A l’évidence, la mort de la chanteuse chrétienne Marie Misamu n’a laissé aucun kinois indifférent. Jeudi 28 janvier 2016, c’est une foule immense qui a effectué le déplacement du stade des Martyrs, lorsqu’elle ne s’est pas agglutinée le long du parcours du cortège funèbre, qui est allée pleurer la chanteuse, décédée depuis le 16 janvier dernier. C’est aujourd’hui vendredi 29 janvier que la dépouille de l’artiste musicienne sera portée en terre au Cimetière du Nécropole entre Ciel et Terre dans la commune de la Nsele à l’Est de la capitale.
Avant d’être exposé à l’esplanade du Stade des Martyrs, jeudi 28 janvier, le cortège funèbre est passé par la Place des artistes à Matonge où un vibrant hommage lui a été réservé. Le nom de Marie Misamu y a été inscrit, comme ceux de tous les artistes rd congolais qui ont quitté la terre des hommes.
Une marée humaine portant t-shirt à l’effigie de la disparue a été au rendez- vous pour voir une dernière fois le corps de celle qu’on appelle affectueusement « Ya Marie», l’une des figures de proue de la musique religieuse rd congolaise. Sur les murs du stade, des banderoles reprenant les noms des personnes et différentes associations rendant hommage à la défunte se sont disputées l’espace. Parmi les dames, beaucoup ont tenu à s’habiller comme Marie Misamu de son vivant : jupe longue en pagne, cheveux tissés, un look à la Marie Misamu.
Plusieurs autorités ecclésiastiques et étatiques se sont inclinées devant le corps de la défunte. Des artistes musiciens chrétiens rd congolais présents sur les lieux ont pris tour à tour la parole pour rendre grâce au Très Haut en interprétant les chants de la défunte. Le programme des obsèques prévoit que ces hommages chantés durent toute la nuit du jeudi 28 janvier. La présence de la fille de la défunte, Ruth Misamu, a également été très remarquée, ainsi que celle des membres de la famille de la défunte.
Mais face à cette foule, des précautions ont été prise par le Comité d’Organisation pour un bon déroulement des obsèques. Malgré cela, quelques cas d’incivisme ont fait surface, entre autre le vol, jet d’objet impropres à l’utilisation (sachets d’eau et bouteilles usées,…), etc par des inciviques qui veulent donner à tout prix une autre image à ces obsèques. La Police instruite pour protéger les personnes et leurs biens semblait débordée la journée du jeudi.
Les obsèques de Marie Misamu se sont aussi révélées comme une occasion pour certains de faire leur petit commerce autour du stade. Des tables sont rangées qui attendent des clients consommateurs de cabris, poissons grillés etc. Les motards communément appelés wewa tirent, eux aussi, leur part de profit de l’événement. Ainsi que des vendeurs d’effigies imprimées et plastifiées de l’artiste décédée, qui font de réelles bonnes affaires : prix 500 FC.
Marie Misamu n’était pas seulement musicienne. La chanteuse était aussi chorégraphe, esthéticienne, décoratrice, couturière, etc. Avant d’entamer une carrière solo, elle avait chanté avec feu le frère Debaba, décédé il y a quatre ans. Misamu réalisera ensuite un featuring avec Charles Mombaya qui va la propulser sur les devants de la scène musicale chrétienne. Elle meurt à l’âge de 41 ans laissant derrière elle une fille.
RBV
MARIE MISAMU : Une marée humaine pour rendre un dernier hommage à la chanteuse chrétienne
