La récente vague de chaleurs à Kinshasa soulève des inquiétudes concernant la santé des enfants. Le vice-ministre de la Santé, le docteur Holenn Obe Nzem Serge, alerte sur les risques accrus auxquels sont confrontés les enfants en raison de leur vulnérabilité biologique à la déshydratation.
Selon lui, les enfants possèdent une proportion plus élevée d’eau dans l’espace extracellulaire, ce qui les rend particulièrement susceptibles à la perte rapide d’eau lors des hausses de température.
Dans un message mardi 19 mars à la télévision nationale, il a fait savoir que les températures élevées peuvent entraîner une série de problèmes de santé chez les enfants, allant de la déshydratation aux coups de chaleur, pouvant même être mortels si la déshydratation atteint 15 à 25 % de la masse corporelle.
Les enfants de moins de 5 ans sont les plus à risque de mortalité et de morbidité liées à la chaleur, tandis que les adolescents sont davantage susceptibles de subir des blessures liées à l’effort physique en période de canicule.
Olen Obe Nzem Serge souligne l’importance des mesures préventives, telles que la sensibilisation de la population aux dangers de l’exposition directe au soleil. Il recommande de rester dans des endroits frais, de se protéger du soleil et de boire beaucoup d’eau régulièrement, sans attendre d’avoir soif, pour contrer les effets de la chaleur.
Notons que le pic de la température observé le 12 mars à Kinshasa, a atteint 37,5 degrés Celsius, selon les autorités. Cette hausse est attribuée non seulement à des facteurs naturels comme les vents chauds venant de l’Est et la rareté des précipitations, mais aussi à des causes anthropiques.
C’est notamment l’accumulation du dioxyde de carbone (CO2) due aux émissions des véhicules, aux déchets urbains et aux industries, un facteur aggravant.
Un peu plus au Nord de la RDC, au Soudan du Sud, le gouvernement, face à cette montée de la température, a pris une mesure drastique en ordonnant la fermeture immédiate et indéfinie de toutes les écoles du pays.
Dans ce pays, les températures pourraient atteindre des sommets alarmants, dépassant les 45 °C, mettant ainsi en péril la santé des enfants.
Les autorités sanitaires et éducatives tirent la sonnette d’alarme et appellent les parents à protéger leurs enfants en les empêchant de jouer à l’extérieur pendant de longues périodes.
Selon les estimations, cette vague de chaleur pourrait persister pendant au moins deux semaines. «Déjà, des décès liés à la chaleur ont été signalés», selon les autorités sud-soudanaises dans un communiqué.
La situation est critique, car le pays fait face à des périodes prolongées de températures diurnes et nocturnes qui imposent un stress considérable sur le corps humain.
Les mesures prises sont strictes : toute école surprise ouverte à partir de ce lundi se verra retirer immédiatement son autorisation d’exercer. Les autorités soulignent ainsi l’urgence de cette situation et l’importance de protéger la santé des enfants.
La semaine dernière, le ministère de la Santé a rapporté qu’une quinzaine d’enfants avaient succombé à la méningite et à d’autres maladies liées à la chaleur.
La fermeture des écoles au Soudan du Sud est un rappel brutal des conséquences dévastatrices du changement climatique dans certaines régions du globe. La population est en alerte et attend des mesures supplémentaires pour faire face à cette situation d’urgence.
PT