Les dernières ordonnances de nomination à la tête de 23 entreprises et établissements publics signées par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a mis fin au mandat de plusieurs responsables en place depuis l’ancien régime. Sur la liste des nouveaux promus, se trouvent alignés des mandataires appartenant à une nouvelle génération façonnée à l’aune de sa vision. Plusieurs jeunes suffisamment capés pour assumer les hautes fonctions au sein de l’appareil de gestion de l’État font leur apparition. C’est une phase importante dans le processus du renouvellement de la classe politique tant souhaitée nombre de Congolais, toutes obédiences confondues.
Parmi ceux qui peuvent être considérés comme « les hommes de Fatshi » à la tête des entreprises et établissements publics, figure en pole position Junior Mata M’Elanga qui a pris possession de ses nouvelles fonctions ce week-end. Ancien vice-ministre des Finances et haut cadre de l’UDPS, parti dans lequel il a assumé les fonctions de vice-président de la Commission pour l’Égalité entre la Femme et l’Homme. Natif du quartier populeux de Mombele dans la commune de Limete, Junior Mata a évolué à l’ombre de l’actuel chef de l’État rd congolais depuis des temps immémoriaux, à l’époque où ce dernier était encore secrétaire national de l’UDPS chargé des Relations extérieures. Déjà au cours de cette période, Mata M’Elanga, économiste et banquier de formation, était très apprécié par Félix-Antoine Tshisekedi qui allait, à la faveur du deuxième congrès du célèbre parti de la 12ème rue, Limete succéder à son géniteur et fondateur de ce parti, le Dr. Etienne Tshisekedi Wa Mulumba.
Pour mémoire, Junior Mata M’Elanga avait été, avec le Dr. Yves Bunkulu Zola, actuel ministre de la Jeunesse et initiation à la nouvelle citoyenneté, les deux seuls trentenaires qui eurent honneur de figurer dans le bureau du comité organisateur du Congrès extraordinaire de l’UDPS convoqué à Kinshasa pour pourvoir au remplacement du Sphinx de Limete. Après cette étape cruciale, Junior Mata a mouillé le maillot pour l’élection du candidat numéro 20 à l’élection présidentielle avant d’entrer au gouvernement de coalition CACH-FCC du professeur Sylvestre Ilunga Ilunkamba comme vice-ministre des Finances. Placé à la réserve de la République à l’avènement de l’équipe de Jean-Michel Sama Lukonde, il a continué à militer sans relâche et avec une rare assiduité dans le parti présidentiel aux côtés du secrétaire général Augustin Kabuya.
Après avoir obtenu son diplôme de licence en économie et développement de la prestigieuse Université Catholique du Congo (UCC) Junior Mata qui, encore étudiant, exerçait déjà dans un cabinet d’audit et consulting, a été engagé à la Finca puis à la Banque Commerciale du Congo (BCDC) au sein de laquelle il a accumulé l’expertise qui lui avait valu, en plus de son engagement politique, d’être sélectionné par le président Félix Tshisekedi pour assumer la charge de vice-ministre des Finances. Il est également détenteur d’un diplôme d’études spéciales de l’École Supérieure de la Banque en France dont il fut major de la promotion 2016 pour le compte de la RDC. avide de savoir, le jeune Junior Mata compte à son actif plusieurs autres formations diplômantes, dont celle de l’Institute of Internal Auditors (IIA) DRC. Il est aussi en plus membre du Think Tank Congo World Foundation.
Personnage éclectique, il justifie d’une longue expérience en matière d’encadrement des jeunes et de la femme. En effet, depuis près de vingt ans, il s’est illustré dans divers mouvements associatifs juvéniles. Il s’y est distingué par un leadership proactif qui lui a permis de disposer d’un important réseautage à l’échelle nationale et internationale. Membre éminent du Conseil National de la Jeunesse (CNJ), Junior Mata a participé à l’élaboration de la Politique Nationale de la Jeunesse de la RDC et du Plan National pour l’Emploi des Jeunes. On retrouve également son apport en industrie dans la mise en place du projet RAJOC/SIDA RDC.
Sa vocation pour la promotion de la jeunesse remonte en fait à l’aube de sa vie. En effet, Vers les années 1990 à seulement 14 ans d’âge, Junior Mata M’Elanga avait été le tout premier adolescent animateur de médias en RDC avec le concours de l’UNICEF, en vue de vulgariser la Convention relative aux droits de l’enfant. C’est donc tout naturellement qu’il dirigera par la suite plusieurs organisations juvéniles. À titre indicatif, il a piloté de main de maître plusieurs mouvements associatifs en vue de l’UDPS comme la Nouvelle Génération Tshisekedi (NGT) et de l’Association des Jeunes Professionnels (AJPRO) de l’UDPS qui ont permis de drainer vers cette formation politique un grand nombre de jeunes issus de divers milieux professionnels (banquiers, juristes, enseignants, ingénieurs des télécoms jeunes entrepreneurs etc.).
Autant de prouesses réalisées à fleur d’âge dans un pays où la jeunesse a été considérée pendant plusieurs décennies comme quantité négligeable ont façonné au nouveau directeur général du CNSSAP une image de surdoué. En effet sous les tropiques africaines, il faut généralement dépasser la cinquantaine pour étaler un parcours aussi élogieux.
La trajectoire de ce jeune kinois ressortissant de Bomongo dans la province de l’Équateur constitue une démonstration de cette vérité apodictique rappelée dans la pièce de théâtre tragi-comique Le Cid de Pierre Corneille selon laquelle « aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre d’années ». Le remarquable curriculum vitae de Junior Mata M’Elanga donne à croire que la Caisse Nationale de Sécurité Sociale de Agents Publics de l’État (CNSSAP) dont la direction générale lui a été confiée est en de bonnes mains. De quoi rassurer aussi bien l’État-employeur et ses partenaires que les retraités, rentiers, fonctionnaires, syndicalistes et leurs familles. A n’en pas douter, le nouveau patron de la CNSSAP est bien l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Car en plus d’une compétence qui se passe de tout commentaire, il a la réputation d’être très sociable, avenant, aimable, respectueux, souple, industrieux et surtout très assidu au travail.
Il sied de rappeler que depuis la création de la CNSSAP en 2015, cet établissement public évoluant sous la tutelle du Ministère de la Fonction publique n’avait jamais été dotée d’un conseil d’administration et d’un comité de gestion tel que prévu par la loi qui l’a institué. Elle a été gérée pendant les six premières années de son existence par un chargé de mission, sous la supervision directe du gouvernement. C’est à Junior Mata M’Elanga, son tout premier directeur général, qu’incombe désormais la délicate mission d’asseoir les fondamentaux de cet établissement public sur toute l’étendue du territoire national.
JBD & JN AVEC LE MAXIMUM
