L’Etat RD Congolais envisage la vente des licences de concession pour la fibre optique, courant 2019. Le ministère des PT&NTIC compte ainsi réaliser des recettes de l’ordre de 104 364 403 182 FC soit 5.9711.868,20 USD l’an prochain.
Il sied de préciser que ces prévisions des recettes intègrent également des revenus escomptés de la taxation de la messagerie financière. Mais pour l’instant, le ministre de tutelle, Emery Okundji, devrait plutôt se prononcer sur la version officielle du contrat que l’Etat aurait conclu avec la firme African General Investment Limited et qui aurait pour conséquence une sur- fiscalisation des entreprises privées GSM et par ricochet, la révision à la hausse de l’internet et des cartes prépayées.
Et concernant la fibre, sa mise en concession n’est pas non plus sans risque. Au moins de 92 millions USD auront été engagés par la Banque mondiale dans le projet Cable african backbone de la RDC, dit CAB5. Mais la qualité de l’opérationnalité de la fibre optique est restée piètre.
Après avoir envisagé de reprendre les travaux de la pose d’une nouvelle fibre de Muanda à Kinshasa, le gouvernement de la RDC a acquiescé à une demande de la Banque mondiale pour la tenue d’un audit financier et comptable.
Créée par l’Etat en violation de la loi sur les télécoms, la Société congolaise de fibre optique, Socof SA, se retrouve ainsi visée par cet audit financier et comptable exigé par la Banque mondiale. L’objectif financier et comptable est d’exprimer une opinion professionnelle sur les états financiers y compris les comptes désignés et les relevés des dépenses du projet à la fin de chaque exercice comptable et de s’assurer que les ressources mises à la disposition du projet sont utilisés aux fins pour lesquelles elles ont été octroyées en vue de l’atteinte de l’objectif de développement. L’audit sera réalisé selon les normes ISA, International standards on auditing, édictées par la Fédération internationale des experts comptables.
Le plan global du réseau CAB5 repose, en pratique, sur trois pôles. Le pôle ouest couvre l’axe 1, Kinshasa-Muanda en redondance à la SCPT jusqu’à Muanda avec une interconnexion avec le Congo-Brazzaville et l’Angola. Le pôle est porte sur l’axe 4, faisant une liaison entre Kalemie-Bukavu et Béni en suivant les nationales n°2 et n°5 pour aboutir à une interconnexion avec le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda sur quelque 990 km. Le pôle sud s’étend sur l’axe 6 qui part de la liaison devant être établie entre Lubumbashi, Bukama et Kalemie, d’abord le long du chemin de fer jusqu’à Bukama, ensuite en longeant la nationale n°33 pour réaliser une interconnexion avec la Zambie et l’Angola sur 1 026 km. Ce projet est notamment financé par la Banque mondiale. Alors que le CAB 3 (Gabon) et le CAB 4 (Congo-Brazzaville) sont déjà opérationnels et interconnectés, la fibre optique en RDC accuse toujours des dysfonctionnements en dépit de la création d’une nouvelle entreprise publique pour sa gestion.
POLD LEVI