Quelques semaines après la fin de ses déboires la justice, le Professeur Tshibangu Kalala, le même qui s’était fait connaître de l’opinion dans l’affaire de la rétention des éléments du dossier de l’affaire qui oppose la RD Congo à l’Ouganda à la Cour Internationale de Justice, a claqué la porte de la Majorité Présidentielle (MP). La décision a été prise mercredi 20 janvier à l’issue d’un congrès de « Notre Beau Pays », le parti politique de l’avocat et professeur de droit. Tshibangu Kalala estime désormais que la MP est une association devenue incompatible avec les valeurs démocratiques et la bonne gouvernance que prône « Notre Beau Pays ».
Tshibangu Kalala n’est pas allé bien loin, cependant. L’homme a simplement traversé la rue et adhéré au Front Citoyen, la nouvelle plate-forme de l’opposition politique qui rassemble, pour l’essentiel, les partis politiques qui ont effectué l’écolage de l’île de Gorée au Sénégal, il y a quelques mois.
Seulement les choses ne vont plus comme l’aurait sans doute souhaité Tshibangu Kalala NBP. Vendredi 22 janvier 2016, Ambroise Kamukuny, ci-devant vice-président national du NBP, a animé une conférence de presse pour annoncer que la décision de son compère Tshibangu n’engageait que sa personne. « Bien que président statutaire du parti, le professeur Tshibangu Kalala n’avait aucun droit de présider une quelconque réunion constitué par ses propres frères, sœurs, amis et connaissances afin de prendre position au nom du parti », a-t-il affirmé.
Le vice-président de « Notre beau pays » qui est également commissaire spécial adjoint du Kasaï-Central a ainsi réaffirmé l’appartenance du parti à la Majorité présidentielle. Il a également appelé les autres membres du parti à prendre part un congrès qui sera bientôt convoqué, rejetant celui organisé par Me Tshibangu Kalala.
« En se référant à nos statuts, le congrès est constitué par les membres fondateurs du parti. Nous sommes vingt. De tous ces membres, plus d’une dizaine n’a jamais été informée de la tenue d’un quelconque congrès ordinaire », a soutenu Ambroise Kamukuny. En outre, il a estimé que la position de Tshibangu Kalala est consécutive à ses démêlés judiciaires.
Me Tshibangu Kalala avait été incarcéré entre septembre et novembre 2015 à la prison de Makala à Kinshasa. Il était poursuivi pour rétention illicite des documents relatifs au litige entre la RDC et l’Ouganda devant la Cour internationale de justice (CIJ) en 2005. Il était l’avocat de la RDC dans ce litige.
J.N.