Composée du Bénin, Nigéria, Cameroun, Guinnée Equartorial, du Gabon, de la République du Congo, de la RDC et de l’Angola, la Commission du Golfe de Guinée vient de s’inviter dans le dossier de la déstabilisation de la RDC par le Rwanda depuis plus d’un quart de siècle. «C’est inadmissible. Les velléités expansionnistes du Rwanda constituent une honte pour l’Afrique», c’est en ces termes durs que la diplomate nigériane Florentina Adenike Ukonga, secrétaire exécutive de la Commission de Golfe de Guinée basée à Luanda (Angola) s’est exprimée au sujet de l’insécurité qu’entretient le Rwanda en RDC.
La cheffe de l’administration de la Commission du Golfe de Guinée n’a pas fait dans la dentelle pour dire tout le mal qu’elle pensait du bellicisme sanguinaire affiché par le gouvernement de Paul Kagame dans ses relations avec son immense voisin, le Congo-Kinshasa. «Je condamne les velléités expansionnistes du Rwanda qui sont une honte dans ce siècle», a-t-elle martelé sans aménité au cours des échanges qu’elle a eu avec le ministre congolais de l’Intégration régionale et francophonie, Didier Mazenga au sujet de l’insécurité qui mine depuis un quart de siècle la partie orientale de la RDC.
L’ambassadeur Florentina Adenike Ukonga a, en outre, souligné qu’il était inadmissible qu’un pays membre de la Commission du Golfe de Guinée soit ainsi «victime d’une telle barbarie et qu’on garde silence au niveau du secrétariat exécutif». Elle a annoncé à son interlocuteur une série de réunions urgentes et des tractations, au niveau de la conférence des chefs d’États et de gouvernements de cette structure sous-régionale dont les objectifs sont de promouvoir une coopération institutionnelle permanente entre les États membres tous riverains du Golfe de Guinée afin de défendre leurs intérêts communs et promouvoir la paix et le développement socio-économique basés sur le dialogue et le consensus ainsi que des liens d’amitié, de solidarité et de fraternité. Elle a dit sa volonté d’agir avec l’ensemble des Etats membres «pour calmer cette inacceptable tempête d’agression qui ternit malencontreusement l’image de l’Afrique».
La secrétaire exécutive de la Commission du Golfe de Guinée a estimé, enfin, que le principe d’intangibilité des frontières nationales héritées de la colonisation et le respect de la souveraineté étatique de chaque Etat sont sacrés et doivent ipso facto être appliqués pour le développement intégral, la paix et la sécurité en Afrique.
Elle a rappelé à cet égard que lors de la 5ème session ordinaire de la conférence des chefs d’États et de gouvernements de la Commission du Golfe de Guinée, tenue à Abuja (Nigéria) le 13 octobre passé, quelques recommandations ont été formulées, notamment celle relative à la redynamisation des activités de la Commission et le renforcement de la sécurité de tous les pays membres.
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