fonctionnaires du FPR et amenés dans un orphelinat voisin appelé Sainte Agathe, où ils ont été sommairement exécutés», rapportent ces journalistes.

«À la fin du mois de juillet, le FPR a envoyé Christophe et des milliers d’autres recrues à Gabiro, un camp d’entraînement militaire situé dans l’est du Rwanda, à la lisière de la vaste nature sauvage qui comparait le parc national d’Akagera. L’armée rebelle avait établi une base là-bas plus tôt dans la guerre, et elle était interdite aux organisations non gouvernementales internationales, au personnel des Nations Unies et aux journalistes. Le FPR a commencé à recruter des Hutu, leur promettant leur sécurité s’ils rejoignaient la cause du FPR. Beaucoup ont tenu compte de l’appel. Mais à Gabiro, Christophe a vu que ces nouvelles recrues hutues avaient été trompées. Au lieu de recevoir une formation, ils ont été contrôlés par des agents du renseignement militaire, emmenés sur le terrain et abattus», apprend-on encore.

Meurtres de masses systématiquement organisés

Judi Rever et sa collègue Benedict Moran ne sont pas les seules à rapporter les horreurs perpétrées pas les hommes de Kagame, longtemps ignorées de l’opinion publique. Robin Philpot, un autre canadien auteur d’ouvrages sur la guerre des Grands Lacs, en avait déjà fait état en 2007 (Rwanda, crimes, mensonges, et étouffement de la vérité). «La réalité, c’est que cette armée (le FPR, Ndlr), issue de l’armée nationale de l’Ouganda, a déclenché une guerre d’agression le 1er octobre 1990 sous les yeux de la communauté internationale ; elle a poursuivi cette guerre meurtrière, avec l’appui surtout de Washington et de Londres, mais aussi de Bruxelles, jusqu’à la prise du pouvoir, en juillet 1994. Elle a continué les massacres au Rwanda, envahi l’ex-Zaïre, aujourd’hui la République démocratique du Congo, en octobre 1996, bombardé des camps de réfugiés, pourchassé les réfugiés et la population congolaise, faisant au passage, entre 1996 et 2007, plus de quatre millions de morts», écrit-il.

Ce qui se passe particulièrement au Nord n’est pas sans rappeler cette mise en œuvre systématique, parce que rigoureusement organisée et préparée, des tueries et des exactions imposées aux populations civiles. Même maquillées pour la consommation de l’opinion internationale.

Messe à Goma dans la langue de l’occupant !

Dimanche 18 mai 2025, le régime rwandais a franchi un palier dans ses ambitions expansionnistes et annexionnistes en RDC. La messe d’actions de grâce célébrée à l’occasion du 4ème mois de la conquête de Goma par les troupes rwandaises soutenues par l’AFC/M23, a été dite en kinyarwanda, la langue officielle parlée dans le pays voisin donc, puis traduite en swahili à l’intention des participants. Une véritable torture morale pour la population de Goma qui se voit ainsi imposer une langue officielle de colonisation par l’occupant rwandais.

Cette torture morale, qui s’ajoute à beaucoup d’autres subies au quotidien dans cette partie de la RDC, survient alors que se poursuit inlassablement le déplacement des personnes déclenché depuis 2021, au lancement de la nouvelle agression de l’armée rwandaise sur le territoire congolais. Selon un rapport publié par les onusiens d’Ocha, le 16 mai, rien que pour les deux dernières semaines du mois d’avril 2025, plus de 20.000 personnes ont été contraintes de fuir leurs villages à la suite d’affrontements dans plusieurs zones de la province du Nord-Kivu. Notamment, dans la chefferie de Bwito où 1.773 ménages (soit, plus de 10.600 personnes) fuyant leurs villages ont momentanément trouvé refuge dans les cités de Tongo et de Nyanzale. Les combats signalés dans les groupements de Kibabi et Nyamaboko en territoire de Masisi, ont, eux aussi, provoqué d’importants déplacements des populations dont l’ampleur n’avait pas encore pu être évalué à la publication de ce rapport il y a quelques semaines.

Recrudescence d’actes criminels

Le 16 avril, un enfant a été tué et trois autres blessés par l’explosion d’un engin à Sake, rapporte encore Ocha, qui signale une recrudescence de l’insécurité et de la criminalité également déplorée au quotidien jusqu’à Goma, le chef-lieu de la province pourtant surarmé par Kigali et ses supplétifs.

Mardi 20 mai 2025, Goma a de nouveau été horrifié par l’assassinat de 5 personnes en l’espace de 48 heures. Parmi elles, Augustin Muhindo, froidement abattu de plusieurs balles devant femme et enfants à son domicile du quartier Ndosho par 4 individus assimilés aux rebelles du M23/AFC. Alors qu’un jour auparavant était découvert le corps sans vie d’un jeune homme, la tête enfouie dans un sac en plastique qui aurait servi pour l’etouffer, au quartier Kyeshero derrière l’hôpital CBCA Ndosho.

Un rapport conjoint des conseils communaux de la jeunesse de Goma et Karisimbi, publié le 14 mai 2025, dresse un bilan de 15 personnes tuées par balles, 110 habitations attaquées, 9 corps sans vie retrouvées, 4 enlèvements, 6 blessés par balles et 3 cas de justice populaire.

A l’Hôpital de Kyeshero, dans la nuit du 19 au 20 mai 2025, des éléments de l’AFC/M23 ont fait irruption pour arrêter et emmener 5 malades vers une destination inconnue, des éléments FARDC sous soins médicaux, selon des témoins.

Chronique d’un terrorisme institutionnalisé

Le 14 mai 2025, Ngaruze Muhozi, un élu du Nord-Kivu, écrivait dans un communiqué que «depuis le 28 janvier 2025, Goma est devenue une prison à ciel ouvert sous le contrôle du M23 qui impose un règne de terreur». Des familles entières, à l’instar de celle du chef traditionnel  Prosper Kimanuka Musckura, ont été massacrées pour avoir refusé de se soumettre à l’autorité rebelle du M23, dénonce ce député.

Même la LUCHA (Lutte pour le changement), une Ong ayant pignon sur rue dans la région demeurée jusque-là réservée, est sorti de son silence pour dénoncer l’enlèvement à Goma d’Aloys Bigirumwami, un de ses membres. La victime aurait été «isolée» puis emmenée vers une destination inconnue, alerte l’Ong dans un communiqué publié le 13 mai 2025. «Le M23 et Kigali seront tenus responsables de sa vie», lit-on dans ce document qui fait également état de l’enlèvement «d’autres jeunes» et exige leur libération sans conditions.

Au cours d’une vaste opération de bouclage, le 12 mai 2025, plus de 300 personnes avaient été interpellées par les éléments de l’AFC/M23 dans les quartiers de Goma et de Sake. Et, 181 autres individus interpellés dans des conditions non élucidées ont été présentés comme des ressortissants rwandais en situation irrégulière et détenant illégalement des cartes d’électeurs congolais.

308 assassinats, selon le gouvernement

Les exactions subies par les populations civiles dans les régions occupées par l’armée rwandaise et ses supplétifs de l’AFC/M23 n’ont pas laissé les autorités de Kinshasa indifférentes. Dans un communiqué, le 8 mai 2025, le gouvernement congolais a dénoncé les atteintes graves aux instruments internationaux par l’armée rwandaise et ses alliés du M23/AFC à l’Est du pays, ainsi que l’instauration d’une administration parallèle sur les territoires occupés. Le texte signé par le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, fait état de l’enlèvement du chef coutumier du groupement de Rusayo, Janvier Kabumba Bangumya, et de son fils, survenu le 4 avril 2025 en territoire de Nyiragongo. Mais aussi, de plus de 308 assassinats ou exécutions sommaires, 124 cas de viols, 315 cas de tortures, des centaines de recrutements forcés — dont celui de 35 jeunes à Nyiragongo le 23 avril — ainsi que des arrestations arbitraires et la destruction d’infrastructures publiques sur au moins 11 sites dans le Sud-Kivu, entre le 12 avril et le 7 mai 2024.

J.N.

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