La société civile forces vives du Sankuru, à travers son président Maître Benoît Dandja est montée au créneau vendredi pour dénoncer l’insécurité qui sévit dans la ville et le territoire de Lodja dans la province du Sankuru à la suite des échauffourées entre certains éléments de la police et la population qui ont occasionné deux morts dont un civil et un policier.
En effet, une unité du groupe mobile d’intervention (GMI) de la PNC déployée après une formation militaire à Kitona a été en 2019 à Lodja à l’initiative de l’ancien vice-ministre Basile Olongo faisant fonction de ministre de l’Intérieur. Depuis lors, plusieurs incidents ont été signalés entre des éléments de cette unité et les paisibles populations de cette entité qui se plaignent d’être continuellement l’objet de harcèlements et d’extorsions. Vendredi dernier, après une banale dispute, un policier non encore identifié de cette unité a tiré à bout portant sur l’adolescent Emile Otshudi du quartier Kalemie qui est décédé sur le coup. La famille de la victime a immédiatement réagi en s’en prenant violemment au policier meurtrier qui trouvera lui aussi la mort à l’hôpital général de Lodja quelques heures plus tard. Selon Maître Dandja, ces éléments de la police nationale ne sont pas à leur premier forfait. Il a à ce sujet de rappelé le décès dans les mêmes conditions de Monsieur Onatshungu Ohale, victime de leur barbarie.
La société civile du Sankuru condamne cette barbarie et demande aux autorités compétentes du gouvernement central de diligenter une enquête sérieuse sur le silence frisant la complicité des autorités de la province du Sankuru et de l’administrateur de Lodja, monsieur Elonge Médard de concert avec quelques membres de conseil de sécurité territorial qui s’illustrent par de multiples abus et crimes perpétrés par ces policiers.
A.M