Le Trésor congolais est victime d’une véritable mafia dans le secteur des télécommunications. On signale depuis de nombreuses années la mauvaise foi de certaines sociétés qui s’opposent à tout contrôle de leurs activités par les services publics compétents. Profitant du caractère déclaratif du système fiscal congolais, elles dissimulent le volume et la nature des appels qui constituent la base d’imposition par le fisc et s’enrichissent grâce à de fausses déclarations sur leurs revenus réels. « Une société des télécommunications de la place déclare de manière invariable n’avoir enregistré que 3 à 5 millions de minutes d’appels par mois alors qu’en réalité, le chiffre exact avoisine plus d’un milliard de minutes mensuellement. Quel gâchis, quelle énorme perte pour l’État congolais », s’insurge un expert en télécommunications interrogé par Le Maximum. On espère qu’aujourd’hui, avec l’avènement des nouvelles autorités, un effort sera consenti, tant au niveau du parlement qu’à celui du gouvernement et du fisc fait pour que la roue tourne contre la mafia et le coulage des recettes. « Il est inacceptable que le gouvernement de la République se batte pour redresser sa gestion afin d’avoir quelques centaines de millions USD de la Banque Mondiale pour financer notamment la gratuité de l’enseignement alors qu’en instituant et en mettant en œuvre résolument un contrôle rigoureux de la volumétrie du trafic téléphonique et des data, l’État congolais peut mobiliser jusqu’à 100 milliards de FC chaque mois dans le secteur des télécoms », ajoute notre source. Dont acte.
H.O.