Le Maximum

Informations générales

Notification Voir plus d\\\'articles
Dernières nouvelles
CHAMPIONNAT NATIONAL DE BOXE : Marcelat Sakobi satisfaite de sa médaille d’or
Sport
Quatre arbitres sudafricains pour le match RDC-Mauritanie à Lubumbashi
Sport
RDC-MAURITANIE : Le groupe des Léopards affiche complet à Lubumbashi
Sport
Les offres d’emploi du Maximum
Offre d'emploi
MASISI : Le M23 installe des nouveaux chefs d’administration
PROVINCES
Aa
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS

Le Maximum

Informations générales

Aa
  • À LA UNE
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • CULTURE
  • BUSINESS
  • JUSTICE
  • DIASPORA
  • RELIGION
  • OFFRE D’EMPLOI
Search
  • À LA UNE
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • CULTURE
  • BUSINESS
  • JUSTICE
  • DIASPORA
  • RELIGION
  • OFFRE D’EMPLOI
Suivez nous
Le Maximum > Blog > A la une > SECURITE NATIONALE : Un projet de coup d’Etat éventré
A la une

SECURITE NATIONALE : Un projet de coup d’Etat éventré

LE MAXIMUM
LE MAXIMUM
Partagez
15 lecture minimale
Thierry Lakhanisky
Partagez

Thierry Lakhanisky, entrepreneur belge est suspecté de trafic de matériel militaire par les services de renseignement de son pays. Proche du général  John Numbi récemment mis  sur la touche par le président Félix-Antoine Tshisekedi, ce citoyen belge, connu comme un spécialiste des hélicoptères de transport de grande capacité, est en détention préventive depuis 6 mois. La justice bruxelloise enquête sur ses activités liées au commerce de matériel militaire. 

C’est le 13 septembre 2022 que Thierry Lakhanisky a été arrêté pour son implication présumée dans le commerce d’armes de guerre. La RTBF révélait alors les suspicions de la justice belge quant au rôle joué par cet entrepreneur de Lasne (Wallonie) dans l’acheminement de matériel militaire vers des pays frappés d’embargo en Afrique et au Moyen-Orient.

Près de 6 mois plus tard, Thierry Lakhanisky est toujours incarcéré sous le régime de la détention préventive à la prison de Saint-Gilles à Bruxelles. Trois personnes sont inculpées dans ce dossier.

Potentiel coup d’État en RDC

Les enquêteurs se penchent principalement sur des faits datant de l’été 2021. Parmi les activités suspectes figurent celles liées à des velléités de putsch en République démocratique du Congo, selon des informations récoltées par la RTBF.

Le mandat d’arrêt décerné en septembre 2022 contre Thierry Lakhanisky et d’autres suspects fait état de «contacts et liens qu’ils paraissent entretenir avec l’ex-général Numbi, dans ce qui pourrait être un projet lié à un potentiel coup d’État organisé par ledit général, proche du clan Kabila, au Katanga». Les magistrats mentionnent aussi «des démarches entreprises pour obtenir des cartes d’état-major du Congo, de la Zambie et du Zimbabwe à l’échelle 1 : 25 000».

Thierry Lakhanisky se défend aujourd’hui, par le biais de son avocat Emmanuel De Wagter  qui avance qu’«il ne s’agissait pas d’armer des rebelles mais bien de sécuriser un référendum d’initiative populaire au sujet de l’indépendance du Katanga».

Il s’agit donc bel et bien d’une tentative d’appui extérieur à des mouvements séparatistes comme les Bakata Katanga qui militent depuis de longues années, armes à la main, pour l’indépendance de cette partie du Congo.

On rappelle qu’en 1960, une sécession au Katanga appuyée notamment par le groupe belge «Union minière du Haut Katanga», avait provoqué une guerre civile au Congo. Les indépendantistes avaient alors bénéficié du soutien de quelques suprématistes belges soucieux de préserver leurs intérêts économiques et stratégiques.

Un contexte géopolitique particulier

Originaire du Nord-Katanga,  le général John Numbi a, par le passé, occupé de hautes fonctions à la tête de la force aérienne congolaise, de la police naitonale, puis de l’inspection générale des FARDC. Aujourd’hui, il est recherché par la justice de son pays dans le dossier de l’assassinat de Floribert Chebeya, un défenseur des droits humains et de son chauffeur en 2010. Kinshasa voudrait également l’entendre à propos des charges de «détention illégale d’armes et munitions de guerre, association des malfaiteurs, désertion à l’étranger et violation des consignes», rapportait RFI en décembre dernier.

Dans la situation généralement instable du Sud et de l’Est de la RDC, à l’heure où les élections générales sont  prévues pour la fin de l’année, l’histoire du Katanga et de ses liens avec la Belgique, ainsi que la personnalité de John Numbi inscrivent ce dossier dans un contexte géopolitique particulier. D’autant plus qu’afin de mieux cerner les agissements de Thierry Lakhanisky et des autres suspects, les enquêteurs sont allés fouiller jusque dans des bureaux de la Défense belge.

Perquisition au service des renseignements militaires belges

En septembre 2022, lorsque la justice belge décide d’intervenir dans les affaires suspectes de Thierry Lakhanisky et de membres de son entourage, une quinzaine de perquisitions sont diligentées dans des immeubles occupés par les personnes visées. Mais pas seulement… Le SGRS (Service Général du Renseignement et de la Sécurité), le service belge de renseignement militaire, reçoit aussi la visite d’officiers de police judiciaire.

La descente a été opérée avec l’appui du service d’enquête du Comité R (Comité permanent de contrôle des services de renseignement) dont les enquêteurs ont embarqué 11 dossiers classés «secret», soit des milliers de documents en format papier ou numérique. Un nombre important de ces pièces, remontant pour certaines aux années 2000, sont liées de près ou de loin à Thierry Lakhanisky.

Son nom circule en effet depuis des années au SGRS et à la Sûreté de l’Etat (VSSE), le pendant civil en matière de renseignement. Était-il une cible, suivie par les services belges parce qu’elle aurait pu constituer une menace ? Ou s’agissait-il d’une source, c’est-à-dire d’un informateur de ces services ?

Thierry Lakhanisky coopérait avec la sécurité belge

La RTBF signale que Thierry Lakhanisky était, depuis «plus de 20 ans», une source rémunérée par les services de renseignement en échange d’informations. Il a coopéré de manière parfois concomitante avec la Sûreté de l’Etat et le SGRS, puis avec le SGRS principalement. L’homme suscite l’intérêt car il s’est construit au fil des ans un épais carnet d’adresses lui permettant d’intervenir dans différents types de transactions ou «missions de consultance» à travers le monde, par exemple en matière de transports sensibles.

Un procès-verbal rédigé après la perquisition au SGRS tend à confirmer ce statut d’informateur. Il reprend les propos d’un membre de ce service évoquant des rémunérations octroyées à Thierry Lakhanisky. Les montants suggérés, dont la RTBF a eu vent, semblent dérisoires mais il est possible que la collaboration prenne aussi la forme d’échange de services, selon un observateur du monde du renseignement.

Le PV initial relatant des supposées rémunérations pour Thierry Lakhanisky n’a fait qu’une brève apparition dans le dossier judiciaire. Il a ensuite été modifié car les informations reprises seraient classifiées. Autrement dit, seules les personnes habilitées auraient dû y avoir accès. Or, au niveau de la justice (greffiers, avocats, …) et de la police, beaucoup ne possèdent pas l’habilitation de sécurité permettant de prendre connaissance d’éléments classés «confidentiel» ou «secret».

Procès-verbal modifié

Cette modification de procès-verbal, pour l’expurger du paragraphe reprenant les données classifiées relatives aux liens entre Thierry Lakhanisky et le SGRS, pourrait constituer un problème au niveau de la procédure judiciaire. «La modification a été réalisée à l’insu de tous et de manière contestée», selon le point de vue de l’avocat de Thierry Lakhanisky, Emmanuel De Wagter.

Celui-ci a introduit le 10 janvier 2023 une plainte avec constitution de partie civile pour «faux procès-verbal» et «usage de faux» assortie d’une récusation du juge d’instruction déjà formulée fin 2022. Cette requête n’ayant pas été suivie par la cour d’appel de Bruxelles, les débats se sont prolongés en cassation. La procédure à ce niveau étant essentiellement écrite, la Cour de cassation qui rend le plus souvent sa décision le jour de l’audience a décidé de prendre le temps de la réflexion.

L’avocat Emmanuel De Wagter ne souhaite pas préciser, ni commenter davantage ses arguments. Il concède simplement que «si mon client a travaillé pour les services de renseignement belges, donc dans l’intérêt de notre sécurité, cela donne une autre lecture du dossier que celle le décrivant comme un affreux trafiquant d’armes, ce qu’il conteste».

Que savait le SGRS ?

Les services belges de renseignement étaient informés par Lakhanisky dans divers dossiers dont la RTBF n’a pas connaissance. Étaient-ils au courant de ses interventions pour la fourniture de matériel militaire en Afrique et au Moyen-Orient ? Dans le cas de la RDC au moins, la réponse est oui, selon des interlocuteurs rencontrés séparément.

Début 2000, Thierry Lakhanisky est intervenu via sa société «Skytech» auprès des forces régulières en RDC comme conseiller pour la force aérienne congolaise, lorsque John Numbi était en poste. La RDC souhaitait alors remettre en ordre les hélicoptères russes MI-26 en sa possession. Plus récemment, il aurait poursuivi des relations avec Numbi, dans le contexte d’une tentative de coup d’État au Katanga.

Ces différents contacts et activités n’étaient pas inconnus de la Sûreté de l’Etat. Mais ces dernières années, Thierry Lakhanisky collaborait surtout avec le SGRS. Et le service de renseignement militaire ne semble pas avoir voulu mettre un frein à sa coopération avec Thierry Lakhanisky en RDC, «que du contraire», selon diverses sources.

Pourquoi ? «Il s’agissait sans doute de garder une ouverture, de ne pas être aveugle sur ce qui se tramait et de consolider la position d’information historiquement forte de la Belgique en RDC», avance un interlocuteur à la RTBF. «Cela ressemble à une opération secrète périlleuse vu la situation instable de la RDC et le passé belge sur place», juge plutôt un autre. En tout cas, Thierry Lakhanisky a pu interpréter l’attitude du SGRS à son égard comme une «couverture» ou un «blanc-seing», estiment les deux.

Le SGRS nie toute activité de déstabilisation d’un État

L’enquête judiciaire se poursuit mais, à ce stade, aucun membre du SGRS n’a été inculpé. Ce service note à cet égard que  «des informations relatives à de possibles projets de sécession katangaise parviennent régulièrement au SGRS. Selon leur crédibilité et fiabilité, le Service en informe les autorités compétentes. Jusqu’à ce jour, nos analyses évaluent cette menace comme peu probable».

Tenu par le cadre légal et par ses exigences opérationnelles, le SGRS ne communique pas sur ses opérations et ses activités. Cependant, le service de renseignement militaire tient à souligner que «le SGRS ne s’implique jamais dans de quelconques activités visant à la déstabilisation d’un État».

En conclusion de la réaction écrite qui nous a été transmise, «le SGRS réaffirme sa volonté immuable d’appuyer les autorités judiciaires dans tout dossier qu’elles jugeraient opportun, en étroite collaboration et sous le contrôle du Comité R.»

La RDC et la Libye

Les recherches de la justice belge ne se limitent pas aux interventions au Katanga. Les enquêteurs s’intéressent aussi beaucoup à des ventes de matériel militaire à des pays sous embargo, comme la Lybie.

Des achats de matériel au Pérou sont aussi scrutés car ils auraient été réalisés à l’aide des faux documents en passant par des sociétés prête-noms. La justice suspecte une tentative de contournement des règles encadrant les activités de courtage en armes (activités qui visent à faciliter et organiser des transactions).

A la suite de la faillite de ses sociétés «Skytech» en février 2022, Thierry Lakhanisky a perdu la licence de courtier en armes qui lui avait été octroyée en février 2008. Il n’était donc plus autorisé à exercer des missions d’intermédiaire dans ce domaine. «Il tentait de réhabiliter ses sociétés et de récupérer sa licence lorsqu’il a été arrêté», affirme aujourd’hui son avocat. Emmanuel De Wagter précise que «cette licence lui permettait aussi d’intervenir dans des opérations d’aide urgente dont certaines ont été menées avec succès à la demande d’organisations internationales réputées».

«Cage»

Les enquêteurs de la police judiciaire fédérale belge, souvent inventifs au moment d’attribuer un nom de code à leur dossier, ont choisi le nom «Cage» pour cette affaire. Une référence à l’acteur Nicolas Cage et à son rôle dans le film «Lord of War» (Seigneur de Guerre), inspiré par le parcours du célèbre trafiquant d’arme russe Viktor Bout.

Le nom d’un dossier, plus facile à mémoriser qu’un numéro dans la pile des affaires en cours, ne dit rien du contenu des investigations, de leur déroulement et de leur issue. Dans le cas de «Cage», l’enquête est loin d’être un long fleuve tranquille. Elle est complexe et sensible, vu les acteurs en présence. L’affaire voit s’opposer deux intérêts : celui de la recherche et de la poursuite d’infractions, qui est la mission de la police et de la justice et celui de la collecte d’informations dans des milieux souterrains, une mission des services de renseignement qui supposerait de parfois ménager leurs sources.

Le parquet fédéral belge, en charge de l’enquête, ne souhaite pas commenter les investigations toujours en cours. La Sûreté de l’Etat non plus car elle a pour tradition de «s’abstenir toujours de commentaires lorsqu’il est fait état de dossiers individuels».

AVEC Sébastien GEORIS/RTBF

La rédaction vous conseille

AGRESSIONS RWANDAISES CONTRE LA RDC : Kagame s’agite

INSECURITE ENDEMIQUE A L’EST : Nicolas Kazadi : «La contrebande de minerais par le Rwanda coûte près d’un milliard USD/an à la RDC »

RAPPORT DE L’IGF SUR LE BRADAGE DES MINERAIS CONGOLAIS : Félix Tshisekedi autorise la revisitation des contrats chinois

KINSHASA : Nouvelle stratégie pour éradiquer le phénomène kuluna

RENFORCEMENT DES CAPACITES DES AGENTS  LMC SA : Les cadres aux ressources humaines participent à une série de formations

LE MAXIMUM 9 mars 2023
Partagez cet article
Facebook Twitter Print

Derniers articles

Quatre arbitres sudafricains pour le match RDC-Mauritanie à Lubumbashi
RDC-MAURITANIE : Le groupe des Léopards affiche complet à Lubumbashi
Les offres d’emploi du Maximum
MASISI : Le M23 installe des nouveaux chefs d’administration
KASAI CENTRAL : Des écoles construites par les ex-kuluna devenus des bâtisseurs
LUALABA : Le chef de bureau à la division des Mines suspendu pour détournement de 10 millions USD
SECURITE ALIMENTAIRE : 220 millions USD d’investissements de la Banque mondiale pour la résilience des pays pauvres
- Publicité -
Ad imageAd image

Nous suivre

Lire aussi

A la une

AGRESSIONS RWANDAISES CONTRE LA RDC : Kagame s’agite

23 mars 2023
A la une

INSECURITE ENDEMIQUE A L’EST : Nicolas Kazadi : «La contrebande de minerais par le Rwanda coûte près d’un milliard USD/an à la RDC »

23 mars 2023
A la une

RAPPORT DE L’IGF SUR LE BRADAGE DES MINERAIS CONGOLAIS : Félix Tshisekedi autorise la revisitation des contrats chinois

23 mars 2023
A la une

KINSHASA : Nouvelle stratégie pour éradiquer le phénomène kuluna

23 mars 2023
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS
Menu
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS

Journal d’informations générales paraissant à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

  • Avenue Njombo, 57 C/Ngiri-ngiri, RD-Congo
  • administration@lemaximum.cd
  • +243 97 20 71 204
Statistiques des visites
  • 221
  • 4 214
  • 61 473
  • 16 149 535
Facebook-f Instagram Twitter Youtube

Removed from reading list

Annuler
Welcome Back!

Sign in to your account

Mot de passe perdu?