Alors que le débat autour de l’utilisation de la chloroquine pour le traitement du Covid-19, initié par le professeur français Didier Raoult ne cesse de diviser la communauté scientifique, un groupe de chercheurs de l’université de Lubumbashi affirme avoir déjà préconisé ce médicament pour le traitement des maladies virales depuis 2012. Selon un reportage diffusé sur une chaîne de télévision congolaise, il apparaît qu’un protocole contre les infections virales, applicable aujourd’hui aux coronavirus, existait déjà depuis 2012 à l’Université de Lubumbashi (UNILU). Il a été conçu par les professeurs Ekwalanga Balaka et Philomène Lungu Anzwal.
Contactée par le média, Philomène Lungu s’explique: « même si leur protocole veut être exploité frauduleusement par des tiers pour soulager les patients de coronavirus en RDC, il n’y a aucun problème, d’autant plus qu’ils l’ont déjà protégé, avant d’ajouter que le covid-19, a des ressemblances avec l’hépatite, Ebola, VIH, car tous sont des virus enveloppés avec transcriptase et se multiplient dans le cytoplasme. Nous avons mis sur place un protocole, un protocole qui combine les interférons de type 1, c’est-à-dire les interférons alpha et bêta, et les interférons de type 2, c’est-à-dire les interférons gamma, la chloroquine et ainsi que les antioxydants. Et je dois vous dire que ce protocole-là date de très longtemps, c’est un protocole que nous avions conçu à l’époque, depuis 2012, qu’on a d’abord essayé d’utiliser sur le VIH. Nous avons mené une petite étude sur le VIH qui nous avez donné des résultats très spectaculaires. Au bout de 45 jours, on a vu des patients, qui étaient en échec thérapeutique, avec des charges virales vraiment indétectables. La particularité de notre protocole c’est quoi ? Nous nous avons deux schémas thérapeutiques : nous avons un schéma préventif, et nous avons un schéma curatif. Le schéma préventif concerne les personnes qui sont asymptomatiques et saines. Quelles sont ces personnes asymptomatiques ? Surtout le personnel médical qui reçoit tous les malades et ainsi que les personnes qui sont en contact avec les personnes malades. Et là nous avons proposé un schéma qui combine l’interféron alpha ou bêta, on ajoute aux interférons la chloroquine ainsi que les antioxydants. Maintenant pour le traitement curatif, que nous appelons post-expositionnel, là aussi nous combinons quatre sortes de molécule : nous avons l’interféron alpha, l’interféron gamma, la chloroquine, et les antioxydants. On les prend en même temps au moins pendant 10 jours. Mais pour le protocole en préexposition, là il faut 5 jours. On prend d’abord les interférons et les antioxydants et après on va associer la chloroquine pendant 3 jours», témoigne-t-elle.
JN