Après les provinces issues du morcellement du Katanga et de l’Equateur, le candidat du Front Commun pour le Congo, Emmanuel Ramazani Shadary, a regagné Kinshasa vendredi 7 décembre 2018. Avant de repartir, cette fois-ci, à l’assaut de l’ex. Bandundu. Dimanche 9 décembre, ERS a fait l’objet d’un accueil délirant à Kenge, le chef-lieu de la province du Kwango. Chants et cris de joie ont ponctué l’entrée du candidat n° 13 dans la ville autour de 16 heures locales. L’adresse aux Kwangolais qui a suivi cet accueil des plus chaleureux n’a pas démenti les augures. ERS a entretenu Kenge des priorités de son programme pour lui : « Parmi nos engagements aux Kwangolais, il y a lieu d’évoquer la poursuite des travaux de la nationale N16, électricité, emplois des jeunes et la gratuité de l’enseignement primaire, la construction d’un grand stade, la lutte contre la corruption », résume le candidat du FCC dans un posting sur son compte tweeter. L’élan de communion entre les populations et celui qu’on a surnommé « espoir de la jeunesse » ici a décidé ERS à y passer la nuit afin de poursuive les échanges entamés au cours du meeting.
Kenge dans la province du Kwango, c’est en principe le fief électoral du « candidat commun » de Genève. Mais dans la pratique, rien ne paraît acquis pour cet originaire de l’ex Bandundu. La Dynamique de l’Opposition, la plateforme politique qui porte la candidature de Fayulu à la magistrature suprême rd congolaise ne compte que la bagatelle de 98 candidats députés nationaux, dont 52 pour la seule ville de Kinshasa. Le Kwango, Martin Fayulu l’a quasiment négligé en y alignant que 5 candidats députés pour les 12 sièges prévus. A Kenge et à Kenge Ville, Fayulu ne compte aucun candidat député national. C’est tout dire. Autant du reste que dans les importantes circonscriptions électorales que sont Kahemba, Kasongo-Lunda, et Popokabaka.
Au Kwango, le « candidat commun » de Lamuka ne peut donc que compter sur ses pairs de la plateforme des exclus de la prochaine présidentielle, qui n’ont aucun intérêt dans la tenue d’élections dont ils n’ont rien à gagner. Dimanche 9 octobre, ERS a évolué en terres conquises.
J.N.