Une poignée des députés provinciaux de l’Equateur en appelle au ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, pour recadrer Tony Bolamba qui n’en ferait qu’à sa tête. En réaction, des missi dominici du Gouv ont récemment séjourné à Kinshasa afin, dit-on, d’expliquer aux responsables d’institutions supra-provinciales, le check-up incompris de la province et les remèdes appropriés.
Des chefs des secteurs qui n’ont pour CV que leur militantisme, une administration publique tribalisée et politisée à souhait… avec de hauts cadres semi-lettrés, il faut à la province de l’Equateurune thérapeutique de choc. Le gouverneur Tony Bolamba s’y met contre vents et marées, selon son ministre des Finances, Dieudonné Lokange.
Le gouvernorat de l’Equateur n’est nullement ébranlé par le chapelet de démissions de ses ministres. Bien au contraire, assure M. Lokange, qui passe dans l’opinion comme le bras droit du Gouv, l’administration Bolamba, un team des technocrates, dispose d’un plan de redressement de l’Equateur. A court terme, il est question de restaurer la territoriale, fait comprendre le principal collaborateur de Tony Bolamba. « La culture de l’excellence est un sacré problème à l’Equateur.», déplore le ministre local des Finances. Qui renchérit « Or l’administration, c’est le socle, la colonne vertébrale de la province».
Mille et un chantiers en temps record
L’électrification de la capitale provinciale compte aussi parmi les projets prioritaires du gouvernorat. Mbandaka, rappelle Dieudonné Lokange, a tout l’air d’un gros village. « La population dira demain qui a fait quoi! », déclare, on ne peut plus confiant, le ministre Bolamba. Pour qui le redressement des finances publiques de la province, longtemps soumises à une cure de péculat, s’impose en termes d’urgence. Voilà qui ouvrirait à l’Equateur la voie du développement. Il pleuvra des chantiers dignes d’une révolution de la modernité mais sur fonds propres dans tous les territoires de la province. N’eut été la réglementation en matière de marchés publics dont les appels d’offre, mille et un chantiers s’ouvriraient simultanément dans la province. Le gouvernorat Bolamba envisage à moyen terme construire un parc agro-industriel à Iyembe dans le territoire de Bikoro. Il nous revient également qu’une firme laissée à l’abandon par l’Etat-propriétaire sera réhabilité dans les prochains mois. Autres chantiers, la construction d’un abattoir et d’une école pilote à Mbandaka ainsi que la réfection de la morgue de la ville, la réhabilitation de l’axe routier Bolamba-Ingende, l’entretien et la réhabilitation des routes de desserte agricole dont l’axe Bikoro-Ntondo, l’aménagement de 10 sources d’eau potable sur toute l’étendue de la province. Il sied notamment de mettre en exergue la modernisation prochaine de l’Assemblée provinciale. Le gouvernement provincial dirigé par Tony Bolamba se refuse de verser dans le jugement des valeurs, dit son ministre des Finances, mais ceux qui viendront après nous hériteront non seulement d’une administration assainie et efficiente mais aussi des infrastructures modernes.
NADINE KINGOMBE MWAYUMA.