Un des projets-phares du plan de relance triennal des Lignes Maritimes Congolaises, société anonyme (LMC, SA) vient d’entrer dans sa phase opérationnelle. C’est l’objectif poursuivi par une délégation de cette entreprise, armement national de la RDC à Johannesburg (Afrique du Sud) et à Walvis Bay (Namibie) conduite par son président du Conseil d’administration Lambert Mende Omalanga qu’accompagnaient le directeur général Cédrick Tshizainga et quelques experts.
Il s’agissait de l’opérationnalisation de la collecte hors-frontière des droits de trafic maritime qu’il revient à LMC, SA d’entreprendre pour le compte de son actionnaire unique, l’Etat congolais, représenté au cours de cette importante mission par le professeur Mutabunga, directeur de cabinet de la ministre d’Etat, ministre du portefeuille Adèle Kayinda.
Faisaient également partie de la délégation, le conseiller Kalenga du ministre des Transports, voies de communication et désenclavement Chérubin Okende qui assume la tutelle technique de LMC, SA ainsi que la directrice de la marine marchande dans ce ministère.
Dans son allocution, à l’inauguration des bureaux de LMC SA à Johannesburg le 1er septembre 2021, le président du conseil d’administration Lambert Mende a fait savoir que cette phase du Plan de relance triennal, élaboré par la direction générale et dûment approuvé par le Conseil d’Administration et l’Assemblée générale de LMC, SA poursuivait deux objectifs: d’une part, maximiser les recettes réalisées à travers la collecte des droits de rrafic maritime pour le compte de l’Etat congolais afin de permettre à cette entreprise de participer de manière plus significative au PIB national dans le secteur maritime pour pouvoir disposer des ressources à même de lui permettre de réaliser son principal objet social : fluidifier autant que possible le transport par voie maritime à partir, et à destination, de la RDC par l’acquisition de navires et l’aménagement de ports secs. «Jusqu’à présent, cette perception des Droits de trafic maritime ne s’effectue que dans l’unique débouché maritime géographique dont dispose la RDC à l’Ouest à l’embouchure du fleuve Congo sur l’Océan Atlantique alors que les flux commerciaux maritimes à partir ou à destination de notre pays empruntent plusieurs ports de transit avec des multiples dilutions d’identités dans les ports de transit dans lesquels diverses pratiques frauduleuses impactent négativement aussi bien les statistiques du commerce extérieur congolais que les revenus à engranger pour le Trésor public et notre société», a-t-il déclaré en substance.
Ce sont ces dysfonctionnements qui justifient le partenariat entre LMC, SA et Africa Union Development (AUDEV), une société de droit congolais. Un partenariat qui vise à assurer la présence de cette entreprise d’Etat dans différents ports de transit de la région grâce à AUDEV qui, à partir du hub commercial qu’est Johannesburg pour l’Afrique australe, met à la disposition de LMC, SA des facilités logistiques, une consolidation de l’approche commerciale et une couverture juridique éprouvée dans les ports de transit concernés ainsi qu’un accompagnement technique des opérations de perception des droits de trafic maritime dus à la RDC.
Le président du Conseil d’administration de LMC, SA a annoncé le lancement de la perception des Droits de trafic maritime par LMC, SA dans le port de Walvis Bay en Namibie à partir du 4 septembre 2021 avant ‘extension du même exercice sur les autres ports de transit de la région d’Afrique australe desservant la RDC par voie de mer.
Lambert Mende a enfin signalé que le partenariat entre Lignes Maritimes Congolaises, SA et Africa Union Development ne concernait pas seulement la perception des Droits de trafic maritime et qu’un accord en cours d’exécution porte notamment sur l’acquisition de navires de haute mer et de conteneurs ainsi que sur le développement des ports secs.
De bonnes nouvelles en perspectives pour LMC, SA qui est en train de retrouver ses couleurs d’antan grâce à la détermination de l’équipe mise en place en juin 2020 par le président Félix Tshisekedi.
JM