Malgré les attaques persistantes sur sa personne par des «prédateurs de la République», Jules Alingete Key, inspecteur général des Finances – chef de service de l’IGF confirme le rôle clé du gendarme des finances publiques dans la gouvernance de la RDC. On en veut pour preuve le mandat donné à l’IGF pour encadrer les exécutifs provinciaux, sur décision du vice-1er ministre en charge de l’Intérieur Shabani Lukoo dans un message officiel du 24 avril 2025.
Des missions de contrôle seront ainsi déployées dans toutes les entités décentralisées pour renforcer la mobilisation des recettes et imposer une saine gestion des deniers publics. Une offensive qui démontre la détermination des autorités à assainir les finances de l’État à tous les niveaux.
Dans un contexte marqué par la lutte contre la mauvaise gestion des fonds publics, le gouvernement congolais intensifie son offensive pour assainir la gestion de l’Etat. Malgré les critiques et les attaques de certains acteurs qualifiés de «prédateurs de la République», l’Inspection générale des finances (IGF), sous la direction de Jules Alingete, reste donc un pilier essentiel dans le contrôle des recettes et des dépenses publiques.
C’est une nouvelle étape qui vient d’être franchie avec l’annonce, ce 24 avril 2025, par Jacquemain Shabani Lukoo, du déploiement imminent de missions de l’IGF dans toutes les provinces. Objectif : renforcer la discipline financière au sein des exécutifs provinciaux et optimiser la mobilisation des recettes.
Dans un message phonique relayé aux autorités provinciales, le VPM Shabani a indiqué que des équipes de l’IGF seraient prochainement déployées dans les «entités territoriales décentralisées» pour y mener des missions «d’encadrement, de surveillance et de contrôle». Cette initiative s’inscrit dans les efforts de rationalisation des finances publiques, une priorité du gouvernement pour améliorer la gouvernance économique. «L’arrivée imminente de l’IGF dans les provinces vise à renforcer la mobilisation des recettes et à promouvoir une bonne gouvernance», a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’une gestion plus transparente et efficace des ressources publiques.
Un rempart contre les détournements et les prévarications
Depuis plusieurs années, l’IGF s’est imposée comme un instrument clé dans la lutte contre la corruption et les détournements de fonds. Elle a mené plusieurs enquêtes retentissantes, dévoilant des malversations à grande échelle et permettant au Trésor public de récupérer des milliards de francs congolais. Cependant, ces actions lui ont aussi valu de vives oppositions de la part de quelques cercles, accusés de freiner les réformes pour préserver leurs intérêts égoïstes.
Malgré ces résistances, le gouvernement maintient le cap et appuie sans relâche les missions de l’IGF. Le déploiement des fins limiers d’Alingete en provinces intervient dans un contexte où plusieurs gouvernorats et administrations locales sont régulièrement pointés du doigt pour leur gestion opaque. En étendant son contrôle au niveau décentralisé, le pouvoir central envoie de la sorte un message clair : l’ère de l’impunité et des finances non contrôlées est révolue.
Cette mesure pourrait également permettre de mieux encadrer l’utilisation des fonds alloués aux projets de développement local, souvent sujets à des détournements. Pour les observateurs, il s’agit d’un pas important vers une meilleure redistribution des ressources et une gouvernance plus responsable.
Si cette initiative est saluée par les partisans d’une gestion rigoureuse des deniers publics, elle ne manquera pas de susciter des tensions avec certains gestionnaires qui se prélassent dans une gestion peu orthodoxe des finances publiques. La réussite de cette opération dépendra donc de la fermeté du gouvernement face à ces réticences et de la collaboration effective des autorités provinciales.
Une chose est sûre : avec ce nouveau déploiement, l’IGF confirme son rôle central dans la bataille pour la transparence financière en RDC. N’en déplaise aux tireurs aux flancs.
Reste à voir si cette offensive permettra d’assainir durablement la gestion publique ou si elle se heurtera à des obstacles infranchissables.
Quoi qu’il en soit, les prédateurs de la République auront encore des insomnies tant que Jules Alingete, «le flic financier en chef» de la République bénéficie de la pleine confiance du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le Maximum