Le président du bureau de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko a accordé une audience à la délégation de l’Unioin africaine en séjour en RD Congo, mardi 24 octobre 2017. Au sortir de l’entrevue, l’ambassadeur Dieudonné Ndabarushimana, chef de la délégation, a indiqué à la presse que «Naturellement, quand nous venons ici à l’Assemblée nationale, on parle des lois. Et en ce qui concerne la RD Congo, dans le cadre du processus électoral, il y a trois lois qui doivent être votées, à savoir : la loi organique sur le CNSA, la révision de la loi électorale et la loi sur la répartition des sièges ». «Il y a la loi organique sur le CNSA qui est déjà sur la table. On attend la révision de la loi électorale parce que vous savez que dans l’ancienne loi électorale, on parle de recensement et que maintenant il n’y a pas moyen d’organiser le recensement dans le pays. On va plutôt faire l’enrôlement. Tout ça, il faut des ajustements techniques pour pouvoir mener à bon port, le processus électoral», a-t-il expliqué.
Le chef de la délégation de l’UA a aussi indiqué, réagissant à une préoccupation de journaliste, que que ce n’est pas encore le moment de formuler des recommandations. «Nous écoutons tout le monde. Nous continuons notre périple. Nous irons même à Kananga pour suivre ce qui se passe de l’autre côté sur le plan de la sécurité, de l’enrôlement. Parce que, l’enrôlement a été retardé à cause des événements du Kasaï. Maintenant, nous sommes contents que l’enrôlement ait repris ; et d’ici quelques jours, on pourra clôturer l’enrôlement et continuer le processus», a-t-il poursuivi.
A la question de savoir le message que le chef de la délégation de l’Union africaine avait apporté au numéro un de la Chambre basse du parlement, Dieudonné Ndabarushimana a indiqué que l’Union africaine s’inscrit dans la continuité de son action. Depuis (les accords de Lusaka) jusqu’à (ceux) de la Saint Sylvestre, en passant par les accords de Sun City, l’Union africaine est toujours présente pour accompagner le peuple congolais. Et le constat est le même pour ce qui concerne l’objectif la mission en cours. «Nous nous reportons les attentes de la population parce que nous nous entretenons avec tous les acteurs qui nous donnent leurs doléances. Tout le monde s’accorde à dire que ce qui est plus importante, c’est la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes, et dans un esprit consensuel. Ce consensus trouve sa substance dans l’Accord du 31 décembre 2016 ». « On a une base, un socle sur lequel on peut bâtir un Congo de paix et de démocratie», a-t-il noté, avant de préciser que : «Naturellement, tout le monde est favorable à ce qu’on puisse atteindre cet objectif, à savoir : la tenue des élections dans le délai raisonnable techniquement et en tenant compte de tous les défis. Nous continuons à mener le débat, et après, on pourra faire des recommandations avisées», a l’ambassadeur.
J.N.