Chargé de veiller à la bonne gouvernance des fonds de l’Etat, l’Inspection générale des finances (IGF) entend voir clair dans l’exécution des travaux du Programme du développement local de 145 territoires (PDL-145T). A cet effet, l’inspecteur général – chef de service Jules Alingete vient de déployer ses collaborateurs sur le terrain auprès des détenteurs des marchés relatifs à ce projet. Sept inspecteurs sont déjà en mission dans neuf provinces pour «s’assurer de l’effectivité de l’exécution des travaux sur les différents sites» pendant 60 jours. Ils vont «procéder à l’évaluation financière, technique et physique des travaux pour faire rapport à Jules Alingete.
Les neuf provinces concernées par l’«enquête» sont celles sous gestion du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), à savoir, le Bas-Uélé, le Kasaï, le Maniema, la Mongala, le Sankuru, le Sud-Kivu, le Tanganyika, le Tshuapa et la Tshopo. Sur le terrain, l’équipe des enquêteurs va s’enquérir de l’état d’avancement des travaux «auprès des titulaires des marchés». Conduite par l’Inspecteur général des finances-chef de brigade des marchés publics, Muzeze Nzonzimbu, la mission est composée de Musalu Ngemba, Pengele Linzenze, Ilangi Ndeke, Minda Losolo, Kahambira Lwaboshi et Mukalenge Balela, tous inspecteurs de finances. A travers cette première mission, l’IGF entend jouer son rôle de gardien des finances publiques et de la bonne gouvernance
en RDC en s’assurant de la réussite de ce projet porté par le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et plébiscité par le PNUD comme «un des meilleurs programmes de développement en RD-Congo depuis l’indépendance». Pour atteindre les objectifs ainsi assignés, Jules Alingete compte sur le concours de tous les autres services habilités.
Cette mission est saluée par l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) pour qui le financement de ce projet est réalisé grâce aux ressources propres du gouvernement congolais appuyé par les partenaires techniques et financiers, notamment le Fonds monétaire international (FMI). L’ACAJ suggère que l’IGF et la Cour des comptes maintiennent un contrôle permanent sur les entreprises prestataires, les crédits alloués à chacune d’elles, l’utilisation et les ouvrages réalisés à ce jour. Elle demande également à l’IGF et à la Cour des comptes une enquête sur les informations des politiciens dans les sphères du pouvoir. «Certains politiciens, usant de leurs positions dans les sphères du pouvoir auraient procédé frauduleusement à la délocalisation géographique de certains projets et/ou profité du PDL 145 pour insérer des projets d’infrastructures privées», a dénoncé Georges Kapiamba, président de cette organisation.
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