Vendredi 18 avril 2025, le gouvernement, en conseil des ministres a adopté le projet de Loi fixant les modalités de fonctionnement du Tribunal pénal, économique et financier (TPEF). La mise en place de cette nouvelle instance de répression des crimes économiques devrait permettre de «renforcer la collaboration institutionnelle entre les structures spécialisées» dans les enquêtes d’ordre financier et économique, d’instruction et celle de jugement. S’inscrivant dans le Programme de réforme de la justice (PRJ), ce projet va en même temps aider dans la quête de la transparence, de lutte contre la corruption et de gestion rigoureuse des ressources publiques. C’est un pas de franchi pour l’Inspection générale des finances (IGF) dont le patron Jules Alingete a aussitôt salué cette avancée avant de remercier le président de la République pour cet instrument appelé à renforcer la lutte contre la corruption et à réprimer enfin la prédation financière.
L’IGF considère que le processus ainsi entamé est «la matérialisation de l’évolution de la lutte contre la corruption en RDC». Donc, «l’aboutissement des réformes» qu’elle a proposées depuis 2022. La balle se trouve désormais dans le camp de l’Assemblée nationale pour l’examen et l’adoption du texte avant sa promulgation pour que la RDC entre dans une ère de «répression de la criminalité économique et financière d’envergure».
Pour rappel, en novembre 2024, à la tribune des états généraux de la justice, Jules Alingete, l’inspecteur général – chef de service de l’IGF avait réclamé cette juridiction, la classant parmi les six mesures d’extrême urgence pour une justice financière plus efficace.
Le TPEF et son parquet, selon l’IGF, devraient permettre par la même occasion de spécialiser l’action judiciaire dans les affaires de corruption et de fraude économique. «Avec cette instance, la justice RD-congolaise serait mieux armée pour traquer les infractions liées aux finances publiques», avait-il jugé.
JMK