En marge de la 78ème session de l’assemblée générale des Nations-Unies, le chef du gouvernement du Royaume de Belgique, Alexander De Croo, a été l’hôte du président rd congolais Félix Tshisekedi, mercredi 20 septembre en milieu de journée à New York. Au menu des entretiens auxquels avaient également pris part Hadja Lahbib et Caroline Gennez, ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, le processus électoral rd congolais et les problèmes sécuritaires qui secouent le pays. Répondant aux préoccupations des médias sur les conditions d’organisation des élections en RDC, Alexander De Croo a estimé que «les conditions ne seront jamais idéales et la situation est très compliquée à l’Est du pays (…) mais un glissement du calendrier comme du temps de Kabila ne serait pas une bonne chose. Ce serait évidemment bien que les élections aient lieu en décembre parce que les attentes sont importantes».
Pour le 1er ministre belge, le fait qu’une mission d’observation de l’Union Européenne ait été acceptée en RDC est une bonne nouvelle.
Alexander De Croo a également réagi à la situation sécuritaire en RDC, soutenant que «la solution à l’Est ne sera pas militaire». Une rencontre avec les autorités rwandaises, dont le président de la République séjournait également à New York, était aussi prévue avait-il expliqué aux médias.
Sur cette dernière question, la position belge diffère quelque peu de la position rd congolaise. Au cours d’un entretien sur Top Congo FM, le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères rd congolais, Christophe Lutundula a particulièrement insisté sur le recours imminent à une solution de force. Soulignant qu’il s’exprimait au nom du président de la République, le patron de la diplomatie a lancé un ultimatum sans équivoque aux agresseurs de la RD Congo : «A partir de 24 septembre, dans quelques jours, si rien n’est fait, nous allons faire tout, je dis bien, tout, je le dis au nom du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour que nos compatriotes regagnent leurs domiciles de manière qu’on puisse les enrôler, de manière que même tardivement les candidature soient déposées et qu’il y ait campagne (électorale, ndlr), qu’ils aient des élus», a-t-il déclaré.
Du haut de la tribune des Nations-Unies, Félix Tshisekedi qui intervenait quelques heures après ses échanges avec De Croo, avait fermement réitéré son refus de dialoguer avec le M23, qu’il considère comme un mouvement criminel.
Néanmoins, les autorités de Kinshasa, engluées jusqu’au cou dans les engagements politico-militaires régionaux et internationaux n’osent pas encore exclure la solution diplomatique. Au micro de mille circonlocutions, Christophe Lutundula a nettement soutenu que la voie diplomatique demeurera ouverte dans la résolution de la question de l’Est rd congolais.
J.N. AVEC LE MAXIMUM