Réseau National des ONG des droits de l’homme, c’est ainsi que se nomme une de ses innombrables organisations dites non gouvernementales de la RD Congo, qui pondent à une cadence plus ou moins régulière des rapports qui répercutent dans l’opinion nationale et internationale les points de vues de leurs financiers sur des questions d’intérêt national.
Le 22 septembre dernier, le Renadhoc a rendu public son rapport d’enquête sur les incidents survenus à Kamanyola (territoire de Walungu) au Sud Kivu le 15 septembre 2017, et qui ont provoqué la mort d’une trentaine de réfugiés burundais et d’au moins d’un élément Fardc.
Le Renadhoc prétend avoir mené sa propre enquête du 14 au 18 septembre 2017 au terme de laquelle elle condamne l’usage disproportionné de la force par les Fardc qui ont tiré sur « les manifestants civils et non armés qui jetaient des pierres vers les policiers et militaires ». Et recommande au gouvernement de respecter ses engagements internationaux en la matière en protégeant les réfugiés et demandeurs d’asile.
Sur les droits les obligations internationales des mêmes réfugiés et sur les droits des rd congolais à vivre en paix dans leur propre pays, l’ong est dramatiquement muette. Des rapports de la société civile de Walungu renseignent pourtant que les réfugiés problématiques de Kamanyola se sont opposés à leur identification, sont armés et manifestent une propension à se constituer en milices en entreprenant patrouilles et agressions des civils à Kamanyola. Mais de cela, le Renadhoc, tout occupé à justifier des financements que ces ong n’évoquent jamais, occulte ces faits autrement graves. Des sources indépendantes concordantes indiquent que le 15 septembre dernier, l’armée avait dû tirer sur une foule de réfugiés armés de pierre qui réclamait la libération de deux de leurs interpellés par les services de sécurité poursuivis pour fabrication d’armes blanches.
Même s’ils ont fini par accepter de se faire enregistrer, les réfugiés burundais de Kamanyola ne veulent pas se soumettre à l’enregistrement biométrique, contraire à leur croyance religieuse et leur nombre diminuent. L’administrateur du territoire de Walungu, qui a livré cette information à la presse, craint, comme la société civile locale, que ces hommes qui prennent une destination inconnue ne représentent une menace armée. «On voit actuellement au camp plus des femmes que d’hommes. Ces derniers se retirent de plus en plus et se dirigent vers de diverses destinations inconnues», explique à la radio onusienne Okapi, Dominique Bofondo. Qui signale une nouvelle agression contre un élément Fardc attribuée aux burundais de Kamanyola. La victime a été blessée la nuit de jeudi dernier et son corps porte des perforations provoquées par l’impact des clous.
Samedi 23 septembre, l’administrateur du territoire de Walungu a annoncé qu’un accord avait été obtenu avec le HCR et le CNR pour la délocalisation des réfugiés burundais vers Fizi, à 200 km de Kamanyola et de la frontière burundaise, pour se conformer aux normes internationales en la matière.
J.N.