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Le Maximum > Blog > A la une > AGRESSIONS RWANDAISES CONTRE LA RDC : Les routes de la contrebande de Kigali
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AGRESSIONS RWANDAISES CONTRE LA RDC : Les routes de la contrebande de Kigali

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Transport illicite des minerais de la RDC vers le Rwanda
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Les affrontements en cours au Nord-Kivu entre les forces de défense de la RDC et la coalition RDF/M23 ont atteint leur paroxysme. Près de 400.000 personnes (200.000 selon les statistiques de l’ONU) ont été déplacées dans la région et errent dans la nature en raison de ces combats d’une rare violence. Plus que par le passé, le gouvernement rwandais qui signe cette énième incursion dans le territoire congolais sous le couvert de la nébuleuse terroriste M23 éprouve de plus en plus de mal à s’abriter derrière les habituels et fallacieux arguments communautaires et sécuritaires. Tous les observateurs sérieux et de plus en plus de membres de la communauté internationale en conviennent : c’est bien d’une guerre de prédation qu’il s’agit. En RDC, la principauté militaire de Paul Kagame qui s’est hissée au pouvoir à Kigali après le Rwanda de l’après-génocide et qui a choisi de bâtir au forceps sa prospérité sur la contrebande des ressources naturelles de son riche voisin, joue sa survie.

Au cours d’un briefing sur la situation au front, lundi 7 novembre 2022 à Kinshasa, le nouveau porte-parole des FARDC, le Général Sylvain Ekenge n’est pas allé par quatre chemins pour expliquer la recrudescence des affrontements FARDC – RDF/M23 en territoire de Rutshuru. «Il s’agit d’une guerre économique que mène le Rwanda pour sa survie. De fait,  ce sont les FDLR basés en RDC qui ravitaillent le Rwanda en or et en coltan congolais», avait-il déclaré avec un franc-parler tout militaire. On comprend mieux comment Kigali dont le sous-sol du territoire exiguë ne recèle pas de minerais se gargarise au sommet des classements des pays exportateurs de coltan, d’or, etc. Il est clair que c’est en déstabilisant des pans entiers des provinces orientales de la RDC et en les occupant de fait, que Kagame et ses hordes parviennent à nouer les deux bouts du mois, voire mieux.

Les dernières agressions rwandaises contre le Nord-Kivu Congolais présentent l’avantage de lever tout équivoque sur les motivations profondes du bellicisme de Kigali. Deux éléments majeurs justifient la remise en orbite précipitée de la fiction M23 par le Congo Desk, une structure des services d’intelligence de Kigali : l’instauration de l’état de siège dans une grande partie des régions naguère « contrôlées » de fait par Kigali et les accords conclus par Kinshasa et Kampala portant sur la rénovation et la construction de routes bitumées et leur sécurisation mutuelle par les armées des deux Etats. Notamment, les axes : Kasindi – Beni (80 km) ; Beni-Butembo (54 km) ; mais surtout, Bunagana-Rutshuru-Goma (89 km).

Survie économique

Le Rwanda de Paul Kagame qui n’y avait pas été associé en a ressenti une forte frustration. Certes, soucieux de ménager son cupide voisin, le président congolais Félix Tshisekedi avait concédé, au grand dam de sa propre opinion publique interne, la signature d’accords bilatéraux sur les investissements transfrontaliers, la fiscalité et l’exploitation conjointe d’or avec Kigali aux termes desquels le métal jaune produit en RDC serait usiné à Kigali. Mais cela ne représentait sans doute pas grand’chose par rapport à l’ensemble des ressources que le gouvernement de Kagame avait pris l’habitude de s’approprier illégalement en RDC.

Vendredi 4 octobre 2021, un peu plus de 3 mois après l’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, la police rwandaise avait surpris l’opinion en annonçant, pince-sans-rire, l’arrestation de 13 personnes soupçonnées d’avoir planifié des attaques « terroristes » à Kigali. « Les suspects ont été arrêtés avec du matériel pour fabriquer des bombes, notamment des explosifs, des fils, des clous et des téléphones. Les investigations ont révélé que la cellule terroriste travaillant avec les Forces Démocratiques Alliées (ADF) », expliquait sans vraiment convaincre quiconque sur la planète, le chef de la police de Kagame. Parce qu’aucun terroriste sérieux ne peut se hasarder à narguer les services de sécurité de Kigali, connus pour leur cruauté au Rwanda et partout ailleurs à travers le monde. L’astuce ne payant pas de mine fut abandonnée au profit de méthodes d’interventions directes chez les voisin rd congolais.

L’axe Bunagana

Lundi 18 octobre 2021, des troupes RDF ont opéré une incursion soudaine en RDC à partir du village de Kitotoma (Buhumba), provoquant un déplacement massif des populations de quelques 7 villages du territoire de Nyiragongo. Un accrochage, le tout premier entre les deux armées s’en était suivi, que les autorités de Kigali et de Kinshasa s’empressèrent de minimiser autant que possible.

Pour Kigali, les dés étaient néanmoins irrémédiablement jetés puisqu’il était hors de question de céder le contrôle de l’important axe routier qui va de la frontière ougando-congolaise de Bunagana à Goma en passant par Rutshuru à qui que ce soit. Même pas à Kampala. Le 8 novembre 2021, comme par magie, ressurgit le M23, présenté comme responsable d’attaques armées contre les positions des FARDC sur les collines de Chanzu et Runyonyi, reconquises en 2013. Stratégiques, les deux collines congolaises demeurent sous contrôle rwandais jusqu’à ce jour. «C’est la base arrière à partir de laquelle opèrent les terroristes et leurs alliés rwandais», explique une source dans la région. Mais ce n’est qu’un secret de polichinelle.

Dans un communiqué publié le 11 juin 2022, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, faisait état de  l’occupation, attestée par des images de drones, des collines congolaises de Chanzu et Runyonyi par l’armée rwandaise et ses supplétifs et dénonçait la poursuite des opérations militaires de Kigali ainsi que son soutien à tout ce que le Kivu compte de groupes irrédentistes.
Lundi 13 juin au terme d’âpres combats, Bunagana est passé sous contrôle du RDF-M23. Dans un communiqué, le général FARDC Sylvain Ekenge le confirmait en déclarant que «les forces de défense rwandaises ont cette fois décidé de violer notre intégrité territoriale en occupant la ville frontalière, ce qui constitue une invasion de la RDC».

L’intervention rwandaise à Bunagana fut confirmée par plus d’une source, et notamment l’opposant rwandais Faustin Twagiramungu pour qui «Bunagana a été prise par l’armée rwandaise au nom du M23».

Quant à Kigali, il ne niait même plus les faits. Un communiqué laconique des RDF invoquait en effet «la défense et la sécurité de la population rwandaise menacées par les FDLR (Mouvement d’exilés rwandais)». Trois jours avant l’assaut sur Bunagana, Kigali avait convoqué la chargée d’affaires congolaise au Rwanda pour dénoncer ce qui était présenté comme des «Agressions» et des «provocations» de la RDC. Mais on comprend aujourd’hui qu’il ne s’agissait que de faux-fuyants habituels.

Kigali vit en RDC

La réalité, ainsi qu’elle apparait aujourd’hui, c’est que le Rwanda à fait le pari téméraire d’occuper une partie de la RDC depuis la fin du tristement célèbre génocide de 1994. La présence ininterrompue (mais niée) de l’armée rwandaise en territoire congolais, plus précisément au Nord-Kivu jusqu’en 2020 a été attestée par le Groupe d’experts des Nations-Unies sur la RDC. Selon un sécurocrate congolais qui s’était confié au Maximum en son temps, «en réalité, toute la région de Masisi est sous occupation rwandaise». Une affirmation confirmée par un urbaniste de l’ISAU (Institut Supérieur d’Architecture et Urbanisme de Kinshasa), de retour d’un colloque scientifique à Goma, qui fait observer que « tous les immeubles érigés le long du lac Kivu dans cette ville sont propriétés de sujets rwandais ». C’est tout dire.

Dans les Kivu, Kigali ne se contente pas de piller des minerais par groupes armés interposés. La principauté militaire soutenue portée à bout de bras par des puissances occidentales a réussi à modeler à son avantage des pans entiers de la vie économique de la région. Les services douaniers à Goma et à Bukavu sont remodelés dans ce sens, révèle un analyste congolais dans la région, s’appuyant sur le fait que les marchandises expédiées de l’étranger (Asie, notamment) vers la RDC ont pour destination Kigali et donc enregistrés pour le compte du Rwanda, pour la plupart (70 %, selon lui). Pour les retirer aux fins d’acheminement en RDC, les commerçants congolais s’acquittent de frais (transit, manutention, entreposage), avant de les convoyer à bords de camions remorques exclusivement rwandais vers Goma ou Bukavu.

Système de prédation

Cette pratique, qui peut paraître onéreuse pour les commerçants congolais ne l’est pas en réalité. « Parce que les marchandises qui arrivent directement à Goma ou Bukavu sont plus chèrement taxées que celles qui transitent par Kigali », selon cet analyste qui dénonce un système de prédation mis en place pour enrichir le Rwanda.

La construction et la réfection des tronçons routiers de la région obéissent à la même logique, de ce point de vue. L’asphaltage de la route Bukavu-Uvira, annoncée depuis des années et dont les travaux furent confiés à une entreprise chinoise s’est heurtée au refus de Kigali, selon un ancien gouverneur du Sud-Kivu cité par la source. Ce que la réaction de Kagame au projet de construction de l’axe Bunagana-Rutshuru-Goma a tendance à confirmer. La bataille pour Bunagana est donc une bataille de survie économique pour le régime au pouvoir au Rwanda. Même si, sur le terrain des affrontements, la situation se révèle plus compliquée que par le passé pour les agresseurs.

Participation avérée aux combats

Au Nord-Kivu, la participation de l’armée rwandaise aux combats sous le label du mouvement terroriste M23 ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Samedi 5 novembre 2022, le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) assurait avoir recueilli des éléments de preuves attestant que la Rwanda avait soutenu le M23 au cours de ses offensives du 20 au 30 octobre 2022, évoquant notamment le cas du soldat rwandais qui s’est rendu à la base de la Monusco à Kiwanja, à 30 km de la frontière rwandaise la plus proche, le 24 octobre ; des images de drone prise à Rugari, le 30 octobre montrant de nombreux soldats portant un équipement militaire RDF ; ainsi que des sources diplomatiques occidentales et onusiennes (6 au total) affirmant que les troupes rwandaises avaient participé aux dernières offensives du M23 en RDC.

Jusque jeudi 4 novembre, les affrontements entre forces loyalistes et terroristes M23/RDF étaient encore signalées ci et là dans la région. Notamment à Visoko où les positions des FARDC ont été attaquées sans succès, selon des sources locales. L’accalmie observée par la suite a été interrompue, dimanche 6 novembre 2022 aussi bien par l’arrivée à Goma des premiers éléments du contingent kényan chargé d’appuyer les FARDC dans la traque des terroristes du M23, ainsi que celle d’avions de chasse Sukhoi-25 des FARDC venus en soutien aux troupes au sol lors d’affrontements à venir. Des aéronefs de combat qui avaient aussitôt entrepris des vols de reconnaissance ont, malencontreusement selon Kinshasa, survolé l’espace aérien rwandais (au moins un d’entre eux qui s’est même posé sur un aéroport au Rwanda) provoquant une réaction immédiate de Kigali.

Lundi 7 novembre, la situation sur différents fronts est demeurée relativement calme, les RDF conservant les positions conquises à Kiwanja (jusqu’à Ngwanda, à 13 km, et au pont Mabanga, à Km) et à Rugari. Mais également Rutshuru-centre et certaines de ses agglomérations.

Changement de décor, mardi 8 novembre, avec les bombardements des positions terroristes par l’aviation congolaise à Chanzu (groupement de Jomba), Musungati (dans le parc des Virunga), une colline qui sert de passage aux RDF, et à Runyonyi, une forteresse terroriste. Même si aucun bilan officiel de ces opérations n’a été communiqué, des sources locales ont fait état d’un repli des agresseurs, notamment du côté de Ngugo vers Bukima. Sur l’axe Sabinyo, un important mouvement des populations se dirigeant vers l’Ouganda avait été signalé le même mardi.

Un calme précaire était néanmoins revenu sur toutes les lignes de front mercredi 9 novembre, les assaillants ayant mis à profit la tombée de la nuit pour se repositionner ci et là et mettre leur armement à l’abri.

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